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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 juin 2009
Sparrow est passé assez inaperçu lors de sa sortie en 2008, faute qu'il n'a pas été super bien distribué dans les salles, en même temps le film n'a pas reçu un accueil critique presse extraordinaire à la mesure qu'il aurait pu mériter comme je considère ce chef d'oeuvre comme un parmis des 3 meilleurs films de l'année 2008. Lorsque, je suis tombé un peu par hasard sur ce long métrage pour le voir lors de sa sortie, il est vrai que je fus assez scotché tout au long du visionnage par autant de talent de virtuosité que le réalisateur fait preuve pour raconter avec humour une histoire de pickpocket. Comme désigne le titre du film « Sparrow » signifie également moineau dans les rues de Hongkong, l’expression faisant allusion à la dextérité nécessaire pour dérober les portefeuilles des passant de la manière la plus discrète et « s’envoler » dans l’instant. Kei est le plus habile de tous et ses trois acolytes tous autant spécialistes de cette technique, lorsqu'ils ne subtilisent pas, savent profiter amplement de la vie, jusqu'au jour nos 4 pieds nickelés croisent la route de Sun Lei, une belle inconnue qui va les faire l'un après l'autre craquer et se faire gruger … pour qu'il la vole à leur tour... Certes, cette histoire de possession au bout du compte est légère et décontractée, mais la mise en scène fluide et très travaillée est à chaque instant un réel plaisir pour les yeux, à l'instar de quelques scènes chorégraphiées emprunt de poésie et de virtuosité, tout comme le film est un plaisir pour les oreilles puisque la bande son jazzy/lounge se révèle tout au long de ce bon divertissement visuellement très beau, excellente. S'ajoute aussi à la beauté des images, la passion aussi du cinéaste à faire partager sa ville de Hong Kong qui en la magnifiant donne vraiment l'impression qu'il fait beau vivre là bas. Enfin, à noter pour ceux qui ne connaissent pas la filmographie de Johnnie Toe, Sparrow reste quand même une parenthèse originale puisque le réalisateur habituellement
Johnnie To possède une notion du comique de situation, peu importe le nombre de coups de feu échangés durant ces films. Pour Sparrow, il délaisse ces gangsters et ces flics increvables et filme ici dans un registre beaucoup plus léger 4 frères pickpockets dans les rues de Hong-Kong. Et Johnnie To aime sa ville à l'image de l'ainé des 4 frangins qui sillonnent les rues sur son vélo et photographie à tout va. L'ensemble du film lorgne plus du côté de la comédie et l'humour bien présent du cinéaste fait mouche dans ces situations rocambolesques, la scène de l'ascenseur pour ne citer qu'elle. Le tout file sous des airs de musique qui rappelle le cinéma des années 60 et parfois même, le cinéma érotique italien des années 70. Une bande son qui pose cette certaine légèreté sur la gravité de la situation lorsque nos pickpockets vont se lancer à la rescousse d'une jeune femme. Et finalement, après avoir mis à l'honneur cet humour qu'il exploite à chacun de ces films, Johnnie To confronte ces personnages dans un ballet de parapluies, de gouttes d'eau et de lames de rasoir et nous subjugue avec une virtuosité déconcertante dans la scène clé du film. Et même si cette fois ci, ce ne sont pas les canons qui parlent mais les mains, l'enjeu n'en est pas moins important et la tension de ce "I'm stealing in the rain" ponctue le film en nous jetant tout le talent de To à la figure à un point que son talent n'a plus rien de surprenant.
Second film de Johnnie To passant entre mes mains après "Breaking News", "Sparrow" avec un pitch assez accrocheur a fini par me laisser sur le bord de la route. Avec "Breaking News" le realisateur Hong Kongais m'avait bluffé avec un scénario bien ficelé, intelligent et malicieux; mais ici le film souffre terriblement d'un manque de profondeur. Le scénario n'est qu'une esquisse, il laisse une impression de néant à la fin du film tant il est superficiel et semble servir de prétexte aux déambulations des personnages dans Hong-Kong. Car oui, on voit Hong-Kong, c'est joli c'est sur mais ça ne fait pas un film même si beaucoup de critiques semblent apparemment le penser... L'histoire est donc trop faible pour tenir la distance et réussir à capter l'intérêt du spectateur et surtout son approbation, car un film d'une manière générale, avec un scénario rudimentaire ne peut pas permettre à quelqu'un de plonger en lui, on a besoin de repères. Outre l'histoire que personne ne croira vraiment, les personnages sont assez monotones et identiques, impossible de s'accrocher ou de s'identifier à eux tant la platitude règne. Bien sur le film n'est pas qu'une suite de "rien", Johnnie To sait parfois laisser parler son talent, notamment avec quelques séquences aussi poétiques que fines comme la première apparition de la jeune femme. Cette séquence nous montre qu'un pickpocket n'est pas qu'un voleur de portefeuille mais aussi, qu'au coin d'une rue il peut vous dérober votre désir, votre temps, votre amour ou....ben votre montre. Johnnie To nous montre que les pickpockets de l'âme existent bel et bien. Si il semble être un bon poète à ses heures perdues (il est quand même plus connu pour ses polars) il reste surtout un bon metteur en scène comme le prouve la grande scène du film où un majestueux balai de voleurs vient transporter cette oeuvre dans la catégorie des grands films...pour quelques minutes.
Un peu ledge, mais à force de faire 4 films par an, forcément y'a de la chiure ! Se laisse regarder, mais le scénario est bien trop mince, ou alors s'il s'agissait de laisser au premier plan la filature, le burlesque aurait dû prendre réelement le dessus ! Sparrow, ça fait pas un peu Johnny Depp, Joyce ?
Ouais bon bah là je passe totalement à côté... Johnnie To a ses limites visiblement et ce film le démontre bien. Certes, il y a une maestria visuelle (comme toujours) mais là, pour l’occasion, elle apparait plus comme un rajout, un bel emballage, pour masquer quelque chose qui finalement n’a pas grand fond. Dommage...
Je pensais vraiment adoré ce film, vu que le réalisateur est un de mes réalisateur préféré, qui ne m'avait jamais déçu… peut-être car c'est peu dialogué, pas de scènes d'action pour une fois… enfin il manque quelque chose pour retenir mon attention, de ce fait je n'ai pas vraiment suivit le film… je l'ai regardé sans regardé, je ne dis pas qu'il était mauvais, mais juste que ça m'a surpris de la par de To et au final j'ai pas accroché
Le moineau et les pickpocket. Voler est un art qu'on a sur le bout de la langue dans ce film. Un art que je ne connaissais pas. Subtiliser un porte feuille demande beaucoup de travail, de souplesse et de grâce.
C'est la plus légère de toute, la plus burlesque de ses œuvres. ce qui montre que ce réalisateur peut s'attaquer tous les genre sans faillir, c'est un grand du cinéma !
À Hong Kong, un Sparrow est un pickpocket. Le film éponyme de Johnnie To fait le récit des agissements d’un gang de Sparrows locaux sans délivrer un véritable propos. Le cinéaste hongkongais porte avant tout son attention sur ses prises de vue réalisées grâce à une caméra toujours en mouvement. Le dynamisme de la mise en scène, l’utilisation de ralentis et le soin apporté à la colorimétrie des plans composés après précision l’emportent finalement et font oublier un scénario minimaliste.
"Sparrow" est une pseudo-comédie parfaitement plaisante et orchestrée avec brio par Johnnie To. Ce film léger et rythmé par une bande-son superbe et jazzy, illustre à nouveau l'incroyable talent de réalisation de ce cinéaste. Le film regorge ainsi d'images splendides et de scènes d'une virtuosité sans égale. On citera pêle-mêle l'appartement aux oiseaux, la fuite dans la cage d'escalier et surtout la sublime scène finale, sous la pluie, duel de pickpockets à mi-chemin entre la danse et le western... L'intrigue passe un peu au second plan et on sent que Johnnie To a privilégié la forme au détriment du fond. Car s'il sait parfaitement créer une attente, un suspense, la résolution de l'intrigue manque à la fois de clarté et d'invention. Peu importe, le plaisir sensoriel qu'on retire de "Sparrow" est sans limite.
Le film est d'un esthétisme bluffant, certaines scènes sont magnifiques et particulièrement poétiques (la scène de la cigarette dans la voiture, celle des parapluies), la concordance entre musique et image est superbement mise en scène. Comme toujours To se montre en virtuose de la caméra, c'est très beau visuellement. Je reprocherai juste qu'on a tendance à ne pas trop savoir où on en est dans l'histoire, il y a assez peu de dialogues finalement il faut un peu deviné ce qui se déroule devant nos yeux. Ce film reste quand même une production mineure de To qui a fait beaucoup mieux notamment avec Election et PTU.
En général, quand on entend parler de Johnnie To, on pense maitre du polar et roi des gunfights renversants (Exilé, Breaking news). Mais ici, on a davantage à faire à de la fantaisie que de réel suspense. Le film est une sorte de ballet dans les rues de Hong Kong, ou des hommes pratiquant des pickpockets sont aux prises avec des mafieux... L'intérêt est vraiment douteux, surtout que le scénario est très mince et n'est qu'un prétexte. Même si les images sont jolies, la musique agréable, on a l'impression de perdre notre temps tellement l'ensemble parait creux.
On l’attendait de pied ferme ce Sparrow, après le décevant Mad Detective (2008), Johnnie To revient cette fois-ci avec une comédie « musicale », plutôt étonnante venant de lui et pour une première, le résultat est plutôt mitigé. La mise en scène inégale est pourtant l’un des atouts du film, qui allie l’humour Chinois aux clichés des comédies musicales US. Si quelques séquences méritent que l’on s’y attarde (notamment dans le salon de massage ou encore, le « duel » de parapluie en pleine rue à la fin du film), malgré de la bonne volonté et quelques idées, le film ne parvient pas à décoller et peine à avancer à cause d’un manque cruel d’inspiration. A quand un vrai film digne de Breaking News (2005) ?
Johnnie To a voulu s'amuser et a donc réalisé ce film de gangster très léger. Et si quelques plans peuvent faire esquisser un petit sourire, le réalisateur a oublié deux choses essentielles : déjà écrire un scénario qui soit un minimum crédible parce que niveau rebondissements scénaristiques et psychologie des personnages c'est pas ça, ensuite c'est très bien de s'amuser à faire un film encore faut-il, et là c'est beaucoup plus important, que le spectateur s'amuse aussi. Un film que l'on regarde d'un oeil très distrait et qui s'oublie très vite.
Avec "Sparrow", le brillantissime Johnnie To s'est aventuré dans un registre nouveau : partant d'une idée de départ géniale - la précision des gestes, l'élégance utilitaire des mouvements du pickpocket s'apparentent à la discipline de la danse -, To nous propose donc une comédie musicale sans musique (des notes de jazz en contrepoint quand même) et sans ballet (encore que la scène "des parapluies" s'y apparente fortement), qu'il double - autre coup de génie - d'un portrait précis, sensuel, et souvent inspiré de sa ville, Hong Kong, filmée comme pour la 1ère fois. Secondé par son habituelle troupe d'acteurs, qui semblent beaucoup s'amuser, To réalise l'un de ses films mes plus séduisants, tout en grâce et en légèreté, démontrant que le formalisme le plus extrême peut être un sujet en soi. Il est seulement dommage qu'il ne se soit pas creusé un peu plus la tête pour trouver un scénario plus consistant, plus crédible, voire plus cohérent, car "Sparrow" finit par pécher de ce côté-là.