Laminé par la critique comme les spectateurs, j'avoue que je m'apprêtais à faire preuve d'indulgence concernant « Jonah Hex ». Certes, ce dernier est ultra-basique dans son scénario comme ses enjeux, ne s'empêtrant pas de finesses psychologiques ou de sous-intrigues qui viendraient enrichir les personnages, d'autant que les dialogues sont pour le moins minimalistes, voire franchement au rabais. Mais bon, il y avait cette volonté de ressusciter le bon vieux western que je trouvais sympa, d'autant que visuellement le boulot est loin d'être désastreux, notamment dans le piqué, joliment rendu. Les protagonistes ont beau être stéréotypés, au moins cela a le mérite d'être clair, le pouvoir du héros, sans être renversant, apportant un petit supplément d'intérêt au récit, d'autant que la tenue plus qu'affriolante de Megan Fox a de quoi réveiller le plus ennuyé des spectateurs. Et puis il y a cet « affrontement final » (formule bien pompeuse au vu de ce qui se passe réellement) : j'avais encore rarement vu une production DC Comics s'en foutre à ce point. Tout est bâclé, mal foutu, réduisant presque à néant les quelques points positifs observés jusqu'alors. Du grand n'importe quoi. Dommage, car si sa durée frôle le ridicule (78 minutes générique compris!!), « Jonah Hex » avait son petit truc à lui, un western aux accents fantastiques au casting séduisant, la présence de John Malkovich et Michael Fassbender pour des rôles aussi peu développés restant toutefois un mystère. Dispensable.