Un hymne à l'humanité à travers des personnages touchants, hors-normes et délirants.
Cette œuvre réalisée avec le cœur, invite à des réflexions sur le travail en France, représenté par des ouvrières, licenciées, le bas de l'échelle sociale, ceux et celles qui importent peu, au vu de la bourse, du capital et de la course à l'argent. L'argent
sale, celui qui nourrit allègrement les patrons des multinationales. Une quête pour deux personnages (incroyablement interprété par Yolande Moreau, qui y incarne une paysanne, ouvrière, sur le fil du rasoir pour vivre et Bouli Lanners, une âme sensible et blessée, à la recherche d'une identité, entre le Security Manager d'un gardien de parking à Mobil-Home, et l'enfant, la petite fille en robe de fée), ensemble ceux qui n'ont plus rien à perdre, car ils ont déjà tout perdu, ils se lancent pour que justice soit faite : buter le patron qui à fait fermer l'Usine.
Une réflexion sur les paradis fiscaux, les petits gens, bien loin d'être considérés, car dans ce monde où l'argent englouti notre raison, l'humain est associé à sa rentabilité : buy, buy or sell.
Entourés par des protagonistes atypiques, on notera le personnage de Poelvoorde absolument délicieux, la vision antisystème des réalisateurs met en scène un kaléidoscope de personnalités intéressantes, démesurées, à côté de la plaque.
Tout ce que j'aime. Un film exceptionnel dans la continuité des oeuvres de Delépine et Kervern.