Apres six ans d'attente et de préparation, Freddy Gale va enfin pouvoir se venger de John Booth, responsable de la mort de sa fille, et qui vient de terminer une peine de prison... Pourquoi recopier au mot près le résumé du site ? Oh ben, pour cibler un des principaux problèmes de ce film. Bon, soyons honnêtes : à la lecture du synopsis on se dit qu'on va avoir droit à un bon vieux revenge movie bas du front. Pas un truc bien réac du style "Death wish". Mais plus un truc bien nerveux, bien teigneux. Mais en fait non. Après six ans de préparation ? Mais comment gober un truc pareil ? Quand le mec se pointe pour tuer celui qui est responsable de la mort de sa fille, il se rend compte qu'il a pas de bastos dans son flingue... Je suis désolé, mais quand t'attends depuis six piges de faire un truc pareil, la dernière chose que t'oublies, c'est de mettre des balles dans ton arme. Et ensuite, il ne se passe rien. Et quand je dis rien, c'est absolument rien. Il faut attendre les dix dernières minutes pour que ça bouge. Et encore, il y a vraiment pas de quoi se pendre aux rideaux. Que Sean Penn ait privilégié la psychologie des ses deux personnages principaux, admettons. Mais en aucune façon ça l'excuse de nous pondre un truc aussi plombant. Ouais, parce qu'en plus, la mise en scène n'arrange rien. Bon sang, mais q'est-ce que c'est lent. C'en est insupportable. On a l'impression que ça dure trois heures. Et, comme pour toucher le fond, Penn multiplie les plans foireux. Et nous impose parfois un sentimentalisme presque gênant. A l'image de la dernière scène.Jack Nicholson, quant à lui, ne peut rien y faire. Il n'a rien à jouer. Et n'a personne pour l'épauler. Quel casting transparent. De David Morse à Robin Wright en passant par Anjelica Huston, c'est fantômes et compagnie. Je sais bien qu'il est difficile d'exister aux côtés de Big Jack, même lorsque celui-ci est en petite forme, mais là, c'est abusé quoi... D''ailleurs sans la présence de Nicholson, je mettais une bulle à ce navet.