René O. a été sélectionné au Festival International du film documentaire de Marseille en 2005.
Au travers de ce portrait, le documentaire se nourrit aussi des mythes qui peuplent l'imaginaire américain, tels que le Road Movie, les voitures Ford, un restaurant au bord du macadam...Thomas Bauer explique : "J'avais cette possibilité de revisiter des archétypes, ils m'étaient proposés en tant que tels. Le road-movie comme la combinaison Ford peuvent être interprétés comme une référence à l'ouverture des Désaxés, puis prendre progressivement une connotation " Village People ". L'intérêt était que sans être contradictoires, les interprétations soient cumulables".
René O. se compose en deux parties qui se font écho. "La première partie est montée en faux raccords" explique Thomas Bauer; "ainsi René part dans sa camionnette vêtu de sa combinaison Ford pour revenir en anorak avec un bonnet sur la tête en enfilant ses gants. Outre l'interrogation que cela peut induire sur la durée de son périple, cet événement peut s'expliquer plus tard dans le récit par son goût du travestissement par exemple. La deuxième partie, dans laquelle René raconte, est construite sur un mode qui tente de lier entre eux des moments de tournage très espacés, les plans sont d'une certaine manière recomposés afin de créer une nouvelle unité de temps dirigée par les impératifs narratifs".
Le générique du documentaire ne crédite aucune maison de production ni producteur. C'est tout à fait normal, comme l'explique Thomas Bauer : "Il n'y a pas de producteur, mais des contributions individuelles, comme celles de Richard Squires, [...] de René Orduna surtout. J'ai également bénéficié du soutien financier de David Clark pendant le tournage, puis d'une aide du Ministère de la culture pour la postproduction".