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L'homme le plus classe du monde
325 abonnés
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5,0
Publiée le 12 avril 2013
Avec Gomorra on est loin des (très bon) films qui idéalisent la mafia en leur donnant des airs de tragédie grecque. Gomorra est un film qui s'approche plus du documentaire que de la fiction, et à le mérite de nous donner une vision réaliste de la Camorra Napoliatine. A travers différentes histoires indépendantes les unes des autres, on découvre tous les aspects de la mafia italienne. Il y a bien évidemment le trafic de drogue, mais aussi des cotés que l'on connait moins et qui sont beaucoup moins racoleurs comme les ateliers clandestins, l'enfouissement de déchets toxiques, l'achat du silence des habitants, etc... Ici les mafieux ne vivent pas dans des manoirs pleins de caméra, ne portent pas de col "pelle à tarte", et ne sortent pas de punchline avant de buter un type. Ils vivent dans des immeubles insalubres laissé à l'abandon, et idolâtrent Tony Montana a défaut de lui ressembler. Gomorra est un film violent, profondément tragique et surtout très instructif ! A voir absolument !
Incroyable que ce gomorra,c'est le genre de film qui mets mal a l'aise,puisqu'il est encré dans une réalité.Celle du quotidien de beaufs en joggings roi du mauvais gout,car tout est de mauvais gout des endroits qu'ils fréquentent,aux voitures,aux intérieurs rococo,a la mauvaise musique qu'ils écoutent,aux filles bimbo de quartier.Enfin des beaufs oui,mais des beaufs armé et qui n'ont qu'une seul règle l'argent.Car tout est permis pour l'argent.Si ces mecs rêves de Tony Montana est de l'image que donne le cinéma des mafieux,leur quotidien est bien moins glorieux est bien glauque.Ce film est sale,effrayant est édifiant.
Pas d'histoire, mais plusieurs fils rouges pour présenter le quotidien de l'économie parallèle mise solidement en place depuis des lustres par la redoutable camorra napolitaine. Un parti pris quasi documentaire sur ce monde où le sordide le dispute au criminel : rien de romanesque ici, mais une relation précise et réaliste. Là justement se situent à mon goût les limites du récit. On assiste à un exercice de style d'une froideur absolue, et la forme adoptée - celle du reportage, brute, et même crue, fait que le film, pamphlet glacé sur une société gangrenée, manque de recul. Un peu plus de chair, un peu d'humanité, en retenant l'attention d'un plus large public (les critiques enthousiastes sont surtout le fait d'une certaine intelligentsia avide de conceptuel) auraient donné plus de force au propos par ailleurs hautement louable (et auraient rendu inutile la pesante conclusion écrite).
Ce n'est pas un bon film : Lent, personnages peu attachants, musique pourrie etc. En revanche Gomorra est un excellent documentaire sur la mafia napolitaine, qui permet de se rendre compte de la violence de l'une des organisations criminelles les plus puissantes d'aujourd'hui. Très intéressant donc, mais pas un grand moment de Cinéma.
"Gomorra" présente la Camorra (la mafia napolitaine) sous des angles différents et à travers différents protagonistes. Si l'on peut s'embrouiller dans le scénario parfois bordélique, "Gomorra" apporte ce que j'attendais d'un tel film, c'est-à-dire une violence contrôlée sans excés mais toujours présentée de manières crues et sans fioritures et un aspect réaliste qui permet justement au spectateur de mieux s'imprégner de ce milieu. Dans tous les cas, on ne ressort pas indemne de ce long métrage italien.
Issue de la contraction entre "Camorra" et "Gomorrhe", "Gomorra" est une chronique des activités illégales de la célèbre mafia Napolitaine, adaptée d'un bouquin qui a depuis mis son auteur en danger de mort. Primé à Cannes, le film de Matteo Garrone se veut être l'anti-Scarface, l'anti-Parrain : les personnages principaux n'ont pas le charisme de leurs prédécesseurs cinématographiques, ne sont pas interprétés par des acteurs renommés, ne sont pas mis en valeur par une réalisation propre, soignée, qui leur conférerait une image à la limite du mythe... Rien de tout cela, le cinéaste ne souhaitant pas raconter une épopée, plutôt décrire une réalité sociale que l'on pourra élargir à un domaine politique (de nombreuses questions sont implicitement posées). En cela, sa démarche se rapproche (dans l'état d'esprit) du néoréalisme de la grande époque. La caméra enchaîne à l'épaule les plans-séquences tremblants, hésitants même, montrant avec une crédibilité étonnante les fonctionnements d'un système malheureusement pas prêt de s'éteindre. Pour une fois, la notion d'ultra-réalisme, de style documentaire trouve son sens ; au plus proche des personnages, nous sentons intensément leurs palpitations, ressentons (partiellement) leur peur et la paranoïa qui s'installe. "Gomorra" possède des qualités, et c'est peu dire ; il prendra d'ailleurs probablement de l'ampleur avec le temps. Cependant, si la première partie du film est étonnante, la seconde sombre dans les redondances, le metteur en scène semblant terrifié à l'idée de faire évoluer ses objectifs, préférant assurer le coup quitte à sombrer dans le jusqu'au-boutisme un peu énervant. Les scènes finissent par se ressembler (dénonciation de la normalisation de la mort ? Un peu facile...) au point de paraître (pour certaines) plates. Avec une demie-heure en moins et des variations de style, "Gomorra" aurait encore pu gagner des galons. Pas totalement exploité dans ses capacités, il s'en tiendra au statut de "simple" bon film.
Entre Policier d'investigation et documentaire, ce Drame réalisé par Matteo Garrone nous infiltre dans le milieu de la Camorra où le pouvoir, la violence, les armes et surtout l'argent règnent en maîtres dans ce milieu napolitain de trafics en tous genres. Des séquences épiques, d'autres moins indispensables dans ce film dur, avec peu d'affect mais beaucoup de réalisme. Son scénario nous plonge dans un empire recrutant les gosses de façon "spectaculaire" ; spoiler: ils seront ensuite employés comme "guetteurs". Don Chiro, le comptable, paye les veuves et les "services" rendus au "système". Les chefs comme Pasquale (père de famille, honnête patron aimé et respecté joué par Salvatore Cantalupo) emploie dans la confection de prêt à porter des chinois comme travailleurs illégaux ; Franco(joué par Toni Servillo) officie dans le recyclage de produits toxiques.
Tout se passe bien jusqu'à ce que deux jeunes audacieux (Marco et Ciro) voulant leur part du gâteau interviennent dans ce business.
J'ai vu un film... qui m'a totalement bouleversé... Mais peut-on parler de film, d'histoire, d'acteurs, de musique, lorsqu'on se rapproche tant des codes du documentaire ?... On ne peut qu'être pris, abasourdi, choqué, heurté, bousculé par le côté cru de la narration... Comment peut-on laisser de tels individus gangréner la société (qui au regard des comportements des truands, ne tue, certes, pas mais précarise, licencie, divise...) ? On est pris par une bouffée de contestation, mais malheureusement aussi, de résignation... Par quel bout commencer ?... en tout cas, une oeuvre qui imprime une marque indélébile... A voir, et espérer que lorsqu'on reverra ce film dans 20 ans, il apparaîtra comme une image du passé... Mais, on peut en douter.
Après Biutiful Cauntri (un documentaire saisissant sur la Campanie, région de Naples devenue la décharge à ciel ouvert de la mafia Italienne), c’est au tour de Gomorra d’enfoncer un peu plus le clou dans ces pratiques illégales qui perdurent depuis des années. Adapté du livre enquête homonyme (devenue un best-seller) de Roberto Saviano, on plonge de plein fouet dans le monde hors la loi de la mafia. Tel un documentaire, on suit divers protagonistes tous ayant un lien direct ou indirect avec l’organisation. Un voyage déroutant où la drogue et les armes sont seuls maîtres à bord. On se croirait dans les Favelas de Rio ou dans un gigantesque bidonville Colombien. Sans retenue et sans bavure, Matteo Garrone exploite ses sources et nous livre un pamphlet, non, un brûlot impressionnant ! Le Grand Prix à Cannes cette année était très largement mérité !!
Ce film est très bon, aucun doute là dessus. Mais ne m'a pas embarqué comme j'aurai aimé… le style documentaire ressort très bien. La violence est partout. C'est un film en totale opposition avec les autres films du genre (le parrain…) et se rapproche plus de pusher (j'ai largement préféré ce dernier). Et puis le film est très réaliste, à la limite du trop réaliste… ça le rend choquant, cru, froid. Je pense qu'une seconde vision pourrait m'aider à apprécier cette oeuvre complexe qu'est Gomorra.
On est pas ici pour rigoler. "Gomorra" efface d'une façon pas même agréable toutes les visions "romantiques" et spectaculaires de la Maffia. Ici, tout est laid, dévasté, perdu et médiocre. Mais "Gomorra" informe sans sacrifier l'aspect fictionnel sur l'autel du documentaire. Le parcours de ses personnages, quand bien même sont-ils veules et antipathiques, ne nous est pas indifférent. Donc, sans être un chef d'oeuvre, ce film réussit à trouver un équilibre rare dans le genre généralement catastrophique et fier de lui qu'est le cinéma-vérité. Il lui manque tout de même une chose essentielle: une réelle portée artistique. Ce qui quand on parle de cinéma reste un problème majeur.
Encensé de toute part depuis son passage à Cannes, il est vrai que ce "Gomorra" est loin d'être dénué de qualités. On ressent en effet dès le départ une vision intelligente des événements, ne cherchant jamais à nous imposer quoi que ce soit. Le style souvent assez documentaire ne fait que renforcer cette impression, tant il permet à l'ensemble d'obtenir une impression de justesse et de réalisme qui dure durant 135 minutes. Mais Garrone n'en oublie pas pour autant de s'appuyer sur un scénario particulièrement solide et assez bien construit, les différentes histoires parallèles permettant quant à elle de voir plusieurs des facettes de la Mafia. Hélas, cette qualité peut aussi se transformer en défaut dans la mesure ou certaines histoires s'avèrent vraiment plus intéressantes que d'autres, et il eût alors peut-être été préférable d'en privilégier une et de l'entourer de manière secondaire par les autres. De plus, nous ne somme jamais totalement transcendés par ce qui se passe devant nous, à l'exception peut-être de quelques scènes d'une belle intensité. Il n'en demeure pas moins que "Gomorra" reste un film instructif et enrichissant à bien des points de vue, il reste donc des plus fréquentables. Peut-être pas la sensation promis par beaucoup donc, mais un vrai bon film tout de même.
L'affiche le prouve : Gomorra, c'est la mafia mise à nue. C'est la réponse au Rêve Américain dépeint par Scorsese ou De Palma : Matteo Garrone filme le Cauchemar Napolitain. A mon sens, Gomorra est une véritable leçon de cinéma doublée d'une vision prodigieuse de l'humanité. La mafia et sa laideur poussées dans leurs derniers retranchements... Le premier miracle de Matteo Garrone : celui d'avoir réussi à créer un documentaire ( mais le terme est malheureusement réducteur ! ) proche de ses personnages : aucune distance et beaucoup d'empathie, chose rare pour un film adoptant ce dispositif ( en effet, je reproche aux documentaires d'être parfois trop détachés de leur sujet...). Deuxième miracle : être parvenu à synthétiser avec brio les différentes facettes de la Camorra ( la structure en puzzle est admirablement homogène, et Matteo Garrone propose une vue d'ensemble, à la fois dense et concise, de cette famille ingrate et fratricide ). Troisième miracle : Matteo Garrone ne juge pas ses collègues américains ( je fais bien entendu allusion à Scorsese, Coppola...) mais propose un nouveau regard sur la mafia. Ici, l'argent n'est pas un moyen d'accéder au bonheur ( Goodfellas, Casino, Scarface...) mais plutôt une fin pour accéder à l'horreur. Nous sommes dans le nécessaire et non dans le contingent ( deux valeurs complémentaires à mon sens ). Il faut voir Gomorra comme une oeuvre d'un nouveau genre et non comme un simple pamphlet du Rêve Américain ( même si c'est en partie le cas ). Tout est dans l'une des premières scènes, celle où le jeune voyou parodie Tony Montana : pathétique mais presque attendrissant. Du rêve au cauchemar : Gomorra est une claque d'une richesse incroyable. Un chef d'oeuvre indispensable qui aurait bien mérité la Palme 2008. L'une des réussites majeures de l'année. Ouf !
Appartenir à la mafia, voler, tuer et racketter n'ont rien de romantique. En deux heures de temps, dans un style quasi documentaire, mais cependant esthétique et technique, Matteo Garrone réussit le tour de force de montrer la Camorra telle qu'elle est : monstrueuse, rampante, cruelle, aveugle et tentaculaire. Un grand film.
Une plongée sans masque dans le quotidien des mafieux, communs des mortels happés par la pieuvre dès leur plus jeune âge. La communauté respire et son cœur bat au rythme de cette monstruosité. On suit une dizaine de personnages de tout âge et de différentes conditions. Les plans américains et la caméra à l'épaule, nous immerge dans l'étroitesse de la vision et de la vie des membres du gang. Une roulette russe permanente où la mort survient sans crier gare. N'importe quand. Si l'objectif du film était de nous faire partager cela, c'est déjà une réussite complète. Plus fort qu'un documentaire. C'est rare.