Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 7 juin 2010
La Vida Loca nous plonge directement au cœur de la 18, nous montre le quotidien des ces tatoués au corps meurtris par les cicatrices et par de nombreuses blessures intérieures. Poveda préfère les images aux mots. Et ça marche. A travers une dizaine de personnages, hommes, femmes, tous ou presque autour de la vingtaine, le photographe français enchaine les plans, du plus chaud au plus glacial. Car ici, on peut passer d'une lueur d'espoir dans cette vie tachée par la violence et la fatalité à...plus rien. Tout au long du film, on redoute ce moment où la mort débarque comme ça, sans prévenir.
N'en déplaise à Ramblam,cataloguer ce film de "voyeuriste" est un peu simpliste.Un documentaire de NatGéo sur les guépards tueurs de gentils animaux(par exemple) est-il voyeuriste avec ses cadrages de près et ses ralentis?Ou bien est-ce le sujet qui dérange?"La Vida Loca" n'est pas une leçon d'histoire,un film sociologique(quoique), elle serre de près sans pathos une réalité quotidienne qui fait froid dans le dos, qui fait peur, car elle met en scène des êtres humains dont l'origine de leur condition sociale et de leur violence sont les cadets de leurs soucis.Comment expliquer l'absurde?Je pense que si Christian Poveda avait eu la réponse, son doc aurait eu autre allure.Malheureusement, l'absurde l'a rattrapé.Pas une fois dans ce documentaire, un regard des protagonistes vers la caméra.Et on ne saura jamais si ses assassins l'on regardé avant de l'exécuter.
Un documentaire bouleversant. Les ficelles du documentaire ne sont pas visibles et on suit plusieurs personnages et leur itinéraire, sur fond de violence et de meurtres. L'ombre de Christian Poveda plane, on pense à son assassinat durant tout le film. Et cet écran noir et les coups de feu funestes avant chaque meurtre nous glace le sang... Plus de critiques sur : http://sefaireunetoile.over-blog.com/
ce film est bouleversant, on se sent impuissant face à la misère de ces jeunes, et en même temps on se dit qu'on a bien de la chance d'avoir le choix de notre vie!
Contrairement au texte de présentation de ce film, je n’ai pas vu là un « nouveau fléau mondial » importé des banlieues de grandes villes des USA. Certes, les « Maras » (bandes) ont repris le modèle et les symboles des gangs américains ou plutôt des émigrés chicanos, mais si elles se sont implantées et développées au Salvador et en Amérique centrale, c’est par ce que le terrain y était déjà « fertile ». Le chômage chronique et la misère sont partout générateurs de vice, de drogue et de violence. Cette déshumanisation des individus entraîne ensuite le besoin de se regrouper en bandes pour y trouver un semblant de sécurité et de convivialité. Les Evangélistes américains l’ont compris qui viennent recruter et prêcher la résignation en échange d’une promesse de vie meilleure au-delà.
Tout ça, Christian POVEDA l’a bien compris et a voulu nous le montrer : un peuple qui souffre au plus profond de ses entrailles et qui ne voit aucun espoir de s’en tirer.
Mais je ne pense pas que son message s’arrête là. Ce serait réducteur. Chacun sait que l’Amérique latine est depuis longtemps la chasse gardée des trusts américains et des cartels de la drogue. Il suffit d’avoir vu le film sur le combat et l’assassinat de Che Guevara pour le comprendre. Au Salvador, ils ont armé et entraîné les sinistres « escadrons de la mort ». Ceux-ci se sont ensuite appliqués à attiser les rivalités entre Maras en assassinant des jeunes hommes et femmes dans chaque bande au nom de la « Mara » rivale. Les « bas quartiers » et les « favelas » des villes latino-américaines sont en effet des foyers de rébellion en puissance. Pour assurer la stabilité d’une dictature, rien de tel que diviser pour régner.
Ca aussi Christian POVEDA l’a compris mais il ne pouvait pas nous le montrer sans risquer la censure ou l’interdiction de séjour. C’est pourquoi il a tenté de « rapprocher » les leaders des deux Maras salvadoriennes. Ca lui a coûté la vie !
Film voyeuriste dénué d'intérêt. Poveda s'est fait plaisir sans apporter au spectateur la moindre information utile ni la moindre réflexion sur le phénomène des Maras, leur génèse au Salvador et au Guatemala, leur développement aux USA et leur retour en grande quantité en Amérique centrale. De simples portraits impréçis, des personnages même pas attachants, sauf pour Poveda lui même qui disait s'être précipité pour retrouver une des protagonistes qu'il pensait décédée. Une empathie flagrante durant tout le documentaire que ne partage pas le spectateur. Une simple video de famille pour Poveda, un ennui pour nous. Mieux vaut un bon reportage de NatGeo ou Discovery Chanel sur le thème.
Ce documentaire est une formidable plongée dans l'univers et dans l'intimité des gangs salvadoriens, qui s'affrontent et s'entretuent allègrement pour le contrôle de territoires urbains et du trafic de drogue. Ces bandes ont été créées au départ par de jeunes immigrés originaires de ce pays, déjà membres de gangs californiens et expulsés des USA. Le réalisateur, Christian Poveda, fut assassiné dans des circonstances peu claires, bien qu'ayant obtenu l'autorisation de filmer par les reponsables de l'un des gangs rivaux de la capitale. Comme le dit l'un des responsables lors d'un tabassage en règle d'une nouvelle recrue servant de rite d'initiation permettant d'être admis dans la "confrérie", il n'y a pas de retour en arrière possible une fois que l'on a été intégré. Si l'on souhaitait quitter le groupe, les tatouages, omniprésents, sur toutes les parties du corps (et même sur le visage), sont là pour rappeler aux éventuels "déserteurs" que l'on est condamné à obéir aux chefs pour toujours, à servir de chair à canon taillable et corvéable à merci. Les filles aussi, sorte de chair à sexe et "reproductrices" plus ou moins consentantes sont tatouées comme l'est le bétail pour permettre à un propriétaire de reconnaître son troupeau, et victimes des tueurs au même titre que les garçons. Concernant les tatouages, je n'ai pu m'empêcher de penser à ce que dit Levi-Strauss, dans Tristes tropiques, des motifs que les indigènes du Brésil qu'il étudie se dessinent sur la peau. Selon lui, en leur complexité, ces arabesques expriment sous une forme mythologique et donc obscure car non dicible, la structure extrêmement hiérarchisée des sociétés indigènes. Et de fait, au-delà du caractère fasciste et inégalitaire des sociétés mafieuses en général, on est en droit de se demander si ces franges marginales des populations d'amérique latine ne sont pas en train de se réfugier inconsciemment dans des valeurs oubliées de leur culture d'origine précolombienne. Dans cette hypothèse, le
Un film extrêmement puissant et déchirant d'une réalité forte, un montage vidéo vraiment poignant . Que dire de plus a part que ce réalisateur en aura payer de sa vie pour nous offrir un film brillant dans le silence.