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David M.
1 abonné
40 critiques
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2,5
Publiée le 14 décembre 2008
Une très belle histoire portée magnifiquement par sa principale protagoniste. On regrettera cependant quelques longueurs et un manque criant de rythme.
Bien joué (par Martina Gusman), ce drame réalisé et produit par Pablo Trapero pâtit de certaines longueurs dispensables et d'un scénario certes prenant mais manquant toutefois de complexité. On perd en densité. On prend évidemment parti pour l'héroïne, qui subit tant d'iniquités (elle se voit mise en prison sans preuve véritable et privée de la garde de son petit garçon) mais je suis resté cependant à une certaine distance, tiré davantage par une pitié empathique que par un attachement véritable. Ce personnage de Leonera garde un fond très violent et même castrateur. La mise en scène, convenable, manque tout de même d'originalité.
Un bien joli film et une belle découverte que ce film sud américain, abordant un sujet original. La place de la maternité dans le milieu carcéral est bien évoquée, ainsi que la solitude face à cette nouveauté qu'est l'éducation d'un enfant. Une belle interprétation pour un beau film, qui ne souffre que de quelques nuances mineures. A voir !
Pablo Trapero, en dépit de son jeune âge, est désormais une valeur sûre du cinéma argentin, tellement riche de talents, aux côtés des Sorin, Burman et cie. Leonera, son dernier film, est aussi son meilleur, une plongée en apnée dans le monde carcéral féminin, dur et éprouvant, mais aussi étonnant quand la prison devient maternité et garderie d'enfants. Outre l'interprétation époustouflante de Martina Gusman, fille larguée puis mère courage (une lionne en captivité), c'est la mise en scène de Trapero qui sublime le sujet : contondante, âpre et sans concessions. Et surtout, le cinéaste évite toute démagogie et tous les clichés dans cette histoire dont on sort le coeur tremblant et le corps vacillant, ou bien l'inverse. A bout de souffle, mais heureux d'avoir pris une bonne leçon de cinéma.
Vraiment un très bon film avec en prime le visage de Angelina Jolie ! Le film évite les poncifs habituels du milieu carcéral ; sections maternelles, matons intelligents plutôt que passages à tabac et matons brutaux. Le film n'évite pourtant pas d'autres faits (homosexualité) et l'affaire est trop compliquée et pose trop de questions sans réponses (qui est coupable ?! Que s'est-il vraiment passé ?!). Il fallait auculter l'affaire si ce n'était pas pour en donner les clés. Cependant les actrices sont superbes et le film a le mérite de dércire un univers carcéral en dehors des sentiers battus.
Julia se réveille chez elle, dans les vapes… elle part puis revient le soir pour trouver deux corps inanimés dans son appartement, dont celui, sans vie, de son compagnon… Elle est accusée du meurtre. Julia est enceinte et va accoucher en prison. Quand la condamnation tombe, elle sait qu’elle ne pourra garder son fils que pendant 4 ans. « Leonera », qui signifie l’endroit où les prisonniers attendent avant d’être transférés en prison mais qui rappelle également la « mère lionne » est un film âpre, à mi-chemin entre le documentaire et le film de prison. L’argentin Pablo Trapero nous raconte le destin de ces femmes qui donnent la vie en milieu carcéral et du calvaire de se voir séparer de leurs enfants trop tôt. Avec un tel sujet, le réalisateur pouvait facilement tomber dans le misérabilisme. Il n’en est rien. La performance de Martina Gusman est magnifique, la jeune femme porte le film sur ses épaules et donne beaucoup de force à son personnage et Elli Medeiros dans le rôle de sa mère est également très bien. Mais, malgré l’intérêt indéniable de cette histoire, j’avoue ne pas avoir complètement accroché, du moins, en attendais-je peut être autre chose. Car s’il est indéniablement réussi de part sa mise en scène subtile, la qualité de son interprétation et la force de son sujet, j’avoue ne pas avoir été touché… Du coup, à avoir complètement évité les écueils de la sensiblerie facile, le réalisateur livre une œuvre opaque qui ne m’a pas ému. A voir cependant pour le sujet passionnant et la magnifique Martina Gusman fût pressentie pour le prix d’interprétation à Cannes cette année.
Un bon docu-fiction sur l'emprisonnement des femmes enceintes et le fonctionnement de ce monde carcéral très particulier. Je n'ai pas ressenti vraiment l'enferment, pour un film de prison c'est le comble. A voir néanmoins.
Au delà de l'originalité du sujet, ce film nous montre le quotidien de femmes emprisonnées et mères de famille. On ne connait pas leur passé, leurs fautes. Ici, il s'agit de comprendre cette nouvelle réalité : couches, parloirs, humiliations mais aussi se reconstruire avec et pour ses enfants, avec les autres détenues. A l'exception d'une scène un peu caricaturale (la rébellion), le ton reste juste et émouvant.
Il faut aller voir ce film extraordinaire qui nous rappelle crûment la réalité de la prison à l'heure où nos dirigeants voudraient y fourrer des gamins de 12 ans! En Argentine ou ailleurs, la privation de la liberté est un même abîme d'horreur pour celui qui la subit. En-dehors de toute considération sociale,l'actrice principale est époustouflante, on se demande par moments si on n'est pas devant un documentaire. Ce film méritait la palme d'Or!
un excellent film dur poignant. les actrices sont excellentes l'enfant merveilleux on est aspiré par l'atmosphére pesante et les relations mére fille. à voir absolument
Un très beau film, où l'on suit le quotidien d'une détenue dans un quartier pénitentiaire pour mères de jeunes enfants et femmes enceintes. "Leonera" nous entraîne dans tous les aspects de cette vie en prison : froideur, violence, misère, amitié, amour, larmes et rires...Un film qui ne laisse pas indifférent. La fin est pleine d'humanité.
Malgré encore un univers carséral (je venais de vois Hunger) un film complètement détonant, une histoire de filles en prison enceintes ou mères d'enfants de moins de quatre ans. Ce film est poignant car malgré la violence nous découvrons entre ces femmes une vraie solidarité, une amitié et même de l'amour. Il y a peu d'hommes dans ce film et il ne nous manque pas du tout. La fin osée est pleine d'espoir. Bravo
Peindre l'univers carcéral est l'un des fantasmes du cinéma. Montrer l'inmontrable, faire ressentir au plus profond le sentiment d'enfermement, représentent un véritable enjeu cinématographique. Pablo Trapero a décidé d'éviter au maximum le pathos alors que l'histoire qu'il raconte (comment une femme enceinte, accusé de meurtre, accouche en prison puis y vit avec son fils jusqu'à ce que celui-ci lui soit retiré) se prêtait à tous les dérapages. En cela, son film est-il une réussite. L'univers si particulier des prisons de femmes-mères est montré avec un regard quasi documentaire, sans parti pris véritable. Si la méthode est bonne, son dosage l'est moins. A trop vouloir prendre du recul, le réalisateur argentin crée la distance entre ses personnages et les spectateurs, au point qu'en définitive on ne se sente jamais en empathie avec eux. Du coup nous restons constamment "en dehors", "à l'extérieur" du sujet... Ce qui est un comble pour un film sur l'enfermement. Malgré tout, le film qui s'achève sur une jolie note d'espoir, se suit sans déplaisir, grâce à une solide construction narrative et une excellente interprétation. Martina Gusman dans le rôle principal, tour à tour rebelle, femme blessée et mère volontaire, est magnifique. Idem pour les seconds rôles, tous de grande qualité. Un bilan en demi-teinte donc, pour un film ambitieux mais peut-être trop maîtrisé...
Julia, incarcérée dans une prison pour jeunes mères, y donne naissance à son enfant et découvre un univers impitoyable mais non dénué d’humanité, et fera tout pour recouvrer la liberté et son fils qu’on voulait lui soustraire. La maternité derrière les barreaux est un sujet que l’on avait peu filmé. Pablo Trapero l’aborde sous tous ses angles, l’amour, la détention, l’espoir, la solitude, menant son récit sans pathos dans un souci de réalisme quasi documentaire. Le résultat est extraordinaire de puissance émotionnelle et suscite débat et réflexion. Le rôle principal est confié à Martina Gusman, compagne du réalisateur, qui s’y révèle actrice de premier ordre.