Avis : La Vida Loca - Page 5

Voilà une belle leçon de journalisme d'immersion, avec "La vida loca" Christian Poveda (RIP) nous emmène au plus près de l'un des gangs les plus violents du monde, la "Mara 18". Le réalisateur évite soigneusement l'écueil du reportage voyeur et racoleur pour plonger dans une analyse sociale construite et intelligente, distillant toujours une petite lueur d'espoir et d'optimisme. L'extrême misère qui pousse ces personnes à rentrer dans ce clan ultra-violent, souvent au prix de leur vie, l'impuissance et la complaisance des Autorités et la véritable jungle urbaine qui sert de quotidien nous rappellent que l'on n'est pas si mal que cela, nous autres petits européens moyens, même si nous avons toujours le devoir de nous indigner des choses qui nous révoltent (RIP Stéphane Hessel). Un excellent film-reportage, aux antipodes des conneries pseudo-journalistiques racoleuses que l'on nous sert quotidiennement sur certaines chaînes de télé biens de chez nous.

Difficile de juger ce film-documentaire car il ne s'agit ni plus ni moins de la réalité (comme tout documentaire me direz-vous ça) ce film parle de la guerre des gangs dans l'Etat du Salvador. Sans aucune voix off, interview ou autre mais par la simple force de la caméra, le réalisateur nous livre ici un film (au prix de sa vie) extrèmement fort, ou les films de gagsters américains passent pour des "comédies" à coté de la réalité des choses, et une voie sans issue pour ces jeunes qui voient dans ces gangs une seconde famille

Ce film est vraiment impressionnant, on se retrouve au cœur du problème. Sans fioriture il nous apporte juste les faits, vous apportez le jugement que vous désirez, ce documentaire est exceptionnel !

R.I.P Christian Poveda

Documentaire assez impressionnant, le réalisateur a vraisemblablement effectué un grand travail d'immersion et a vécu au côté de ces bandes. Le résultat est assez sensationnaliste, avec scènes d'intronisation dans la bande (= passage à tabac par les membres pendant plusieurs minutes), on voit les mareros consommer des drogues et des scènes de funérailles.

Même si on sent l'implication du réalisateur, il est d'ailleurs mort assassiné après le tournage d'après ce que je sais, ça reste dans le sensationnel et le souci de faire des images fortes, ce qu'on apprend vraiment des maras reste superficiel. Intéressant à regarder tout de même.

le mérite de ce film repose sur les risques encourus par le réalisateur qui pour le coup s'est sacrifié pour montrer une réalité
si on rentre bien dans le quotidien du gang et toutes ses contradictions, on peut regretter l'aspect un peu trop voyeuriste de certaines scènes : il pouvait remplacer les pleurs lors des enterremtents par des témoignages de famille endeuillées après coup, et éviter de montrer les cadavres trois minutes après les meutres, ce documentaire est à la limite de la vidéo sensationnaliste à la youtube
mais il fait ouvrir les yeux sur le salvador en tout cas, à voir

"Je te dis adieu et je n'oublierai jamais notre belle amitié" : cette litanie psalmodiée par les membres de la "Mara18" devant un cercueil ouvert,chaque fois que l'un des leurs est abattu en pleine rue, rythme le film de Christian Poveda. Comme pour le "Témoin indésirable" d'Hollman Morris, le nombre d'étoiles n'a pas grand sens pour ce "documentaire" que l'on reçoit comme un coup de poing et qui coûta la vie à son auteur. Le quotidien des Salvadoriens des quartiers pauvres de la capitale est proprement insupportable, soumis aux gangs qui se livrent une guerre impitoyable dont dont plus personne d'ailleurs ne connaît la raison. Comme les jeunes Napolitains de "Gomorra", contraints de "choisir" leur clan mafieux, les jeunes Salvadoriens n'échappent pas aux Maras, à leurs trafics en tout genre, aux tatouages qui proclament leur allégeance jusque sur leur visage et à leur dialectique on ne peut plus primaire : tuer ou être tué. Alors les efforts de l'association "Homies unidos" pour les "réinsérer" par le travail paraissent bien dérisoires, ainsi que ceux de la juge qui tente de sauver Erick (16 ans) en le soustrayant un temps à son milieu ou ceux des prêtres qui brandissent en vain l'amour de Dieu. Mais ce qui crève littéralement le coeur, c'est le sort des enfants élevés dans ce contexte, ballotés d'une personne à l'autre quand leurs parents sont en prison ou carrément orphelins quand on ramasse leurs cadavres dans la rue. Que deviendront ceux de "Little one", cette très jeune femme au visage tatoué d'un énorme "18"? Ou celui de "la Chucky", elle-même rejetée par sa mère et qui ne savait même pas où elle était née? Et la fille de cette malheureuse qui parvient à faire soigner son oeil crevé par une balle, reprend goût à la coquetterie et est assassinée peu après? Que faire pour ces enfants dont l'avenir a la couleur de la violence et de la mort? Car nos larmes et notre indignation ne les aideront pas... La question est posée, la solution reste à trouver.

Véritable sonnette d’alarme, La vida loca est un documentaire explosif qui, par sa violence morale et physique, secouera inéluctablement ses spectateurs.
La critique complète sur: www.cinemarium.fr

J'en attendais beaucoup, sans doute trop. Je pensais assister à une véritable immersion à l'intérieur de ce gang, à sentir toute la tension psychologique et voir la violence qui'il y règne. Au lieu de cela, c'est une suite de portraits de jeunes paumés pour lequels je ne comprends toujours pas l'intérêt de s'embrigader dans ces maras sinon y trouver une mort certaine, violente et précoce. Je mets tout de même 2 étoiles à ce documentaire pour louer le courage du réalisateur malgré mes doutes sur son utilité.

En pleine immersion dans l’univers des Maras. (…) Un documentaire impressionnant.

Gros reportage au coeur des "barios" du Salvador, choquant mais réaliste !

Hommage à Christian Poveda tout d'abord qui nous a livré un documentaire fidéle à la triste réalité des gangs. Un documentaire poignant, violent, dur où l'on ne peut s'empêcher d'épouvrer de l'empathie pour les membres du 18. La seule chose qui serait a regretter est l'absence du point de vue du gang adverse. En tout cas si vous ne l'avez pas courrez-y, car ce documentaire nous faire relavitivser tant de choses. Jusqu'où peut nous mener l'abandon, la misère, l'ennui.

"La Vérité d'un Documentaire, n'est pas La Vérité d'un Film"
Poveda nous montre, dans une situation "t", la vie d'un gang au Salvador. Il nous montre plusieurs personnages, et non acteurs, dans leurs vies de tous les jours. Une idée de réinsertion par la boulangerie, mais également les difficultés de vie et de survie. On ressents les liens de fraternité de ce gang, mais aussi ses dangers. On "ressent" les difficultés pour une personne lambda de vire au salvador, trop imaginé par le spectateur. Il ya plusieurs histoires linéaires, qui parfois ne sont pas intéressantes.
J'ai vraiment commencé à m'intéresser au film par l'histoire de cette femme se faisant opérer de son oeil, arrive la fin, elle meurt....Générique de fin, j'aurai aimé savoir, sans vouloir faire des hypothèses, pourquoi elle est morte????!!!!!! Je suis restée sur ma fin!!!!!
Documentaire avec des situations de personnages inégales, voire inintéressantes. J'aurai aimé avoir plus d'explication de ce gang, voire de la situation dans cette ville du Salvador.
Je vous conseille, de voir ce documentaire en première diffusion à la télévision, il ne vaut pas un tarif plein au cinéma, sauf si vous avez des réductions.

Un documentaire intéressant sur la violence des gangs au Salvador et toute la misère qui les entoure,c'est brut,c'est noir,et tristement répétitif,on apprend rien de spécial mais on voit enfin de visu ce que l'on peut lire dans les journaux sur le sujet,on se rend encore plus compte de la chance que l'on a d'habiter en France malgré toutes ses aspects négatifs qui semblent dérisoires quand on les compare à ceux des gangs et des habitants des pays du tiers monde...A voir !

On est pris de sympathie pour ces victimes, victimes des gangs, y compris le leur. Mais les images répétitives finissent par lasser et l'on aurait aimé être encore plus au coeur du gang. Mais bien évidemment, on imagine la difficulté pour aller plus loin que ce qui est déjà montré. Chapeau tout de même à C. Povedapour ce document rare.

Si vous aviez prévu de passer vos prochaines vacances au Salvador et que vous souhaitiez regarder un documentaire touristique avant de vous y rendre, passez votre chemin. La Vida Loca ne met pas en valeur les vertes prairies du pays, ni son climat tempéré d’ailleurs et encore moins l’accueil chaleureux de ses habitants. Ici on ne parle que gangs, règlements de comptes et morts violentes… La trêve n’existe pas. Les membres de la Mara Salvatrucha haïssent ceux de la Dieciochero (la 18) qui le leur rendent bien. Et ce simple état de fait est prétexte à un carnage continu.
Dans le documentaire, Christian Poveda, le réalisateur, nous fait découvrir les choses sous l’angle des 18. Ils ne sont pas très fins, c’est sûr, mais à leur décharge ils ont un peu atterris là contre leur volonté… Orphelins, abandonnés ou simplement issus de famille incapable de s’occuper d’eux, les enfants sont repérés et embrigadés très jeunes. Ils voient dans leur appartenance à un gang une forme de réussite et se sentent plus protégés que s’ils avaient à se défendre seuls. Mais la vie dans un gang n’est jamais facile… S’ils parviennent à échapper à leurs ennemis, ils doivent aussi se méfier de leur propre clan. Les "querelles" internes ne sont pas isolées et se concluent rarement par une poignée de main… Et s’ils parviennent à passer entre les gouttes et qu’ils tentent de se réintégrer à la société, ils ont affaire à une police qui n’est pas franchement décidée à leur simplifier la vie… En résumé, c’est un vrai bonheur.
L’expression qui dit que "la réalité dépasse la fiction" prend ici tout son sens et on ne peut s’empêcher de se dire que l’on a quand même plus de chance de vivre là où l’on est plutôt que dans cette succursale de l’enfer…
Tout ici n’est que violence et comme s’il en fallait plus pour nous en faire la démonstration, le réalisateur lui-même y a laissé sa peau.