On perçoit dans les critiques qui précèdent la mienne toute la difficulté qu'il y a à apprécier ce film. Poveda a pris le parti de réaliser un documentaire en gros plan, avec peu de recul. C'est vrai aussi bien techniquement que dans l'approche intellectuelle. Techniquement, on a énormément de plans rapprochés, comme si on avait voulu saisir par l'image elle-même l'étroitesse d'esprit de cette jeunesse prisonnière. Pas un paysage, pas un horizon. Tout juste, de temps à autre, une vision d'ensemble du quartier, univers indépassable. La musique, très terre à terre, n'a pas non plus cherché à truquer, enjoliver la pauvreté du réel.
Il n'y a pas d'histoire ; juste une succession d'évènements contre lesquels les faiblesses culturelles, sociales, intellectuelles, empêchent d'avoir toute prise. Les interventions du religieux sont ridicules et dérisoires. Ce reportage est dur, parce qu'il ouvre difficilement la voie à toute compassion pour ces victimes de leur milieu et de leur misère. Quand il n'y a rien à comprendre, rien à faire, on se désintéresse du sujet. Peut-être que la faiblesse de ce documentaire est de ne donner aucune explication. Aucun élément statistique, aucune étude sociologique ne vient nourrir le commentaire. D'ailleurs il n'y a pas de commentaire. Est-ce là la grandeur de cette "pelicula"? Poveda ne fait que montrer et ne dit rien. Une faiblesse, plutôt? Depardon, autre spécialiste du reportage linéaire et peu commenté, sait toujours livrer sans le dire, une impression sur ce qui est montré. Ici, on baigne toujours dans une singulière neutralité, que je peine à juger.
Un Documentaire poignant. Mais je m'attendais à une véritable immersion. Ici on ne voit que des images en gros plans qui se suivent. Une véritable émotion s'en dégage néanmoins.. c'est vrai que ça à du être déjà horriblement difficile de pouvoir tourner ces images. Bravo.
Christian Poveda (le réalisateur) a payé de sa vie ce reportage sur les gangs Salvadoriens. Son documentaire nous éclaire sur ce phénomène qui décime la jeunesse Salvadorienne.
Superbe documentaire sur la 18 , eternel rival de la MS13 à L.A,ultra réaliste,on decouvre la vie quotidienne des "eighteen", leur tentative de reinsertion dans la societé pour certain,l'harcelement constant des policiers locaux (pour une fois justifié!) et de la musique de 18 excellentes!!!
Un documentaire coup de poing. Ce reportage est bouleversant avec le realisateur qui a laisse sa vie pour le film. Dure realite loinde notre belle vie française!
Toutes les ficelles du documentaires sont réunies et visibles dans cet assemblage d'images sans aucun interêt.
Derrière un sujet innataquable bien qu'hélas ô combien commun sur cette terre, le réalisateur nous as pondu une video de famille terne et fade, sur une jeunesse désabusée et emprunte de violence.
Cela dit, c'est plat comme la belgique. Un coup dans l'eau. j'ai rien contre ce genre de documentaire, mais il y en a de bien supérieurs sur Arte chaque semaine, pas besoin de payer 8,5 euros pour ça.
On ne peut être qu'admiratif devant l'implication du réalisateur (qui y a laissé sa vie) mais déçu par le résultat final : pour apprendre véritablement quelque chose sur ces gangs sud-américains (leur origine, leur histoire, leur fonctionnement)... il faut consulter internet. Car Poveda se contente de montrer des tranches de vies, bouleversantes certes, mais de façon décousue et sans logique apparente. Cette absence d'explication, d'analyse, rend ce documentaire plutôt creux.
Documentaire choc sur certainement le gang le plus dangereux du monde, 18 mois d'immersion pour le réalisateur au sein des turpides quotidiennes funérailles, tentative de réhabilitation, portraits à cœur ouvert... Bref, c'est choc et le réalisateur en a même payé de sa vie quelques mois après. On ne rigole pas avec ça !
Après avoir vu Sin nombre, La vida loca n'a plus grand intérêt, les homicides qui rythment et structurent le film ne réussissent pas à nous faire accrocher au scénario ennuyeux au possible et qui n'évolue pas. On converge vers le 0 absolu, aucune progression dans l'action. Bref, allez voir Sin nombre, exactement dans le même style à la différence d'être bien mieux réussi.
Le reporter/photographe et documentaliste Franco/Espagnol Christian Poveda assassiné le 2 septembre dernier au Salvador n’aura hélas pas eu la chance de présenter son film à la presse et au public, son assassinat ayant fait la une des quotidiens, c’est seulement un mois après que son film débarque en France, orphelin mais agréablement réussi ! La Vida Loca (2009) nous plonge au coeur des banlieues de San Salvador, meurtries par les gangs importés de Los Angeles. Sa caméra ne fait qu’un avec les membres de la Mara 18, qu’il suit pour l’occasion durant de longs mois. Le résultat est édifiant, il ne fait plus qu’un avec eux, les membres âgés de 16 à une trentaine d’années ne vivent que pour leurs gangs. Pas le temps de s’attacher à l’un d’entre eux, puisqu’au fil du reportage, ils finissent tous assassinés. Conscient que la mort les guette, ils jouent avec le feu pendant que la police tente d’y mettre un terme . . . en vain !
La température mondiale atteint son seuil critique. Le parallèle entre le progrès et sa dépréciation n'est plus à démontrer, il est partout. Il va falloir se préparer. Impossible à dénombrer le nombre de personnes qui resteront sur le carreau d'ici quelques années. Par cause de "toujours plus", nous sombrons. A croire qui l'Homme de Paix, celui qui tend vers la plénitude absolu n'est qu'un fantasme. En toute sincérité, je pensais cela possible mais. Cela me parait bien loin maintenant. Et quand on sait que l'auteur de ce docu s'est fait tiré dessus, l'inquiétude grimpe. Bien plus qu'une brique de plus dans le cinéma, La Vida Loca est une œuvre que les "Occidentaux" se doivent de voir. Malheureusement, les spectateurs qui se bougent pour voir ce genre de choses n'ont pas besoin du message qu'elles véhiculent puisqu'elles l'ont déjà compris. Et c'est bien là le problème. Quand les "autres" se bougeront-ils ? Non, c'est vrai, il est préférable de boire, sortir et s'envoyer en l'air. Nous voilà prévenus.