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chrischambers86
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3,0
Publiée le 23 octobre 2011
Encore une excellente composition de Sylvie Testud! Atteinte d’une sclèrose en plaques, son personnage se dèplace en fauteuil roulant sans autonomie aucune! Sur un sujet aussi casse gueule où il est impossible de parler de miracle sans èvoquer "Lourdes"., tous les dèrapages ètaient à craindre! il n'en est rien: il n'y a ici aucune charge contre le catholicisme et encore moins de compassion dèplacèe, mais simplement un beau film où la camèra contemplative s'approche au plus près des personnages (le rôle très tourmentè d'Elina Löwensohn retient particulièrement l'attention), avec des acteurs qui s'intègrent parfaitement aux vèritables pèlerins et accompagnants! L'intèrêt tient en fait dans la subtilitè des personnages et les pistes qu'elles ouvrent! De plus l'atmosphère particulière de Lourdes est vraiment rèussie! Et ce n'est pas dans un tel sujet que l'on peut à la fois entendre le "Ave Maria" et le "Felicita" d'Al Bano & Romina Power que chante d'une manière maladroite Lèa Seydoux! Passionnant pour l'oeil et pour l'esprit...
Mouais... Très français tout cela. Assez lent, pas énormément de choses à raconter, interprétation que l'on qualifiera d'inégale... Cela ne m'étonne pas que la presse ait beaucoup aimé ce petit film se déroulant comme vous l'aurez brillamment deviné à Lourdes durant un pèlerinage. Cela dit, si je n'en suis vraiment pas sorti enthousiasmé, l'expérience n'a pas non plus été atroce. Il y a une petite musique, des personnages parfois étonnants, une manière de présenter les choses qui n'est pas inintéressante. Du coup le charme a un peu pris, d'autant que Jessica Hausner réussit miraculeusement (rires) à rendre crédible un événement très improbable. Dispensable donc, mais pas imbuvable.
L'heroine handicapée dit au début du film : j'ai l'impression que ma vie se déroule sans moi. Le pretre lui repond que si miracle il y a lieu, il est d'abords à l'intérieur de soi. Quand elle retrouve l'usage de ses bras et de ses jambes, elle se réjouit car elle va enfin mener une vie normale, etre comme les autres, et surtout pouvoir aimer quelqu'un, danser, s'amuser ... mais cela ne fonctionne pas, parce que son esprit a été structuré autour de cet handicap. Et changer cela, c'est ca qui aurait été vraiement miraculeux. Elle vit une rémission de sa sclérose en plaques, mais le miracle a l'intérieur d'elle même n'a pas eu lieu. Ces tentatives maladroites sont des échecs, et elle finit par rejoindre sa chaise roulante, continuant a vivre à coté d'elle même, enviant la vie des autres.
Ambiance tres particuliere, toute en retenue. Tout est tellement propre, qu'on s'y croirait. En plus y a du suspense. Alors ? miracle ? pas miracle ? Tiens, prend ça... Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille; Un ordre noir et secret aura surgi. Sa loi sera de haine et son arme le poison. Il voudra toujours plus d'or et étendra son règne sur toute la terre et ses servants seront liés entre eux par un baiser de sang. Les hommes justes et les faibles subiront sa règle. Les Puissants se mettront à son service. La seule loi sera celle qu'il dictera dans l'ombre. Il vendra le poison jusque dans les églises et le monde marchera avec ce scorpion sous son talon --- La marche du vertueux est semée d'obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l'oeuvre du Malin. Bénit soit-il l'homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre de la mort et des larmes car il est le gardien et la providence des enfants qui se sont égarés. J'abattrai alors le bras d'une terrible colère, d'une vengeance furieuse et effrayante sur les impies qui pourchassent et anéantissent les brebis de Dieu , et tu saura pourquoi mon nom est l'Eternel quand s'abattra sur toi la vengeance du Tout Puissant !
Mieux vaut être prévenu : « Lourdes » est un film d’auteur un peu austère et un peu intello. Ce n’est ni une charge contre le mercantilisme de ce « saint lieu », ni une œuvre christique. C’est à chacun d’y trouver son message ou matière à réflexion. La mise en scène est travaillée mais pas besogneuse, donnant un exercice de style réussi porté par l’interprétation remarquable de Sylvie Testud.
e dernier film se déroulant à Lourdes que j'ai vu était Le miraculé de Mocky ! On en est loin ici. Je m'attendais à quelque chose de très religieux mais ce n'est pas vraiment le cas. Si la foi et Dieu sont largement présents ce n'est pas le thème du film. Au contraire, on est plutôt devant une bonne dose d'ironie et de décalage. Au final un film sur la solitude et la difficulté des relations humaines. Valide ou handicapé, les problèmes restent les mêmes. Ce n'est pas parce qu'on est sur ses deux jambes que la vie est plus facile. Jessica Hausner filme Lourdes et ses personnages avec une certaine distance froide mais sans jugement aucun. Même si l'exploitation lucrative de la la foi et de l'incrédulité est bien rendue. Pour y être aller, j'ai trouvé cet endroit d'une tristesse et d'une froideur sans pareil, alors que pour les pèlerins cela est censé être tout le contraire. La réalisatrice autrichienne a bien rendu ce sentiment je trouve. Le scénario est précis, laissant plus la place aux regards et aux silences, imposant une ambiance presque fantastique, la scène finale sur la soirée d'adieu est un grand moment. Sylvie Testud, qui a eu le prix de la meilleure actrice européenne pour ce film (mais ce n'est pas précisé dans l'onglet Prix et nominations d'Allociné...) est vraiment très bien, jouant tout sur les silences (elle passe les trois quarts du films immobile). Léa Seydoux et Bruno Todeschini l'accompagnent avantageusement ainsi qu'une Elina Löwensohn assez incroyable en chef de groupe de l'ordre de Malte. Un film assez bizarre donc, loin de toute bondieuserie attendue, ironique, pessimiste, parfois drôle et décalé mais, même si cela peut paraitre contradictoire, jamais irrespectueux. Et on en sort pas plus convaincu sur les vertus de Lourdes que sur la nature humaine...
Une bonne idée de départ, une excellente interprétation de Sylvie Testud (malgré un rôle avec peu de dialogues), mais je me suis bien ennuyée !!!! Dommage...
Malgré une bonne idée de départ et une étonnante prestation de Sylvie Testud, ce film ne parvient pas à maintenir un quelconque intérêt et suscite rapidement l'ennui. Reste les musiques en dernière partie qui rehaussent un peu le niveau. Dommage...
Jessica Hausner, l’ancienne assistante de Michael Haneke, a la très bonne idée de faire de Lourdes et sa débordante activité autour des miracles, réels ou fantasmés, le décor original de son dernier film. Comme son auguste mentor, elle produit un cinéma froid, presque cérébral, analytique et sans psychologie. L’impression générale est celle d’un malaise où l’équivoque et l’indétermination du propos affleurent. Quelles sont les réelles intentions de la réalisatrice, hormis celles évidentes et accomplies de décortiquer le troublant commerce sévissant dans la ville des Pyrénées. Jessica Hausner parvient parfaitement à mettre à jour les mesquineries et l’hypocrisie que dissimulent mal la pitié affichée et l’apparent dévouement aux malades. Lorsque le miracle se produit, c’est chez une jeune femme (Sylvie Testud) à la foi tiède et au comportement passif. La question du choix (de Dieu) est finement évoquée, provoquant à son tour jalousie et rancœur chez ceux à qui la guérison n’a pas été accordée. La charge, froide et clinique, est efficace dans son jugement cinglant et sans concessions, ne manquant pas non plus de réfléchir à la position inconfortable de la fraichement miraculée, en proie à toutes les attentions et à l’observation cruelle d’une possible rechute – qui annulerait le présent miracle et, par conséquent, l’action de Dieu. Enfin, dans une scène ultime assez sidérante, se pose aussi le paradoxal dilemme de l’acceptation du bonheur après avoir tant souffert à vivre avec le handicap et à bannir la colère et le ressentiment légitime. Les bien-portants évoquent sans gêne devant ceux dont ils ont la charge la guérison de l’âme avant celle du corps, tout en organisant une randonnée dans la montagne et une soirée de gala durant laquelle ils n’hésiteront pas à danser. Derrière une mise en scène faussement plate, la réalisatrice autrichienne de Lovely Rita fait sans conteste preuve d’une profonde acuité et rend passionnant un sujet qui avait toutes les chances d’être caricatural et casse-gueule.
Alors qu'elle est paralysée, une jeune femme se rend en pélerinage à Lourdes s'en vraiment s'attendre à un quelconque miracle... Un petit peu déçu concernant ce long-métrage de Jessica Hausner, réalisatrice du bien mauvais "Hôtel". L'histoire s'avère surtout prenante au bout d'une heure, mais c'est surtout la mise en scène très plate et assez ennuyeuse qui déçoit. Reste qu'il y a tout de même quelques moments assez émouvant présent dans la seconde partie du film, ainsi qu'une interprétation assez forte de Sylvie Testud dans le rôle principal.
"Lourdes", une surprise de l'année 2011? Plutôt, oui! Alors j'ai pas eu le coup de foudre, mais il faut avouer que la réalisatrice, en évitant toute prise de parti catho ou anti-catho, signe une petite pièce assez intéressante, et qui offre quelque pistes de réflexion pour la plupart bienvenues. Alors bien sûr, il y a un peu d'ironie dans tout cela, certains personnages sont volontairement stéréotypés, mais au fond cela ne gêne pas vraiment, et au contraire, ça donne un petit côté comique à l'ensemble. Mais ce qu'il faut surtout retenir de ce film, c'est Sylvie Testud, absolument magnifique, et tendre de fragilité. "Lourdes" n'est pas un chef-d'œuvre (fin un peu facile, psychologies parfois succintes...), mais il est somme toute relativement satisfaisant. Pas mal.
D'abord, j'étais intéressé par le sujet, c'est quoi Lourdes aujourd'hui ? C'est presque devenu synonyme de "miracle".
Les malades vont y chercher quoi ? La guérison, après avoir tout essayé avant? On ne peut occulter l'interrogation de la Foi ? Il y a aussi, tous ces accompagnateurs bénévoles...
Jessica Hausner a un regard personnel et plutôt inattendu. Elle ne se moque pas, elle observe
L'accent est mis sur le Rite, le Décorum et autour de ça, les hommes et les femmes avec leurs mesquineries, leurs petits problèmes matériels à résoudre.
La "grâce" qui émanait des moines de Tibherine dans "des hommes et des Dieux" n'est jamais au premier plan ici.
On voit surtout, bien davantage d'interrogations que de "réponses"; n'est-ce pas aussi bien ?
La scène du bal est baroque et décalée et Sylvie Testud "magnifique" en comprenant qu'elle n'accèderait, sans doute pas, à la vie normale de jeune femme, qu'elle aura eu à peine, le temps d'entrevoir....
Le personnage de l'infirmière, victime du cancer est bouleversant aussi et nous prend à contre-pied.
Ce film est très intéressant, il ne critique rien mais il montre les choses et au fil de son déroulement s'ouvre pour chacun de nous un vaste champ de questions. J'ai particulièrement noté "Dieu est t-il bon ou est t-il tout puissant ?" J'ai remarqué aussi les échoppes de la foi qui, dans le soir, éclairées aux néons, m'ont fait penser à certains commerces glauques de Pigalle. Agit-t-il comme certains se plaisent à le croire par bonté ? ou joue t-il avec ses marionnettes ? Jadis Gilles Servat chantant certains évènements tragiques terminait sa chanson par "Et Dieu dans son ghetto rigole...". Oui, ce film m'a beaucoup intéressé.
Une ambiance qui fait penser aux films de Tati, avec sa caméra fixe posée dans un coin, observatrice des petites manies souvent ridicules des gens. Il manque cependant un peu de consistance et d'idées à ce film touchant qui fait sourire et amuse de temps à autre, mais qui se prend un peu les pieds sur certaines scènes vraiment trop tirées en longueur.