Si j'avais su qu'il s'agissait d'un film auteurisant. Genre, le film d'atmosphère, où tout est dans la forme...Alors, certes, esthétiquement, c'est soigné. Mais l'intrigue est déjà dans le synopsis, on sait tout de suite de quoi il retourne: un lourd secret dont aucun enfant ne peut se remettre, il n'y a pas trente-six mille possibilités, non plus. Après, le film est très décousu, la soeur de Laetitia Casta ne sert à rien d'autre qu'à ajouter à l'esthétisme chic du film. Pareil pour le choix du beau garçon, même si son rôle est plus étoffé, je ne me souviendrai que de son physique. Et Anglade, je le préfère largement dans Braquo, chacun ses goûts. Là, le thème abordé est grave, mais on n'en sait pas beaucoup plus à la fin. Les enfants victimes de ce genre d'abus sont traumatisés à vie, quelle surprise ! Dire qu'avant ce film, je ne m'en doutais pas du tout. Mais le pire du pire, c'est qu'on s'ennuie mortellement. Les dialogues sont rares et ternes, l'action sporadique et sans intérêt. A vouloir faire trop sobre, ( pour éviter de trop sombrer dans le glauque et le malsain, voire le voyeurisme, je suppose ), on finit par passer à côté de son sujet. Et je préfère encore mille fois visionner un téléfilm américain, aussi débiles puissent-ils être, parfois, que de me morfondre devant un film de ce style. Et l'affiche dit qu'il y a des visages qu'on n'oublie jamais: c'est drôle, mais Anglade a l'air d'être Vincent Cassel sur l'affiche, je suis vraiment la seule à l'avoir remarqué ?