L'histoire ne se focalise pas sur le crime mais sur la relation mère-enfant, ce que j'ai trouvé un peu dommage au début. J'ai eu de la peine en voyant tous ces enfants enfermés, en prison eux aussi, comme une punition; ils grandissent avec l'idée que c'est banal. La femme veut garder son enfant, on comprend. Mais c'est un choix égoïste. Lui n'a pas choisi de vivre là, ni même de vivre tout court. Le personnage Leonera, bien qu'attachante, devient une anti-héroïne au fil du temps. Son enfant doit voir le monde extérieur, il doit voir la vie, et la prison reflète tout sauf la vie. J'étais révoltée au début, puis petit à petit, un peu rassurée. La fin me laissait perplexe,
fuir sans rien, à part son fils dans les bras, quelle vie va t-elle lui offrir? Finalement, ce n'est pas si mal, elle recommence, loin de tout, sa vie et celle de son fils, si mal commencées
. Je suis un peu déçue car finalement, même si on a envie de croire Leonera, on ne saura jamais ce qu'il s'est vraiment passé pour qu'elle en arrive là. Même si on peut s'en passer, je ne regrette pas d'avoir regardé ce film, avec une protagoniste bien choisie, qui nous fait de la peine, et parfois même, nous énerve. La longueur du film s'achève vite, elle nous fait sentir la lenteur de sa vie, qui semble ne jamais se terminer, et le manque d'orientation dans le temps, pour ce personnage qui finit par accepter cette vie.