Funny People n'a rien du film poilant et archétypale comme le laisse présupposé son affiche, casting et l'idée générale que l'on peu se faire de la comédie en général. Le film pose des questions, cherches plus ou moins des réponses ( l’intérêt n'est pas là ! ), l'humour bien gras présenté tout du long ne sert uniquement que de prétexte pour sa critique du vedettariat, de l'amour et sur la notion d'amitié.
A ce jeu Judd Apatow explore des recoins encore jamais exploré jusqu'alors. Il se surpasse à tel point qu'il détourne la gravité, maîtrise tout son sujet et insuffle une réelle sympathie pour ces personnages qui ne sont pas vraiment présentés sous leurs meilleurs jours. Le film est un concept en soi, la première heure construit, la seconde déconstruit. La combinaison bouscule les attentes, elle signe sa singularité. Pour l'avoir vu il y'a un peu moins de cinq ans cela m'avais déjà interpellé. La première partie m'avais bouleversé avant d’être un peu ébahis par son " Happy End " qui vire au fiasco. J'y voyais là un soucis de rythme, mon bémol de l'époque avec du recul et une connaissance plus approfondis de mon sujet n'on en fin de compte rien à voir avec le tempo mais entre au contraire parfaitement dans le cadre borderline instauré par cette équipe de " comique " !
Le casting est d'ailleurs à son summum. Adam Sandler n'a jamais été aussi bon qu'ici. A la fois déroutant, horrible et infâme mais aussi complètement chamboulé et attendrissant. Une composition magnétique, incroyable ! Son compère, Seth Rogen lui tiens le pavé. La bienveillance ainsi que sa gentillesse fond de se personnage un Saint. Lui aussi trinque, il morfle avec et pour les autres. Leslie Mann, Eric Bana, Aubrey Plaza, Jonah Hill, Jason Schwartzman et les autres amènent leurs contributions. Tous, sans exception !
Quelques mots pour cette bande son. Elle synthétise toute l'affection que l'on peu avoir pour un pareil film. Warren Zevon, John Lennon, Neil Diamond, James Taylor, Bob Marley ... Des chansons toutes plus belle les unes que les autres !
Pour conclure ce deuxième visionnage de Funny People, ce dernier questionne sa solitude sous le regard des siens. Il n'y a au fond que très peu de morale dans cette comédie. Comme je l'ai écris plus haut dans cette critique, son sens ne réside pas là-dedans. Ici, l'amitié est un réconfort, il s'agit de son message. Voilà le remède. C'est cette déduction qui perturbe, qui redistribue les cartes pour donner une image à l'idée de base, son postulat de départ, le meilleur des pieds de nez. Funny People malgré ces gags ne fait que très peu rire, il fait en revanche beaucoup sourire, un sourire triste. Celui-ci fait momentanément beaucoup de bien ...