Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
NeoLain
4 965 abonnés
4 741 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 29 août 2012
Johnnie To nous vole aussi avec ce long métrage. En effet c'est pas son meilleur et il peut vous décevoir. Il y à du bon prendre quand même, comme une scène avec des parapluies qui frôle l'hypnotique, une autre situation comme celui de l'ascenseur excellemment bien tourner et vous fera passer un moment très humoristique. Au niveau de l'ensemble ça coince, il faut croire que Sparrow est trop décontracter ou du moins Johnnie tourne cela en buvant un Coca avec une paille déjà bien sans bulles et le citron étant absent lui aussi, le pétillement, la saveur est amoindri.
Johnnie To,découvert sur le tard par le public occidental,a entre deux films noirs,réalisé une poignée de films récréatifs,dont ce "Sparrow".Etalé sur 4 ans,au gré des idées nouvelles de To,le tournage fut une espace de liberté,où le réalisateur pu rendre hommage à Hong-Kong,sa ville natale.Sa caméra flâne dans les rues de cette frémissante cité-portuaire,lui donnant une attirance nostalgique et vive.Spaarow signifie,à la fois pick-pocket et moineau.Ce qui résume magnifiquement le film.Les deux recherchent la liberté et semblent inoffensifs.Une fratrie de pickpockets s'amuse à détrousser les badauds,entre deux ballades à bicyclette et prise de photographies.Séduits tour à tour par une jeune femme élégante,les 4 frères vont s'attaquer au roi du vol invisible.L'argument scénaristique est mince,très mince,et si l'on reste captivé,c'est surtout pour la force d'une atmosphère enveloppante,qui convoque Wong Kar Waï ou Jacques Demy.La virtuosité de To trouve son point d'orgue dans l'époustouflante séquence des parapluies,véritable ballet chorégraphié au ralenti,d'une sensualité folle.Dommage dès lors que la malice des protagonistes ne trouve son écho dans un humour puéril,et une meilleure intrigue.
Tourné au fil des ans suivant les idées qui venaient à l'esprit de Johnnie To, "Sparrow" est un film où les vols des pickpockets et leurs magouilles sont filmés comme des balais virtuoses. Il en résulte de superbes séquences (celle des parapluies) dans lesquelles on assiste aux différentes manières dont les personnages s'arnaquent, se trompent et se charment. Et si le scénario tient à un fil, il regorge de très bonnes idées et la mise en scène de Johnnie To est d'une telle poésie qu'on se laisse emporter, parfois même malgré nous, au gré de son œuvre. Et quand les pistolets sont remplacés par des mains habiles qui vont de poches en poches, cela rend l'ensemble encore plus beau.
Délaissant momentanément les ambiances sombres et crépusculaires pour un peu plus de légèreté (du moins en apparence), Johnnie To signe un véritable ballet cinématographique, dont l'ingéniosité visuelle compense un scénario pas franchement follichon.
L'histoire d'une femme manipulatrice qui va faire tourner en bourrique un quatuor de picpockets de Hong-Kong. Déjà le septième film de Johnnie To que je vais voir depuis « The mission » en 2001. Inutile de tourner autour du pot, c'est le meilleur. Virtuosité, intelligence, complicité, humour, parodie réussie (on parlera plutôt d'hommage car To n'est pas du genre jaloux) de ces compatriotes (Woo et Wong Kar Wai), esthétique formidable pour un film d'action tourné sans doute en moins de deux semaines. Et on ne peut oublier de mentionner une musique (française) extraordinaire de culture, de professionnalisme et de beauté contemporaine mi-pop mi-jazz mi-easy listening, Air n'a qu'à bien se tenir. En un mot comme en cent, on passe un excellent moment, ce n'est pas un chef d'œuvre mais le plaisir intense ressenti et le sourire scotché quand on sort de la salle devrait nous obliger à être moins cérébral en occident. Il faut noter 3 ou 4 scènes d'anthologie, cas plutôt rare dans les longs-métrages de nos jours. L'escalier, la poursuite des éclopés, l'ascenceur, et évidemment la bataille des parapluies. On retrouve donc l'humour au deuxième degré qui m'avait fait découvrir « The mission » avec la maturité et le travail acharné d'un cinéaste de genre mineur qui peut bientôt prétendre à beaucoup plus fort, on l'espère en tout cas.
J'ai vu la première fois ce film à sa sortie en 2008, emmené par un ami dans un cinéma du quartier latin à Paris, sans savoir le moins du monde à quoi m'attendre. Je ne connaissais que le titre du film, Sparrow, et c'était tout. Ce genre de conditions permet d'apprécier davantage un long métrage dans lequel on ne place pas d'espoirs trop grands pour lui. Sans tomber sur le film du siècle, il se trouve donc que j'ai passé un très bon moment. J'ai particulièrement apprécié la légèreté du long métrage et le portrait envoûtant de Hong Kong qu'il propose. Dans un style Nouvelle Vague bien digéré, Johnnie To nous livre une histoire simple et amusante : 4 pickpockets (ou moineaux, « sparrow » en anglais, « man jeuk » en cantonais) se font prendre dans les filets d'une belle et mystérieuse jeune femme. C'est pour lui l'occasion de filmer des plans absolument magnifiques et enchanteurs de la fameuse cité portuaire, dans une atmosphère charmante, comme dans un Godard des débuts libéré de ses tics formels. On ne voit pas le temps passer et on savoure chaque instant, au gré de plusieurs séquences mémorables, dont la dernière, particulièrement réussie : ce ballet de parapluies, la nuit, au cœur de la ville. Par contre, le revers de la médaille, car il en faut bien un, c'est le scénario. Ingénieux, il sert toutefois davantage de prétexte qu'autre chose, car c'est peu dire qu'il est assez invraisemblable, ce qui le rend quelque peu bancal. Ce qui fait que quand le film s'achève, la fin est un peu abrupte. Malgré ce léger bémol, « Sparrow » est une vraie réussite. Difficile de trouver aujourd'hui des films aussi rafraichissants : simples, beaux et drôles à la fois... Les années 2000 avaient décidément beaucoup de charme... Et le cinéma asiatique a rejoint, et même dépassé le cinéma occidental contemporain. Ne ratez donc pas cet oiseau rare !
Peut-être le meilleur film de Johnnie To que j'ai vu. Une œuvre à la mise en scène intelligente et très stylisée, surannée, qui rappelle beaucoup les vieux films du genre, un scénario franchement bon, malin. Techniquement impeccable avec bon nombre de plans hors pair mais un rythme lent et lourd à suivre.
Une intrigue très faible s'efface devant le plaisir évident qu'a Johnny To de filmer ce Sparrow atypique, où l'humour prend le pas sur l'action. La maîtrise du réalisateur se manifeste comme d'habitude par des plans somptueux, et on s'attache à ce personnage de pickpocket qui n'aime rien tant que flâner dans les rues de Hong-Kong à vélo pour prendre des photos. Ce n'est pas le genre de cinéma qu'on attendait d'un réalisateur comme Johnny To, mais l'exercice de style est somme toute assez réussi, une sorte d'étrange mélange entre le cinéma Hong-kongais d'action et un cinéma à la Capra.
Et un de plus !...To cinéaste le plus foisonnant d'Asie arrive avec son nouveau bébé. Visuellement époustouflant le réalisateur réussit à nous emmener dans un voyage visuelle d'1h30 sans jamais perdre le rythme. Le scénario qui tient sur un post it s'efface alors pour laisser place à une sorte de comédie musicale cadencée à la To. En outre un talent visuel ne fait pas un cinéaste de renom. C'est là que le bas blesse, un talent immense mais aussi une démonstration de ce que le Monsieur sait faire (donc déjà vu et revu). Le spectacle visuel est plaisant, rythmé et original, une patte est une fois de plus déposé, mais le fond reste froid, humide et peu attachant.