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selenie
6 228 abonnés
6 180 critiques
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4,0
Publiée le 26 mai 2010
Voilà un film qui ne peut faire l'unanimité... Kiarostami choisit une mise en scène particluièrement sobre et classique (à part son jeu de miroir) pour un sujet très théâtral. On suit un couple qui discute et débat sur la valeur de la copie dans l'art avec un parallèle évident sur leur vie de couple. Aux décors splendides se joint des dialogues denses mais particlièrement intéressants, encore faut-il pouvoir tenir tant le film est très bavard ! Le duo star joue à la perfection n otamment Juliette Binoche qui mérite (n'en déplaise aux aveugles) son prix d'interprétation à Cannes. Alors oui sans doute un poil trop figé et bavard mais le film offrre son lot de plan magnifique, de scènes superbes d'émotion (surtout à la fin) et une réflexion riche sur l'art et aussi sur le couple. A voir et à conseiller sqauf aux adeptes uniques du film commercial.
Deux choses sont difficiles à appréhender pour moi après avoir vu ce film. La comparaison avec d'autres films de Abbas Kiarostami puisque c'est le premier que je vois. Et si le récent prix interprétation cannois de Juliette Binoche est mérité faute d'avoir vu les autres films présentés cette année. Toujours est-il qu'au final le film m'a beaucoup plu. Il n'est fait que d'une seule et même conversation entre un homme et une femme au long d'un après-midi d'été. D'abord bavard, un peu trop intello voir élitiste, il bascule subtilement dans une autre dimension au grès de quelques mots échangés entre l'héroïne (dont on ne sait jamais le nom) et la patronne d'un café. On passe alors avec bonheur par plusieurs niveaux d'émotions au même rythme que ce couple dont on ne sait jamais très bien s'il se retrouve ou se sépare. La réponse arrive dans une dernière scène de toute beauté, sur tous les plans, qui résume à elle seule à la fois le film et toute la vie de ce couple. D'une très grande réussite sur le plan formel, le film l'est moins sur les dialogues parfois un peu lourds, démonstratifs ou théâtraux. Mais souvent, alliés au jeu sans faille et tellement touchant de Juliette Binoche ils arrivent à faire sortir une très belle émotion. La performance de William Shimell est aussi à noter, premier film pour cet anglais chanteur d'opéra. La mise en scène est d'un simplicité très pure qui nous laisse à la fois profiter des personnages et de l'histoire et des splendides paysages de la Toscane. Pour ma part Copie conforme est un très beau film. Mais on voit là encore une fois le fossé entre les films cannois et la critique d'un côté et le grand public de l'autre qui ne semble pas vraiment adhérer. Mais comme dit un ami cinéphile : Copie conforme est un film qui se mérite...
Interessant, intellectuellement très stimulant puisqu'on essaie de comprendre quelle relation unit exactement Juliette Binoche et son partenaire. Son interprétation à elle (justement récompensée) brouille très bien les pistes. Mais cela reste un film bavard et un poil prétentieux.
Juliette Binoche mérite à elle seule le déplacement, les dialogues ne sont pas en reste non plus, à voir sans détour, ce film est intelligent...enfin !
Juliette Binoche : une grande ! une très grande ! Jeu impeccable, parfait, sans aucune fausse note. Du très grand art ! Palme d'or de la meilleure interprétation féminine à Cannes : extrêmement mérité...
Abbas Kiarostami quitte l'Iran pour la Toscane où il nous raconte une histoire aussi étrange qu'incompréhensible entre un homme et une femme incarnés par William Shimell et Juliette Binoche, lauréate du Prix d'interprétation féminine à Cannes 2010 pour l'occasion. Mais si l'on retrouve la patte du réalisateur du sublime Le vent nous emportera, notamment avec la caméra-miroir, l'action en arrière-plan ou en hors champ, l'absence de fond rend l'ensemble vite long et ennuyeux, d'autant que le film est très bavard et insupporte vite étant donné qu'il ne raconte rien et qu'on ne comprend absolument jamais où Abbas Kiarostami veut nous emmener. Les acteurs ne sont pas toujours très bons, de fait, même si Juliette Binoche a parfois quelques moments de grâce. Le décor est superbe, mais c'est bien là le seul intérêt de cet étrange voyage vers nulle part qu'on a plus d'une fois envie de quitter en cours de route.
Au moins, voilà un film dont la bande-annonce ne rentre pas dans les travers actuels de ses contemporaines : elle ne dévoile rien de l’intrigue et ne trompe pas non plus sur la marchandise ! D’abord elle ne dévoile rien parce qu’elle n’a pas grand-chose à dévoiler. Jamais le dicton « Ceux qui parlent le plus sont ceux qui en ont le moins à dire » n’a été aussi vérifié (et ici les longues tirades – en trois langues différentes s’il vous plait ! – ne font que le confirmer).. Enfin, autre mérite, cette bande annonce ne trompe pas non plus sur la marchandise. En effet, celle-ci montre une personne enfermée, coupée du monde extérieur, qui se contente de s’admirer dans une glace et de voir si quelques fioritures pourraient suffire à la faire passer pour belle. Alors là – chapeau ! Effectivement, ce film est replié sur lui-même, nous dressant le sempiternel portrait de bobos se contemplant l’un l’autre (un écrivain et une galeriste : difficile de faire panel plus représentatif). Et là où la bande-annonce fait finalement très fort, c’est qu’elle fait exactement ce qu’on attend d’une bande-annonce : c’est-à-dire savoir transmettre l’esprit du film sans trop le dévoiler. Là, effectivement, en 30 secondes de bande-annonce on se fait déjà chier comme des rats morts ! Eh bah, croyez-moi, l’esprit du film a été bien retranscrit. S’ajoute à cela un titre on ne peut plus limpide : "Copie conforme". Non seulement ce film est effectivement une pale copie de tant de films nauséeux qui l’ont déjà précédés, mais en plus il traduit parfaitement l’état d’esprit de Kiarostami en faisant ce film : la conformité aux mœurs et aux codes actuels du cinéma bourgeois. En tout cas c’est gagné pour lui, il a eu son petit prix à Cannes, il peut arborer un joli sourire. Par contre, pour moi, comme pour vous d’ailleurs qui comptez peut-être vous coltiner ce film parce que Cannes lui a rendu hommage, le sourire risque fort de se muer en grimace...
Le film ne tient que par la qualité de l'image et l'interprétation de Juliette Binoche, excellente en femme amoureuse, déçue, frustrée ou je ne sais quoi encore - car ce n'est pas le scénario confus, impénétrable, embrouillé et embrouillant qui va me l'apprendre. Le film se termine et je n'ai toujours pas compris ce que veut démontrer le réalisateur - difficulté des rapports de couple, ennui de la vie conjugale, impossibilité à raccrocher les morceaux - ou n'a t-il rien voulu montrerd 'autre que le lumière de la Toscane ? En ce cas l'objectif est atteint, mais c'est bien le seul.
Un film intelligent et très profond, qui permet une grande reflexion sur l'art mais aussi sur la vie... les amoureux du cinéma ne pourront qu'apprécier cette œuvre ! Juliette Binoche mérite vraiment son prix pour l'interprétation. Chapeau bas...
La salle était silencieuse et ça reniflait par çi par là. Rhume des foins ou émotion ?? L'ennui était pour moi au rendez-vous et j'ai failli quitter la salle à plusieurs reprises mais je me disais toujours d'attendre un peu . En fait il y a comme une scène sur 2 intéressante. Si ce film dans la forme est assez original; le contenu n'est que clichés sur l'art; les relations amoureuses ... Quelque chose sonne faux, très faux et si Binoche est amusante dans ses sautes d'humeur parfois; il y a une forte impression de déjà vu. Faux film d'auteur et pas "grand public" pour autant. "Copie conformiste" aurait peut-être été un titre plus juste. Je vous conseille plutôt "Les secrets" qui fut pour moi une surprise et qui dans son tempo lent fait place à un climat envoutant où l'ennui n'existe pas !
Longue mise en place ou l'on se dit qu'on risque de s'ennuyer ferme jusqu'à ce retournement de situation à la fois brutal mais assez subtilement amené. Ensuite on comprend pourquoi Juliette Binoche a obtenu sa récompense. Au final réussit même si la chute aurait pu être plus forte à mon goût.
La vue de ces inlassables débats philosophiques, aussi biens écrits soient-ils, sur le thème de l'art puis sur les relations de couple peuvent laisser croire que Copie conforme n’est rien d’autre qu’un exercice pompeux de masturbation intellectuelle, mais c’eut été sans compter sur Abbas Kiarostami, qui pour l’occasion est allé tourner pour la première fois loin de l’Iran, nous a concocté une mise en scène plus subtile et efficace qu’il n’y parait. Avec sa rythmique monotone et terriblement bavarde contrebalancée par le jeu transcendant de son duo d’acteurs et le lyrisme qui se dégage de sa réalisation abstraite, le film ne peut que renvoyer à des chefs d’œuvre de Bergman, ce qui en soit est une indéniable preuve de réussite artistique mais aucunement un argument vendeur pour ce long-métrage hermétique mais poétique.