Johnnie To est un chorégraphe et s'en amuse avec Sparrow. Avouant lui-même être un mauvais écrivain ( la trame de son dernier film est plus qu'improbable ), il sait cependant se servir d'une caméra pour raconter une histoire. Si l'intrigue est légère, la virtuosité de la mise en scène l'emporte considérablement. Sparrow s'affirme comme un hommage aux films de la Nouvelle Vague : on pense bien sur au Pickpocket de Robert Bresson ( même si le ton du film de Johnnie To est moins grave que le classique du cinéma français ) mais aussi à l'oeuvre de François Truffaut. Deux scènes m'ont particulièrement frappé par leur inventivité : celle de la cigarette tachée de rouge à lèvres ( on pense presque à Wong Kar Waï et à sa mise en scène sensualiste ) et la fameuse séquence des parapluies. En outre, Johnnie To n'a pas son pareil pour traduire l'atmosphère de sa ville muse. Sparrow succède donc avec panache à Mad Detective ( qu'il faut que je redécouvre ). Un très bon film, bien que très différent d'un P.T.U. ou d'un Breaking News. Johnnie To ou comment créer du fond à partir de la forme. Sparrow ou comment rendre fort un scénario volage. A voir absolument.
Comédie légère et métaphorique aux infimes relans de film policier, "Sparrow",le nouveau film de Johnnie To - prochainement surnommé l'homme qui réalisait plus vite que son ombre - ,nous offre la possibilité de voir plus loin dans les idées et les références de son cinéaste,du moins une partie de lui que l'on ne connaissait pas.Hommage à Jacques Demy et à ses parapluies,le film avance stratégiquement jusqu'à une scène finale chorégraphiée,apothéose de ce ballet de pickpockets virtuoses.Mais cette nouvelle rencontre avec le cinéaste,cette fois,ne prend pas.Sa caméra s'alourdit sur d'intenses rebondissements cloués au sol,joue l'illusion en fixant un moineau,joli petit symbole de l'étranger dans le cocon amical,puis se fige dans la confusion d'une intrigue brouillonne à défaut d'être labyrinthique (tout comme "Mad Detective",le précédent film de Johnnie To). "Sparrow" ,dans sa première demi-heure,aussi inoffensive soit-elle,ne peine pourtant pas à dégager un certain charme;la qualité de l'interprétation en générale et la musique entêtante servent un divertissement agréable,mais peu à peu,au fur et à mesure que To rajoute sa touche personnelle - et d'un certain côté tant mieux - ,le film se confond avec une fausse comédie profonde,côtoyant les relations et les signaux pour essayer d'animer vainement l'idée que la légèreté cache une certaine forme de complexité qu'il est à nous de trouver.Mais la façon dont To la dissimule pose problème à la globalité du métrage en ce qu'il perd d'interêt;ainsi,plus que les longueurs nous sont transmises avec virtuosité, la virtuosité d'un cinéaste si singulier et renouvelé qu'il en perd la matière de chaque nouveau concept ou simple idée de langage qu'il entreprend de mettre en image,ici avec une faiblesse et une platitude vertigineuse.Quant au point d'orgue final,cet entremêlement de parapluies dissipés,il peine à lui seul à faire oublier les trous noirs du scénario,vrai fossé pour les marionnettes charmantes qui déambulent à l'écran.
J'ai trouvé l'histoire sans grand intérêt et le passage des parapluies et du passeport est un peu longuet. J'espère voir un autre film de Johnny To qui me plaira davantage
Surtout connu en Europe pour ses films noirs et violents, Jonnhie To a, depuis le début de sa carrière, réalisé des œuvres légères (même s’il a depuis reconnu qu'elles ne lui ont servis qu'à financer les projets qui lui tenaient davantage à cœur), ainsi l’arrivée de cette comédie dramatique alors qu’il était au sommet de sa renommée a provoqué un regain de curiosité de la part des fans du cinéaste chinois. La déception n’en fut que plus forte car cette petite déclaration d’amour faite à la ville de Hong-Kong souffre d’un manque de rythme. Son histoire de pickpocket (que tout cinéphile français rapprochera du film homonyme de Robert Bresson) ne dégage ni suspense ni émotions tandis que l’humour reste très moyen. Le seul atout du long-métrage vient dès lors de sa mise en scène pleine de fluidité, nous permettant de découvrir de bien belles scènes telle que cette fameuse bataille de parapluies chorégraphiée à la manière des plus belles comédies musicales.
Toujours étonnant et d'une inventivité sans grande concurrence, Mr TO revient avec une belle oeuvre pour laquelle, faute de demi-mesures, on mettra trois étoiles qui sont davantage méritées que seulement deux. Le cinéma s'ennorgueillit d'avoir de tels artistes.
C'est un film léger... mais léger ne veut pas dire raté. Simplement, les amateurs de fusillades peuvent passer leur chemin: il n'y a pas un coup de feu dans ce film plus proche de "Dansons sous la pluie" que des habituelles productions de Johnnie To... Léger donc mais fort divertissant
Quatre pickpockets de Hong Kong voient surgir dans leur quotidien une belle et mystérieuse jeune femme pour laquelle ils vont affronter bien de ennuis. Oscillant entre comédie policière et comédie de mœurs, cette nouvelle réalisation du prolifique Johnny To laisse un peu perplexe. L’intrigue brouillonne ne captive guère et le rythme est cassé par des images de la mégapole, certes esthétiquement superbes, mais qui semblent plaquées artificiellement. Intéressant par le style personnel de Johnny To, mais en retrait sur ses meilleurs films.
Même si le sujet du film n'évoque à première vue pas forcément Johnnie To, il reste tout de même une parfaite maîtrise de la réalisation. En effet on a ici un scénario plus "doux" avec ses ralentis parfaitement bien cadrés.
A la fois amusant et ennuyeux. Le réalisateur, après quelques plans superbes use et abuse de ralentis etc. horripilants. Personnellement allergique à ces artifices.
Un film mauvais car il y a pas mal de longueurs et en plus il y a certaines choses difficiles à comprendre. Dommage car l'histoire sur l'univers d'un groupe de pickpockets était plutôt bien pensée et la scène avec les parapluies était trés réussie.
Des arnaqueurs arnaqués c'est un peu un lieu commun au cinéma... sauf que là c'est Johnnie To. Bon bah voilà je crois qu'on a tout dit, c'est de la pure mise-en-scène, j'ai quand même eu un peu de mal à entrer dans le film et pis il y a ce final magnifique avec les parapluies je sais pas c'est de l'ordre de l'ineffable il faut le voir pour comprendre à quel point To est un génie. Après le film en lui-même est sympa, c'est un To mineur mais on passe un bon moment, j'ai pas trop aimé la musique, enfin j'ai aimé sur la fin quand ça devient un peu jazzy. Bon voilà ça casse pas des briques... enfin c'est moins bon que d'autres de ses films, c'est plus le truc du samedi soir mais putain ça reste To, pas la peine de cracher dans la soupe, je veux plus de divertissements de ce genre. Enfin je me souviendrais surtout du final qui est tout simplement magnifique, parfait... je sais pas quoi dire d'autre c'est l'absolu qu'on a devant soi... enfin si vous voulez passer un bon moment c'est un film fortement recommandable !
Grande fana de Johnnie To, ni une ni deux me suis précipitée voir ce film malgré les quelques mauvaises critiques. Hélas, elles étaient amplement justifiées! Que d'ennui! Certes, l'image est très belle, les scènes esthétiques voire poétiques... d'ailleurs ça change pas un flingue en vue! Outre des personnages improbables il manque surtout un scénario, ça n'a ni queue ni tête. J'ai tenu 1h devant ce vide sidéral / abyssal / infini (rayez la mention inutile) avant de m'échapper lâchement.