Voila 5 ans qu’Appatow fait la loi sur la loi sur la comedie ricaine. On attendais de voir ce que cela allait donner quand il allait s’atteler à un sujet plus sérieux. Les fans de Super Grave ou Délire Expres crieront au retournement de veste, alors que les autres voient très bien que c’est une évolution logique. Car dans ses deux premiers films (40 ans toujours puceau et En cloque mode d’emploi), Appatow cachait quelques éclairs dramatiques à travers de purs comédies. En plus une histoire situé dans le monde des comiques, sincère d’être très personnelle. Comme c’était le cas sur En cloque, Funny People est très marqué par les divers expériences d’Appatow (ses amis, ses sentiments, ses boulots, ses enfants, sa femme). En septembre 2009, j’assistais à une master class de Mister Appatow. Et on peu le dire, il a une vrai tchatche. Une bonne facon de parler de l’expérience du stand up. Après visionnage, je suis un peu déçu. Mais je me rend compte que cela n’en fait pas un mauvais film. Bien au contraire. On en attendais surement trop. Beaucoup trop de thèmes à explorer en un seule film. (Introspection dans l’univers comique, Tragédie sur la mort, Désir de création, etc…) Le film marque d’abord des points avec ses acteurs. Appatow a toujours su ce qu’il fallait faire jouer à ses comédiens. Là, il leur fait jouer des choses différentes et trouve encore ce qu’ils leur faut. Après un retour à la pure comédie (You don’t mess with the Zohan), Adam Sandler va à l’inverse et montre un personnage oscillant entre un humour très gras et une tristesse très mélancolique. Il est tellement sincère à l’écran, qu’on n’imagine personne d’autre pour le role (quoi que sa description se rapprocherais d’un Jim Carrey). L’autre acteur bluffant c’est Seth Rogen. On ne l’a jamais vu comme ça. Ira, comique essayant de montrer ses talents, se rapproche vraiment de son interprète. On sent vraiment que Rogen ce dont il est capable. Là, il n’est pas question de casser son image des comédies régressives. Mais de jouer dans un autre registre (on l’attend en décembre 2010, dans l’adaptation du Green Hornet, par Gondry). Leslie Mann, femme d’Appatow est comme mieux dirigée. On a souvent dit qu’Appatow ne savait pas écrire pour les femmes. Mais il prouve son amour pour Leslie Mann en lui confiant un role parfait pour elle. Et nous découvrons un acteur comique qu’on ne soupçonnait pas: Eric Bana. Alors qu’il a excellé dans le drame, il se révèle vraiment drole avec un accent australien truculent. C’est dommage qu’il ne soit pas très présent à l’écran. Johan Hill et Jason Schwartzman sont aussi trop peu présent. On a un peu l’impression qu’ils partie intégrante d’une sous intrigue ayant été coupée au montage. Il faudrait aussi parler d’Eminem qui fait un caméo géniale. On se dit que le cinéma l’avait oubliée un peu vite après 8 miles. Alors qu’un caméo ordinaire montrerais une star fesant le clown comme c’est le cas dans ses clips. Appatow à l’intelligence de lui faire vraiment jouer son propre role. Dans une courte séquence mais hilarante, Eminem se montre sobre (sans jeu de moi, avec ses problèmes personnelles) déprimé et meme en colère. De quoi donner envie de le revoir sur les écrans. Pur revenir au film, il est très réussie, mais laisse un peu le coté la comedie (meme si elle est très réussie). Et pour finir le plus gros défault du film: les 45 dernieres minutes. Malgré le présence drolatique d’Eric Bana, la fin se résume à des discutions bavardes dans un pavillion de banlieu. Comme l’on voit sa femme et ses deux filles, Appatow laisse sa camera tourner et souaite qu’on les voit heureuse à l’écran. Malheureusement, le public sature, au bout d’un bout d’un moment. Bref un film réussie qui aurait méritée d’être raccourcie, et qui montre certaines faiblesses. Mais pour les dialogues excellentes les acteurs, c’est à voir!