Critique réalisée par les ados de l’Atelier Cinéma du Centre Social de Gerland-------Tout commence comme un conte : la voix off, calme et posée, nous raconte l’histoire d’une étrange femme dentiste et passionnée d’aviation. A la suite du vol de son sac à main, elle rencontre l’homme qui lui rapporte son porte monnaie. Mais très vite le spectateur se pose des questions sur la santé mentale du « prince charmant » qui commence à présenter des signes de schizophrénie ! En effet, au début George tient des propos suspects et s’acharne à vouloir rencontrer Margueritte. La relation ambiguë entre les personnages de George Paled (André Dussolier) et Margueritte Muir (Sabine Azema) commence par de l’indifférence, puis se transforme en agacement et finit en passion. Les deux personnages passent leur temps à se fuir pour finalement se réunir. Le fameux proverbe : "fuis moi je te suis, suis moi je te fuis" pourrait convenir à expliquer la relation entre les deux personnages. Ce film a un coté incompréhensible car on retrouve beaucoup de mystère. L’intrigue est provoquée par les nombreuses scènes clés qui sont coupées avant que le spectateur ait le temps de comprendre le déroulement. A cela il faut ajouter les phrases non terminées et les comportements flous des personnages. Par exemple on ne nous apprend pas le passé de Georges, alors que plein d’indices nous donne envie d’en savoir plus. On croit comprendre qu’il a connu un drame, qu’il y a eu un élément perturbateur qui a déclenché son comportement bizarroïde. Mais évidement, la fin décalée du film (presque hors-sujet) ne nous dira rien… Les scènes coupées, les attitudes décalées des personnages, l’ambiance confuse posée par des scènes sans dialogue, tout cela met le spectateur dans un état de stress car il attend, trépigne pour savoir la suite. Ainsi ce film laisse une impression de non-fin sans forcement nous laisser le choix d’un dénouement. Iman, Farah, Fériel, Louis, J-B, Juliette
Voilà oeuvre assez déstabilisante d'une relation entre des personnages qui ne veulent pas apprendre à se connaître et qui nous laisse un peu sur notre faim (fin). Certains verrons un air d'Amélie Poulain. Heureusement, les acteurs donnent de l'intérêt au scénario improbable.
Etonnant, désarçonnant... Pour ma part j ai plus apprécié la qualité des jeux de Sabine Azéma et d'André Dussolier que la réalisation : je suis peu sensible au surréalisme de Resnais.
Quelle liberté, quelle fraîcheur. effectivement, c'est un film à regarder comme on écoute de la musique. Il y a peu de logique, sinon pas du tout. Laisser couler ... regarder les visages,les images intérieures. Il m'a demandé à moi aussi de me libérer de mes exigences de logique habituelles. Les personnages sont tellement mignons, tellement rafraichissants, mystérieux comme on rêve que soit notre vie, comme quand on joue à cache-cache. Un film d'enfant, sans doute.
Il y eut le temps du Resnais prise de tête (« Marienbad », « Hiroshima »…), puis celui du Resnais classique (« Stavisky »), puis l’éblouissement du Resnais intelligent grand public (« Mon oncle d’Amérique »). Arriva ensuite la période comédie brillante (« Smoking… »), j’en passe, je sais, des meilleurs (le Resnais militant) et des moins bons. Nous sortons de l’époque « comédie légère » (« On connait la chanson ») et nous nous engluons dans une zone indéfinie, prisonniers d’herbes tellement folles qu’elles nous asphyxient. Ce Resnais-là est aussi incompréhensible que sa première période, tout en cherchant vainement à faire sourire. Bref : raté. Comme dirait l’autre (Resnais) : « Les statuts (sic) meurent aussi ».
D'un côté, une mise en scène remarquable et une liberté de tout les instants... De l'autre, on est décontenancé par l'aspect loufoque et absurde de la chose. Les défauts l'emportent.
Un cinéma égoïste et faussement libre... les soi-disant puristes du 7ème art s'en extasiront en appellant ça "du grand cinéma"... vive l'onanisme intellectuel !