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leobis
59 abonnés
252 critiques
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3,0
Publiée le 7 août 2011
Le mérite de ce film est de nous faire découvrir la réalité du pèlerinage à Lourdes. Sylvie Testut est excellente dans son rôle, tout en retenue. L'ambiance est très bien rendue, de même tous les non dits entre les personnages et leur questionnement existentiel. Bien que le film se déroule très lentement, à aucun moment on ne décroche. A voir
Le miracle ne tient-il pas bien plus sur la force de la croyance que sur la réalisation ? C'est-à-dire, n'est-ce pas l'esprit seul qui engendre le miracle et ce même miracle engendrée qui pousse à sa reconnaissance ? .. Possiblement rebutant, effrayant, repoussant du fait des thèmes abordés, 'Lourdes' se pose immédiatement comme un film lent, doux, savoureux, immensément suggestif et abominablement intelligent.. Avec des acteurs magistraux, l'action est portée avec légèreté, les silences maitrisées par les regards et les gestes ; et ce tout, cette perfection dans la réalisation, entraine des réflexions cachées, des questions dissimulés où la moindre parcelle de l'être et de la pensée est suggérée avec la discrétion ( du Bon Dieu pourrait-on dire ).. Et si 'Lourdes' n'insiste que très peu sur les émotions et le sentimentalisme, c'est en profondeur que l'on trouve la vérité ou du moins qu'on la recherche ; le film parvient même à nous atteindre nerveusement ; miracle ou guérison ? Les jambes se resserrent, le souffle se coupe et c'est sur un dernier regard équivoque à nouveau que l'action se referme, un regard à l'image du film, souple, fin, vaporeux, incertain, un regard qui dépendra de celui du spectateur.. A voir !!
Un récit qui sait imposer son rythme, plutôt lent mais non ennuyeux. Nul besoin d’être croyant pour se laisser porter par ce film de Jessica Hausner, où l’on suit un groupe de pèlerins ayant choisi la ville de Lourdes pour donner un sens à leur foi. Ironiquement, ce n’est pas sur la personne la plus dévote que le miracle tant espéré agira. Sylvie Testud est, comme à l’accoutumée, d’une grande justesse dans le rôle principal. Belles réalisation et illustration musicale.
Quelle déception ! Parce qu'elle ne prend jamais de parti-pris, Hausner transforme son métrage en un documentaire sur Lourdes fade et sans saveur. Et puis c'est quoi cette fin à la Chabrol !?
Difficile d'adhérer tant le rythme est lent. Pourtant une description tout en impressionisme plutôt bien sentie de cet univers si particulier des pèlerins. Il faut attendre la scène finale pour percevoir enfin de l'émotion dans ce film singulièrement sombre et pessimiste sur la nature humaine.
ah Lourdes et ses miracles! Lourdes et ses éclopés! Lourdes et ses chrétiens qui jalousent tous ceux qui sont touchés par Dieu! le film décrit très bien ce microcosme fait de gens plein d'espoir mais qui ne supportent ou ne comprennent pas quand d'autres qu'eux s'en sortent mieux après leur passage devant la vierge de la grotte. et oui, chrétien ne rime pas avec empathie et compassion. et ça, le film le décrit bien, sans effets, discrètement, par touche. comme dans la vie! le seul véritable problème de ce film, c'est que c'est terriblement lent, ce qui peut facilement en rebuter plus d'un.
ce film a pris pour décor de fond Lourdes et un pèlerinage réel : celui de l’Ordre de Malte. Cette fiction caricaturale passe totalement à côté des réalités de Lourdes, d’une part, mais surtout de la réalité de l’engagement des hospitaliers et des hospitalières bénévoles qui accompagnent les malades à Lourdes ; ceci concernant d’ailleurs tous les pèlerinages qui apportent à des milliers de malades un soutien chaque année. l se situe dans un registre qui se veut réaliste, mais cumule les erreurs de fond et de forme. Il ne peut en aucun cas être vu comme un reportage. Les rôles confiés aux acteurs, en dépit même de la performance à saluer de Sylvie Testud, ne font que présenter des situations de personnes qui privilégient leurs propres questions ou problèmes, mais rien de la richesse de Lourdes, rien de l’espérance et de ce que vivent tous ceux qui ont été à Lourdes et qui, naturellement, ne se retrouveront pas dans cette grisaille caricaturale lente, triste et sans espoir.
Qui n’a jamais entendu parler de ces miracles intervenus à Lourdes, des histoires qui ont forgé à jamais la légende de cette ville extraordinaire et qui attire désormais des millions de visiteurs de tous horizons. Si l’aspect mystico-religieux du film me passe clairement par-dessus la tête, c’est la présence de l’excellente Sylvie Testud qui monopolisera l’attention. Lourdes décrit également l’atmosphère si particulière qui se dégage de ces pèlerinages ; l’espoir d’un miracle y est immense et lorsqu’on croit être témoin cela déchaine les jalousies et les interrogations des uns et des autres. Ce n’est donc pas tant le portrait de Christine qui est mis en lumière ici mais bel et bien tout ce qui entoure le folklore lié à la ville de Lourdes.
Un grand moment de foi ( au sens large ) et de questionnement sur ce que la raison ne peut expliquer malgré les questions du coeur. Une caméra contemplative, une musique efficace. Bon pèlerinage ! mention spéciale pour Testud qui comme pour Almarick dans Le scaphandre et le papillon est très convaincante, un césar ? Sinon un point négatif, le doublage des acteurs étrangers est plutôt nul, pourquoi ne pas les sous-titrer et donner le choix aux spectateurs exigeants de le voir en vostfr !
Je suis déja allée a Lourdes et j'avoue que certaines scènes m'ont touchée comme les prières,les recueillements,'lhomme paralysé qui a guéri en vidéo,les témoignages...la pisicne,les soins apportés a Sylvie testud dans le rôle qui ne trouve pas le sens de sa vie,condamnée dans son fauteuil par la sclérose en plaques...un jour elle se lève et marche;Miracle ou sursis?j'avoue avoir cru au miracle d'abord puis a la supercherie a un moment donné et avoir été décue car je me suis dit"et si cette femme ne venait que par solitude,pour tromper l'ennui..en fait elle est pas guérie en définitive..car elle marche mais se rassoit dans son fauteuil,signe qu'elle aura toujours besoin de ce fauteuil,son grabat et qu'elle vivra sans vivre.;cest une rémission de sa sclérose en plaques simplement;Je m'attendais pas a un miracle éclatant car je ne crois pas aux guérisons miraculeuses ni a la magie,qui hélas est recherchée par certains pélerins a Lourdes mais je crois plus a la guérison intérieure,du coeur de l'affect et a la guérison progressive surtout...On voit certes Sylvie contente de marcher mais les autres l'envient,la jalousent,se demandant pourquoi quand même malgré la beauté du cadre avoir trouvé des longueurs a ce film,certes sobre et lent,mais pas assez denthousiasme,de ferveur,de foi même..sauf peut etre de la dame agée qui l'accompagnait..La fin est décevante,certes on sait que La jeune femme est en rémission mais pourquoi alors avoir dit "oui je suis guérie.."et lui avoir décerné le prix de meilleure pé nous de meilleurs pélerins si nous sommes guéris?je n'adhère pas a cette idée..la pélerine de l'année cest excessif pour moi et déplacé..en plus pas beaucoup de joie de vivre chez la jeune femme,donc je suis sortie du film mitigée,sur ma faim..Après tout ca n'engage que moi..mais une foi qui ne rayonne pas est elle la foi??
J'ai eu une expérience assez forte à Lourdes, à l'âge de 18 ans, et ce film m'y a replongé. L'ambiance de foule, les différents sites, l'esprit du lieu, l'intimité du groupe des pèlerins. Un vrai plaisir de retrouver tout ça. Pour ce qui est du fond proprement dit, que la réalisatrice soit croyante ou non, on peut déceler une réflexion assez riche sur le sens spirituel de la maladie. Se dégage du film ce que je synthétiserais comme trois principes. Premièrement, l'acceptation. Le film est peuplé de personnages qui s'obstinent par l'idée de la guérison, et qui ce faisant, ont tendance à se fermer à "Dieu", et à alimenter leur état plutôt qu'à s'en délivrer. Deuxièmement, la limite des ressources humaines face au divin. Les personnages appréhendent le miracle tant espéré en fonction de notions comme l'"effort" ou le "mérite" ; notions typiquement humaines qui se révèlent tout simplement inefficaces lorsqu'il s'agit du divin. Troisièmement enfin, spoiler: et c'est peut-être comme ça qu'il faut comprendre toute l'intrigue du vrai-faux miracle, la simple guérison physique est non seulement vaine, mais également fragile si elle ne s'accompagne pas d'une guérison plus en profondeur, une guérison de l'"âme". Donc tout l'esprit de Lourdes, en somme, que ce soit dans la manière dont le cadre est retranscrit ou dans la réflexion du scénario.