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septembergirl
602 abonnés
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3,5
Publiée le 18 mai 2013
Un film dramatique qui constitue un premier essai pour le réalisateur Jeff Nichols. Une œuvre assez lente et contemplative, qui nous accroche bien sans nous faire sombrer dans l’ennui, grâce à sa mise en scène appliquée et ses interprétations de qualité. La BO est belle, la tension monte crescendo et l’escalade de la violence est parfaitement bien rendue. Une bonne première réalisation qui, malgré tout, n’est pas aussi éblouissante que "Take Shelter" !
Croire qu'en donnant un rythme lent a un film on arrive a lui donner une certaine contenance et une grave erreur.Surtout quand le film n'a quasiment aucun contenu,la lenteur dans ce cas peut être le pire des ennemis.Car elle ne sert a rien et même pire elle révélé tout le manque de maitrise d'un réalisateur et le manque de contenu de ses personnages.Joué la carte contemplative s'avère être un échec quand on transforme chaque secondes en minute interminablement chiante.Chaque plan tardif ne semble avoir qu'un seul but,celui de rallonger la durée d'un film bien pauvre.
Premier film du talentueux Jeff Nichols (récent réalisateur de « Take Shelter » et « Muds »), « Shotgun Storie » nous emmène dans un bled paumé de l’Arkansas suivre trois frères qui apprennent par leur mère le décès de leur père. Lors de l’enterrement, un conflit éclatera entre eux et leurs demi-frères provenant de la nouvelle famille qu’a fondée leur père après les avoir laissé.
Jeff Nichols prend son temps pour mettre en place le contexte de l’histoire, présenter les personnages ainsi que de montrer la différence d’éducation des deux familles, l’une avec un père alcoolique qui les a abandonné et l’autre avec un père qui a connu la rédemption et qui est devenu catholique.
Plutôt lent et parfois contemplatif (dont on ressent par moment les influences de Malick période « La Ballade Sauvage ») mais pourtant captivant tout le long, Nichols instaure une tension qui se fait de plus en plus présente et dose à merveille les scènes d’actions (peu présente) et les moments plus calme mais où la violence n’est jamais bien loin. Il montre comment la violence peut engendrer la violence et former un cycle où il est difficile d’en sortir, une violence qui prend racine dans la vengeance, la passion ou encore le manque affectif. Que ce soit l’histoire ou les personnages, c’est très bien écrit, sonnant toujours juste.
Nichols nous emmène dans ce sud des États-Unis et retranscrit à merveille son atmosphère entre champ de cotons, ville désertique ou âmes perdus. La photographie est superbe, tout comme l’usage de la musique (souvent de la guitare acoustique). Les acteurs sont, dans l’ensemble, impeccables et notamment Michael Shannon, d’une grande justesse et sobriété.
Premier coup d’essais et première réussite pour Nichols, montrant dès le début qu’il est l’un des jeunes réalisateurs les plus talentueux de sa génération.
Un bon film se déroulant dans l'amérique profonde. Ce n'est pas très drôle, plutôt noir d'ailleurs mais cette fraternité intéresse. Jeff Nichols me plait!
Il est parfois légitime de discuter la pertinence d'un titre. En ce qui concerne "Shotgun Stories", il paraît exagéré de dire que le film traite exclusivement "d'histoires d'armes" mais plutôt d'une violence sous-jacente, inculquée par une éducation haineuse. Car la rivalité entre les trois frères Hayes et leurs demi-frères, si elle éclate au moment de la mort du père, existait déjà bien avant avec pour point originel cette mère quasi mutique, anéantie par la colère accumulée depuis des années et qui n’apparaît qu'à deux reprises. Cette violence qui se manifeste d'abord par des coups, puis à l'arme blanche et enfin à l'arme à feu est aussi le fruit d'une situation sociale précaire, reflet d'une région des Etats-Unis que Nichols connaît bien, caractérisée par sa pauvreté et sa sauvagerie. "Shotgun Stories" rappelle, pas seulement pour son ancrage territorial mais aussi pour son regard à la fois tendre et lucide qu'il pose sur ses personnages, le cinéma des débuts de Terrence Malick, qui lui aussi abordait frontalement la question de la violence et savait la dépasser par une poésie aérienne et bouleversante. Toujours accroché à un classicisme noble sans jamais céder à des effets de mise en scène démonstratifs, Jeff Nichols réalise un film magnifique, porté par des acteurs brillants et par une musique lumineuse, qui précède son chef-d'oeuvre "Take Shelter".
Bon film peu connu malheureusement qui montre un conflit entre des demis frères , acteurs vraiment bon ( surtout Michael Shannon ) et histoire qui accroche bien sans nous faire sombrer dans l'ennuie . Le film nous montre surtout une bonne morale , la violence n'engendre que la violence . Mérite bien un visionnage .
Étonnant, c'est le mot qui conviendrait le mieux à ce film. Jolie performance de Michael Shannon, le scénario est très bien ficelé, la réalisation excellente et les émotions sont tellement puissantes qu'il n'est pas possible de ne pas les percevoir. Superbe.
Cette lutte fratricide au cœur de l'Amérique profonde parvient, grâce un rythme lent et posé ainsi qu'à d'excellents acteurs, à nous passionner. L'ambiance est à l'image des personnages, désabusée mais "vraie".
Abstenez vous. Je me suis accrochée jusqu'au bout étant persuadée que le potentiel était énorme, que la fin pouvait totalement renverser la tendance. Ce ne fut pas le cas. La fin permet seulement de se conforter dans le sentiment que ce film est une Grosse Blague.
A la mort de leur père, trois frères règlent leurs comptes avec les enfants issus du second mariage. Alors qu’il fut un père aimant pour les uns et un lâche pour les autres, à défaut de ne pouvoir s’en prendre au responsable, « les demi-frères » vont alors se livrer une bataille féroce. Mais comme la violence ne résout rien, ils vont finir par se résigner, avant qu’ils ne finissent tous par s’entre-tuer. Jeff Nichols réalise ici son premier film, entre minimalisme et réalisme, au cœur d’une Amérique profonde dans un Arkansas déshumanisé. Une histoire fraternelle qui vire au drame, à la fois passionnante et déstabilisante, du fait d’avoir une mise en scène qui alterne entre violence et long passage à vide. On appréciera la prestation de l’ensemble de la distribution, avec une légère préférence pour l’acteur principal qui n’est autre que Michael Shannon (Bug - 2007) que Jeff Nichols redirigera quelques années plus tard dans le troublant Take Shelter (2011).
Un film dans lequel on ne se sent pas du tout entrainé. Une distance s'installe entre le spectateur et les acteurs...peut-être, justement, à cause du jeu d'acteur. L'histoire aurait pu être très touchante,seulement, au final, on s'ennuit. Dommage!
Pour son premier film qu'il a en plus réalisé en moins d'un mois, Jeff Nichols a vraiment frappé fort. Avec une intrigue originale sur le thème de la famille et avec des acteurs remarquables (notons qu'il s'agit du début de son association avec l'excellent Michael Shannon (II)), il nous livre un film fort et prenant, intriguant et pertinent. L'utilisation des plans larges et d'un fond musical à la guitare nous envoute dans son œuvre. Mais si ce film est extrêmement bien réalisé, il est aussi réussi d'un point de vue scénaristique puisque la morale finale du film, inhabituelle et presque utopiste, nous montre quelle vision de l'homme Nichols souhaiterait avoir. Cela fait du bien de voir une nouvelle production américaine indépendante qui brille...
Une banale histoire de vengeance familiale racontée très simplement, trop peut-être. On regrette une certaine lenteur dans de film qui reste malgré tout assez intéressant grâce aux jeux des acteurs qui sont tous excellent.
Un rythme calme, de belles images, une mise en scène intelligente, voici le style de Jeff Nichols, déjà présent ici avec Shotgun Stories, ayant pour thème la spirale de la vengeance et de la violence. Tout cela est traité habilement avec plusieurs ellipses narratives et une montée de la tension tout au long du film. Les acteurs, impeccables dans leurs rôles, nous transmettent admirablement bien les émotions des personnages. Shotgun Stories, malgré sa simplicité, est un film de qualité.