L'histoire d'un homme qui aimaient les requins. Peut-être le seul homme sensé de la planète. Mais vraiment seul.
Ceux qui lisent mon site "Radikal Kritik" le savent, pour moi, le problème de l'écologie est simple, moins il y aura d'enfants, moins la pression sur la nature (qui ne nous a rien demandé et tout donné) sera forte et plus la vie sera agréable et pérenne. Comme personne ne m'a prouvé le contraire jusqu'ici, je campe sur mes positions. Et je suis heureux que les documentaires actuels soient de plus en plus incisifs sur la responsabilité de la pression démographique, l'absence d'éducation qui en résulte faute de moyens (la richesse vient de la rareté, ce ne sont pas plus de gens sur la planète qui seront riches, ce sont les commerçants qui en profitent et les appauvrissent encore plus), et l'autodestruction qui en résulte (le capitalisme ultime résidant dans le fait que s'il faut vendre sa mère pour gagner quelque chose, on le fera).
Je vais expliquer par l'exemple.
Les Chinois se reproduisent plus vite que certaines espèces d'insectes grâce à la médecine occidentale d'importation (moins de mortes en couche, moins d'enfants malades, moins de vieux morts de maladie). Ils n'ont qu'une éducation productiviste mélangée à des obstructions traditionnalistes comme la croyance totalement mythologique (à l'opposée de la médecine qui leur apporte cette croissance démographique incontrôlée) que l'aileron de requin est bon pour la santé. Que ce plat est de plus le symbole bôf de bonne santé financière (plus vous avez de pauvres en nombre, plus vous avez de riches, même s'ils sont un pourcentage réduit), et vous arrivez au résultat simple et inéluctable qu'il faut pêcher beaucoup de poissons pour faire fonctionner la machine à fric qui permet l'accession à une norme sociale aussi idiote que la lapidation des femmes adultères dans d'autres cultures. Moins grave ?
Hélas non.
Car les Chinois, en plus de nous tuer nos emplois, les autochtones de certaines provinces qu'ils annexent, vont bientôt nous tuer tout court en nous empêchant de respirer de l'oxygène. Vous verrez comment en voyant l'intégralité de ce documentaire choc qui va au bout du raisonnement sans passer par la case politiquement correcte de l'écologie de salon ou de la diplomatie officielle.
Vues les images immondes de ce documentaire, le choix du fil directeur « je suis le réalisateur et je m'implique physiquement parce que j'y crois » n'est pas idiot. Il permet en tout cas de tenir en haleine pendant cette avalanche d'informations et de chiffres d'un pamphlet totalement à charge et particulièrement bien construit au niveau pédagogique sinon démagogique.
Il se trouve que je n'ai jamais compris l'humanité qui est prête à dépenser des fortunes pour sauver des bébés phoques parce qu'ils sont sympathiques alors que l'on pouvait massacrer les requins qui n'ont pour seul défaut que d'empêcher de se baigner tranquillement. Au dernières nouvelles, l'océan, c'est chez lui, vous avez des piscines, vous les bipèdes. C'est toujours le même problème, moins il y de gens éduqués et intellectuels, plus c'est le niveau hormonal de base qui prévaut : « ce qui ressemble à un petit mammifère auquel je peux identifier mon dernier bébé est sympathique ».
Cette hauteur d'intelligence provoque un manque d'ouverture sur le monde tel qu'il est et sur la différence obligatoire par principe.
Ce documentaire a le mérite de montrer un homme qui aime passionnément les squales, sans mettre sa vie en danger, flirter avec le requin blanc ne fait pas partie du programme. Il cherche à comprendre le vrai comportement du requin par sa seule approche (il n'est pas scientifique non plus), l'anthropomorphisme. Et c'est beau à l'écran, ce qui n'est pas idiot non plus, pour provoquer un choc affectif chez les débiles mentaux. Non seulement les sales bêtes cruelles ont le droit de vivre, mais en plus ce sont elles qui permettent le fragile équilibre des éco-systèmes.
En tout cas j'ai appris un truc encore plus ignoble que ce que j'imaginais d'après les dernières infos que j'avais, les Chinois pêchent désormais aussi le requin baleine ! Ce géant des mers, rare, plus beau et parfait que les baleines elles mêmes, tout ça pour simplement vendre un aileron plus grand que les autres. Ce qui est horrible dans ce genre de documentaire, ce n'est pas de pleurer sur son sort ou sur son avenir, ce qui est horrible, c'est de voir en action la connerie humaine sans limite et insondable. Si elle n'a rien appris en 2007, il n'y a désormais aucun espoir que les cons soient éduqués un jour, ils sont désormais trop nombreux. Et les requins ont disparus à 90% en 10 ans. Félicitations.
Ce documentaire pose aussi une autre évidence, plus on fera d'effort pour créer des consommateurs et non des intellectuels qui réfléchissent, plus la vitesse d'arrivée dans le mur sera rapide, et c'est tant mieux, quelques espèces animales arriveront à survivre.