Avis : Dark Shadows - Page 4

J'ai beau aimer beaucoup Tim Burton, et l'ensemble des acteurs de ce film, j'ai trouvé le sénario complètement raté, bien trop glauque. Le héros est un monstre, et on ne s'y attache pas du tout. Les personnages sont tout assez ininterressants, et l'histoire ne réserve pas de bonne surprise. Un bon plantage.

Tim Burton refait du Tim Burton et rien d’autre, ça devient lassant. Pour leur huitième collaboration, Johnny Depp ressort son fond de teint pour participer à une adaptation à une série très kitch des années 60 jamais diffusée en France. Mais au-delà de cet hommage c’est plus une impression que le réalisateur veut revenir sur son choix, il y a vingt ans, de refuser le projet d’adapter LA FAMILLE ADDAMS. Sans jamais sortir de son style de gothique absurde mais sans jamais retrouver la flamme poétique de ses plus belles œuvres, les seules bonnes surprises que parvient à nous offrir ce Burton enfermé dans son propre univers visuel sont les quelques caméos apparaissant dans ce soap-opéra.

Depuis le temps que les mauvaises langues annoncent l'appauvrissement de l'univers de Tim Burton, ce "Dark Shadows" décevant semble bien leur donner raison. Oh, il reste bien de formidables moments romantiques d'une force surprenante, des traits d'humour noir réjouissants, quelques belles ambiances gothiques, mais perdus dans un film peu consistant, entre un scénario qui ne convainc pas avec son mélange de genres un peu vain, et une fâcheuse tendance à sortir l'artillerie lourde comme dans n'importe quel "produit hollywoodien industriel". Burton aurait-il perdu sa fameuse sensibilité ? Depp n'est-il désormais plus qu'une sorte de représentation factice de lui-même, à l'image de son personnage cireux ? C'est en tout cas Eva Green qui tire le mieux son épingle du jeu, avec un personnage troublant de sorcière folle d'amour, qu'on n'oubliera pas aussi vite que ce "Dark Shadows" bien fade.

Ce n’est pas parce qu’on adapte une sitcom, toute gothique soit elle, que l’on doit en adopter les codes narratifs. En effet, « Dark shadows » se perd assez vite dans des sous intrigues inutiles, donnant trop d’importance à des personnages secondaires qui ne le mérite pas. Tout cela nous éloignant de l’intrigue principale, la lutte et l’histoire d’amour entre Barnabas le vampire et Angélique la sorcière. D’où l’impression d’un récit décousu et confus. C’est d’autant plus dommage que les passages mettant en scène les protagonistes principaux sont bien sympathiques, Eva Green et Johnny Depp se livrant à une compétition de cabotinage plutôt réjouissante. Bref après ce mitigé « Dark shadows » et le ratage complet de « Abraham Lincoln chasseur de vampires » on est en droit de se demander si Seth Graham Smith est réellement un bon scénariste.

Dark Shadows ou la fin d'un cinéaste qui a force de s'auto-caricaturer est devenu l'ombre de lui même. Burton n'a visiblement plus rien à dire et à filmer. Pas de scénario, des personnages stéréotypées et sans personnalité ni profondeur (Depp devenu le pantin de Burton est en roue libre, Pfeiffer sert à rien, Helena Bonhan Carter est enlaidie comme rarement et Eva Greene livre une prestation pathétique dans un rôle ridicule de sorcière amoureuse). Les gags sont lourdingues (certains pompés même sur les visiteurs) et l'atmosphère visuel n'a strictement aucun charme. C'est du Burton aseptisé, sans folie ni magie, too much et ennuyeux dénué du moindre grain de folie. Dark Shadows est un mauvais épisode de la famille Adams, un divertissement plat ou tout semble avoir déjà été vu et revu. Si les années 70 sont bien rendus à l'écran et que la jeune Chloé Moretz (vue dans Kick-ass et Hugo Cabret) surprend en lolita tendance nymphomane, le film de Burton, resucée de tout ce qu'il a fait auparavant (en moins bien cependant) n'a que très peu d'intérêt. On sourit néanmoins devant la bêtise de certaines blagues et répliques mais ça reste tellement ras-les-pâquerettes qu'on se demande parfois si c'est bien le metteur en scène de Sweeney Todd qui a livrer un film aussi creux et caricatural.

A la fois gothique et pop, "Dark Shadows" propose un curieux mélange. La faiblesse du scénario relègue le film parmi les œuvres mineures de Burton. Après l'accident "Alice au pays des merveilles", le réalisateur ne nous rassure donc qu'à moitié.

Une adaptation gentillette de la série des années 70 par Burton. On y retrouve un univers grâce aux costumes et décors, tout en créant un hommage au célèbre feuilleton. Si Burton avait eu un scénario plus développé et enlevé cette espèce de propagande au fast-food qui n'a pas sa place, le film aurait été mieux.

Haaaaa ben ça fait plaisir de voir revenir un peu Tim Burton dans le merveilleux univers qu’on lui connait ! Je me faisais du soucis après ses derniers long métrages et surtout sa collaboration avec Disney pour le moins désastreuse. Là je suis à peu près rassuré, l’histoire est simple, le scénario n’a rien d’épatant mais déborde d’humour avec un Johnny Depp tonitruant qui s’est bien lâché sur ce texte. Tout le casting est bien à sa place avec le plaisir de revoir Michelle Pfeiffer qui n’a rien perdu de sa superbe. Il n’y a que Jonny Lee Miller qui a un personnage assez effacé et c’est bien dommage. L’intro n’est pas terrible mais on se laisse doucement envoûter par les charmes de la sublime Eva Green qui forme une adversaire de taille avec des choix musicaux judicieux pour soutenir la comédie. Pour une fois, Danny Elfman n’aura pas composé grand-chose si ce n’est le thème de la scène finale qui d’ailleurs manque considérablement d’intensité. Bref, ce n’est pas du grand Tim Burton mais c’est suffisamment bien réalisé avec suffisamment d’humour pour se divertir une soirée…

Du bon T.Burton, avec des personnages fouilles et une interprétation exemplaire de tous les acteurs, mais hélas les choix musicaux ne m'ont pas convaincu, pour ne pas dire dérangés. Reste l'esthétisme parfaite et le génie du maître pour qu'un minimum de plaisir soit présent.

J'ai été très déçu de ce Tim Burton qui manque selon moi d'inspiration et est très commercial. Le tout promettait pourtant d'être original et assez rigolo, d'après les bande-annonces. IL y a effectivement des gags bien faits, mais pas mal de choses trash alors que ce n'est pas la marque du réalisateur, et il y a un sentiment d'inabouti en sortant de la salle. Dommage.

Après un flamboyant générique sur la chanson "Night in white satin", "Dark Shadows", bien que de très belle facture, tombe vite à plat, la faute à un Burton centrant obstinément son film sur le personnage principal et faisant des 70's qui l'entourent un prétexte à des gags usés sur l'intemporalité se nivelant à peine au-dessus de ceux des "Visiteurs". Malgré l'enthousiasme de ses acteurs (Johnny Depp qui maintient coûte que coûte le ton tragicomique de son personnage, la grande Michelle Pfeiffer, Eva Green sexy en diable...), Tim Burton n'est donc pas prêt de ressortir le pied qu'il s'est mis dans la tombe !

Qu’ont en commun Jack Sparrow, Willy Wonka, Sweeney Todd et le Chapelier Fou ? Réponse : un acteur déchaîné qui dégage une aura incontournable, j’ai nommé Johnny Depp. Ajoutons à son palmarès le rôle de Barnabas Collins, un vampire fraîchement débarqué dans les 70’s après deux siècles de sommeil forcé, caché sous un maquillage blanchâtre réussi et évocateur du talent d’Edward aux mains d’argent. Dernière production en date du loufoque Tim Burton, Dark Shadows se place dans une ère post-twilight en voguant sur un humour discutable à travers une photographie toutefois travaillée. Accompagné de sa collègue de toujours Miss Carter, de la prometteuse Chloe Moretz, sans oublier Michelle Pfeiffer ou Jackie Earle Haley (Freddy), Johnny Depp sert une fois n’est pas coutume un personnage égocentrique, aux dialogues allumeurs et au charme indiscutable. Calibré par une musique que l’on retrouve principalement dans Good Morning England, le rock’n’roll, ce métrage accueille Alice Cooper pour faire vibrer le spectateur en quête de spectacle car, soyons clairs, les temps morts pullulent comme des limaces par temps de pluie. Après une introduction magistrale rappelant sans cesse l’univers de Mr Jack ou des Noces Funèbres, à travers musique gothique et images macabres, Burton introduit son dernier bébé de manière très spectaculaire, un moyen accrocheur, certes, mais trop bon pour la suite, qui s’effondre au premier coup de vent. Avant tout réservé aux puristes fanatiques de l’œuvre burtonienne par défaut, le métrage vampirique se perd rapidement en un long et soporifique labyrinthe scénaristique que seules quelques scènes, dont le jeu du chat et de la souris entre Depp et l’envoutante Eva Green, sauront relever. Avec des liens plus ou moins étroits avec la famille Adams, les Collins ne présentent pas tous des qualités, tant à l’écran qu’en dehors. Sous-exploitant certains personnages, pour donner une profondeur parfaite à d’autres, Burton ne livre là pas sa meilleure prestation mais parvient néanmoins à mener la baguette pour que le tout tienne encore la route. Malgré une prévisibilité égale à l’issue d’un match entre la France et le Luxembourg, une fin ouverte pour entrer en mode séquelle ou une durée bien trop longue pour conter ces aventures, le film parvient tout de même à livrer quelques bonnes scènes, une ambiance quelque peu glauque, bien qu’entachée par un humour tantôt bon tantôt moisi, ainsi qu’une prestation étonnante de la part de Johnny Depp, alias Cry-Baby. En attendant Frankenweenie, pour Halloween, le métrage que nous venons de voir déclenche bien une peur, au plus profond de nous, non pas une peur de frayeur mais une peur de sombrer dans le mauvais film…

Franchement très bon film . Pas vraiment une fan inconditionnelle de Tim Burton , j'ai aimé ce film , bien rythmé , déjanté à souhait diluant ses pointes d'humour noir tout le long du film .. un semblant de suspens ...comment va mourrir la sorcière ?????
Et surtout des acteurs convaincants , convaincus ... Eva green est sublime ...et Johny Depp egal à lui-même .

Peut-être est-ce l'univers de Tim Burton qui ne me convient guère ? En tout cas, ce "Dark Shadows" m'a globalement déçu. D'après la bande-annonce, je m'attendais à beaucoup mieux. L'idée d'un vampire du XIXème siècle arrivant en 1972 et parlant "à l'ancienne" est assez originale, mais passés les inévitables chocs culturels, le soufflé retombe vite. Il y a bien quelques gags et un peu d'action, mais l'ensemble est très plan-plan et sans grand relief. Peut-être faut-il être un inconditionnel de Johnny Depp et/ou de Tim Burton pour apprécier ?

N'ayant pas vu beaucoup de Burton, je n'ai pas vraiment pu suivre sa déchéance, sa formalisation, j'arrive donc sans réels a priori devant ce Dark Shadows. Et après visionnage une chose est sûre : le comeback de Burton, c'est pas pour tout de suite. Dark Shadows n'est pas vraiment mauvais, il dispose dans sa forme de nombreuses qualités, au-dessus de la moyenne des productions lambda. La mise en scène est très soignée, et le style gothique de l'oeuvre fonctionne pas mal, le tout soutenu par une bande originale parfois surprenante, et véritablement réussie. Cependant, le tout sonne tristement creux, a l'image d'un des plans finaux montrant une coquille vide. La faute principalement a un scénario totalement baclé, qui ne va jamais au fond des choses. Au niveau de la thématique tout d'abord : Burton nous promettait un portrait d'une famille déjantée, déstructurée, qui va mal, au final on a seulement le droit a un Johnny Depp Show. Tous les personnages autour de lui (a l'exception d'Eva Green) font de la figuration (Bonham Carter et Lee Miller se barrent a la moitié du film, Pfeiffer fait de petites apparitions), l'exemple le plus frappant étant celui de Chloe Moretz, bénéficiant d'un twist totalement inutile puisque le personnage n'a absolument pas été développé. Sans oublier également celui du fils, qui s'annoncait au début du film comme le noyau de l'histoire et se révèle au final totalement transparent. On se croirait véritablement dans une série, où le potentiel de certains personnages se développent au début mais par la suite, faute de temps, ces personnages sont mis de côté (c'est le cas très connu de Walt dans Lost). Sauf que la c'est un film, pas une série, les délais sont donc totalement différents, et ce genre de faute est bien moins pardonnable. Bref, puisqu'il n'y a aucun vrai personnage, il n'y a pas de vraie famille, et la thématique fonctionne donc très mal, pour ne pas dire pas du tout. Tout tourne donc autour de Johnny Depp qui est heureusement génial, mais ne suffit pas a soulever le film. C'est d'autant plus dommage que l'on sentait un véritable effort de la part de Burton de développer une ambiance : il y a de l'humour, parfois réussi, parfois moins, et il y a aussi du 1er degré, de la noirceur, et le mélange des deux se révèlent assez réussis. Il est donc triste qu'il n'y ait pas de vrai scénario a mettre au service de cette ambiance plutôt bien foutue. Le plan final, totalement plat et servant simplement a Burton a dire au spectateur que son mini twist de fin qui impliquait une incohérence était en fait parfaitement cohérent (alors qu'en fait justement ca ne fait que rendre le film encore plus incohérent), laisse vraiment une impression triste.