En 2006, La Vie est une goutte suspendue a reçu le Grand Prix du Festival dei Popoli à Florence, le Prix du Public du Festival "Visions du réel" à Nyon ainsi que le Grand Prix des Escales documentaires de La Rochelle.
Le réalisateur, Hormuz Kéy, évoque sa recontre avec le sujet de son film, Christian de Rabaudy : "J'avais écrit un livre en langues persane et française et je cherchais quelqu'un pour en relire la version française. Natacha, une amie de longue date, m'a donné le numéro de téléphone de Christian. Je l'ai appelé et nous avons convenu d'un rendez-vous. Lorsque je l'ai vu sur le boulevard de Strasbourg dans le 10ème arrondissement de Paris, j'ai eu la confirmation de ce que j'avais déjà ressenti au téléphone : j'étais devant quelqu'un de vraiment singulier.
Tout chez lui était atypique : sa voix, sa silhouette. Lui serrer la main ne faisait que renforcer ce sentiment : je tenais une main étrangement très froide, c'était presque un choc thermique, qui a provoqué chez lui cette phrase curieuse : "cela fait longtemps" ! Que voulait-il dire ? J'ai finalement compris que j'avais affaire à un homme seul, tragiquement seul. Je l'ai embrassé, puis je l'ai quitté. Tout au long du parcours qui me ramenait à mon domicile, j'étais bouleversé tant cet homme irradiait des informations contradictoires : un mélange déroutant de comique et de tragique dans une enveloppe à la fois élégante et clocharde ! Une semaine plus tard, je lui ai proposé de le filmer. Il a été enchanté. Et simultanément, presque instantanément, il a marqué sa peur de la caméra."