Diffusé sur ARTE en octobre 1996 à la veille de l’ouverture de la FIAC, le film avait fait grand bruit à l’époque. Le portrait peu reluisant du métier de marchand d’art, représenté à travers le couple Marianne et Pierre Nahon, avait alors heurté une profession déjà fragilisée par la crise.
Dans les années 1980, le boom du marché de l’art a changé la donne. Les collectionneurs d’art ont proliféré, les prix se sont multipliés, et les chiffres d’affaires enregistrés par les marchands d’art ont évidemment suivi : Pierre Nahon réalise un chiffre d’affaires de 160 millions de francs, rien que sur l’année 1989.
Avant de s’attaquer au marché de l’art, Jean-Luc Leon a réalisé des documentaires sur des artistes aussi divers que Ruggero Raimondi, Barabara Hendricks, Alain Tanner. Avec Les nouveaux maitres du monde, il décrypte les dérives de la banque GOLDMAN SACHS. Son nouveau film, Un vrai faussaire, rejoint la thématique de l’art puisqu’il s’attache à la figure de Guy Ribes, peintre de talent et voyou qui a écoulé plus de 1 000 faux tableaux au long de ses 30 ans de
Sélectionné pour le Festival Visions du Réel, le film a obtenu en 1996 le prix du documentaire SCAM.
La musique du documentaire n’est autre que celle de Paul Misraki, célèbre compositeur français qui a notamment collaboré avec Orson Welles (Dossier secret), Roger Vadim (Et dieu…créa la femme), Luis Bunuel (La mort en ce jardin), Claude Chabrol (Les bonnes femmes), Jean-Pierre Melville (Le doulos), Jean-Luc Godard (Alphaville)…