Je me suis ennuyé, OK la pègre ce n'est pas Le parrain, mais démythifier à ce point leur monde les rend détestables,on pouvait les apprécier il fut un temps. Là désormais, la mafia c'est de la racaille comme une autre, ça va dans tosu les sens et c'est n'importe quoi... C'est très mal filmé, on suit diverses histoires sans s'attacher à une et ça pèse parce qu'on se désintéresse assez vite des personnages et donc, du film. Je m'attendais à de l'ultra violence, non, aucune psychologie. Un tas de crétins qui écoute de la musique de foire à qui on a fourni des armes. Mais comment les flics n'arrivent pas à bout de ce tas d'immondice ? D'ailleurs ils sont absolument absent du film, la mafia fait donc ce qu'elle veut là-bas ? Ce film est creux, il n'a qu'une valeur documentaire et je n'étais pas allé au ciné pour voir un docu... En tout cas, mon impression première est confirmée, passé le sud de Rome, l'Italie c'est l'âge de pierre...
Parfaitement construit, le récit est fluide et on est glacé par les différentes facettes de la mafia napolitaine et leurs implications sur le quotidien des gens. 5 histoires en une donc, et malgré tout, les personnages sont fouillés et la dramaturgie de leur situation est superbement mise en scène : coup de chapeau à Garrone. Enfin, les acteurs sont parfaits.
"Gomorra" est un nouvel exemple consternant qu'un sujet grave ne fait pas automatiquement un bon film. On comprend l'intention, certes louable : sensibiliser le grand public aux ravages occasionnés par la mafia napolitaine et détruire l'idéal cinématographique du mafioso que représentaient Scarface et les Corleone... Malheureusement, le réalisateur est d'une paresse inouïe et semble oublier que son sujet et son souci de réalisme ne le dispensent pas de faire un bon film. Car enfin, quel peut bien être l'intérêt d'un film de sensibilisation qui ne cherche à aucun moment à intéresser son spectateur ? Laid, déplaisant, mal scénarisé et mal mis en scène, Gomorra est tout simplement un très mauvais film. Il est même profondément affligeant de voir les commentaires dithyrambiques qui entourent ce film et son prix à Cannes... comme si la gravité du sujet était fatale à tout esprit critique. C'est terriblement branché le réalisme de nos jours.
Hier soir, j'ai vu Gomorra ! Un film qui va bien au-delà des clichés et des attentes. J'ai pu me rendre compte de l'effet tentaculaire de la mafia vers Napoli ! Pour certains, il n'y a que cet échapatoir pour s'en sortir ne serait ce qu'un peu mieux ! Des vie qui se croisent, ceux qui tirent les ficelles, ceux qui se font prendre dans le filet, ceux qui ignorent qu'ils ont un lien avec ce milieu tout en travaillant pour lui et le découvrent un soir à la télévision ... Un film à la limite du documentaire avec les habitants des quartiers concernés, qui sont devenus des acteurs bénévoles le temps du tournage. Nous sommes loins du Parrain et autres super prods et c'est cela qui en fait un film à part, qui nous prend à la gorge et aux tripes. On imagine mieux les réalités de ce pays pourtant si chaleureux et accueillant. Imaginez les italiens qui doivent s'interroger sur les réelles activités de leur voisins de palier, se méfier, avoir peur aussi ... A voir et à méditer !
Un long métrage troublant, à la fois réussi parce que remarquablement interprété et réalisé avec intensité, mais également limité par son hésitation permanente entre fiction et documentaire.
Froid et radical, "Gomorra" livre une vision réaliste de cette nouvelle forme de mafia à l'italienne dans laquelle personne n'est épargné. Seul bémol, Matteo Garrone se montre trop dissipé derrière une caméra archi confuse avec laquelle le spectateur se perd très facilement.
Si vous souhaitez décompresser des tensions de la semaine devant une bonne toile, mieux vaut choisir un autre programme. Pas distrayante pour un sou, mais instructive et flippante cette plongée de deux heures en apnée au cœur de la Camorra, à mille lieux de l’image lissée et propre sur soi, véhiculée par la presque respectable famille New Yorkaise de Don Vito Corleone. Cette vision mafieuse d’une Italie méconnue, pauvre, populeuse et corrompue est brute de décoffrage, oppressante, parfois confuse…Quand il n’y a pas de gentils à l’écran, il faut un certain temps pour comprendre si les méchants appartiennent au clan A ou au clan B. Au fil des fusillades, les choses se clarifient, mais à quel prix…Un peu long toutefois.
Aux antipodes de ses illustres prédécesseurs "Scorcésien" , "Coppolien", et consort qui filmaient la mafia, ses héros et ses petites mains avec une certaine grandiloquence, « Gomorra » inverse les codes en jouant la carte du réalisme et de l’immersion, directement dans une quartier napolitain gangrené, où le fric tourne beaucoup, mais jamais le luxe. Réalisation complètement maîtrisée, parfois proche du documentaire, « Gomorra » reste une fiction, avec une multiplicité de personnages, auxquels M.Garrone prend le temps de décrire et de faire évoluer. On a parfois du mal à les suivre au début, cela donne une impression de longueur, mais le puzzle qui contient beaucoup de pièces, donne au final une oeuvre dense et poignante. Jamais misérabiliste et complaisant, « Gomorra » avance doucement, salement, densément. Anti-spectaculaire et très efficace, vise le Milieu en plein cible.
Grand Prix du Jury à Cannes en 2008,"Gomorra" avait surtout impressionné les festivaliers par son réalisme documentaire,propre à mettre en pièces le mythe du "Parrain".On n'avait d'ailleurs jamais vu un film au coeur de la mafia napolitaine,surnommée la Camorra.Matteo Garrone a eu du mérite pour oser narguer ces bandes surarmés et ultra-influentes en Italie.Contrairement aux idées reçues,ce crime organisé n'agit pas que dans l'univers de la drogue ou du jeu.Tentaculaire,la Camorra se déploie jusqu'aù traitement des déchets toxiques,aux élections politiques et à des détournements de fonds européens.La radiographie du milieu se passe ici par l'intermédiaire de multiples destins:un comptable,un businessman,une mère pauvre et so fils,un tailleur et 2 jeunes affranchis.Des destins qui vont basculer de gré ou de force.Conclusion:toute embrouille se règle par les armes,le sang coule à flot sur fond de guerre des gangs,et tout est corrompu.Pas bien glorieux comme peinture.Seulement,j'aurais préféré une vraie fiction convaincante plutôt que cette volonté de tout rendre réaliste,et annihilant l'empathie pour des personnages sûrement forts,mais désincarnés par des acteurs amateurs.On est au cinéma après tout,et pas dans la rue.L'épure ne doit pas être un effet de style.
Honnête, bien documenté et d'un réalisme bien dans la tradition italienne, ce polar retrouve dans ses meilleures séquences (le drame sur la plage, la virée inconsciente des deux jeunes) le souffle de Francesco Rosi. Mais on pourra aussi juger un brin académique la réalisation de Matteo Garrone. On rêve du résultat grandiose qu'aurait pu donner Sergio Leone ou Coppola de cette histoire.
Porté par la critique, je m'attendais à un chef d'oeuvre mais malheureusement si je reconnais que le film a des qualités, je n'ai jamais put rentrer dedans, le film et son intrigue etant beaucoup trop dispersé.En fait Gomorra est une sorte de film choral tournant autour de la mafia napolitaine et si il arrive à être réaliste et viscérale par moment il n'en reste pas moins brouillon et peuplé par des personnages assez vides qui ne sont que des fonctions.
Gomorrah est un film / documentaire sur la mafia italienne assez percutant. Le film décrit très bien la façon dont la mafia s'installe à toute les échelles (du grand banditisme au petit larcin) et concerne tout le monde (pas un seul être à Naples ne semble être lié d'une quelconque manière à la mafia). La gestion des déchets par la mafia napolitaine est un véritable scandale spoiler: (terrible gestion des déchets et des employés, destruction sans vergogne de l'environnement, travail des mineurs, …) ; ceux qui ne connaissent pas trop les tenants et les aboutissants de cette affaire, hallucineront en voyant ce film. Tout est dit dans ce film (les relations de confiance, la violence, la peur, les intérêts contre la morale) sur la mafia. Les personnages de Marco et de Pisello sont plutôt attachants de par leur côté très spontané et enfantin. On peut reprocher à ce film de plus être un documentaire qu'un film (l'histoire et les relations entre les personnages ont assez peu d'importance et on s'attache d'une manière générale peu à eux). De la même manière, ce n'est pas le meilleur film que j'ai vu sur la mafia et je n'ai pas forcément eu l'impression de découvrir beaucoup de choses sur le syndicat du crime. Mais ça demeure une description très riche des dégâts de la mafia et de son emprise sur nos sociétés.
« Gomorra » est un film d’une densité incroyable. Dès les premières images, il nous entraîne dans la spirale infernale de la mafia napolitaine. A travers les portraits sans concession de Toto (le gamin), Marco et Ciro (les apprentis), Pasquale (le tailleur), Don Ciro (le porteur d’enveloppes), Franco et Roberto (l’enfouisseur de déchets et son commis) et Maria (la mère rebelle), il dresse un constat terrible qui fait froid dans le dos. Matteo Garrone adapte le roman de Roberto Saviano, qui s’est littéralement immergé dans cet enfer pour en démonter les rouages, aujourd’hui menacé de mort, l’écrivain bénéficie de la plus haute protection de la police italienne. Le film de Garrone, extrêmement documenté et précis n’épargne rien ni personne. Tous les protagonistes ont pour point commun d’être de près ou de loin affiliés à la Camorra, la mafia napolitaine, qui semble gouverner le monde. Vif, glacial, brillamment mis en scène, le dernier (très mérité) Prix du Jury au dernier festival de Cannes, est un film qui marque les esprits. Certaines scènes sont tout simplement ahurissantes, à commencer par celle montrée sur l’affiche, de ses deux branleurs qui jouent aux caïds en tirant avec des kalachnikovs dans les marécages. Certains personnages sont plus touchants, comme Pasquale, le tailleur de haute couture mal payé, qui accepte d’aider les concurrents chinois au risque de subir les représailles de ses employeurs. En tout cas, bien que je ne sois d’habitude pas particulièrement attiré par les films de mafia, j’avoue que celui-ci m’a complètement embarqué du début à la fin. Et quand il s’achève, le générique nous claque au visage nous laissant seul face un constat terrifiant… on ne verra plus le monde de la même façon.