Mon compte
    La Horde sauvage
    Note moyenne
    4,0
    4431 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Horde sauvage ?

    229 critiques spectateurs

    5
    73 critiques
    4
    80 critiques
    3
    39 critiques
    2
    20 critiques
    1
    11 critiques
    0
    6 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    ElAurens
    ElAurens

    82 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2010
    Un western à la sauce spaghetti, décrié à sa sortie, aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands films du cinéma, à juste titre pour ma part. Les personnages principaux sont des mercenaires, ce n'est pas la première fois, dans Vera Cruz ou d'autres ils le sont aussi, mais ils sont traités comme des héros, l'a pas une seule minute. Pour jouer ses brutes, Peckinpah prend des acteurs avec une vraie gueule à l'image d'Ernest Borgnine ou de Warren Oates, loin de Charlton Heston utilisé dans Major Dundee quelques années avant la sortie de ce film. Le scénario est classique, les codes utilisés ne le sont pas, ici il y a de la place que pour la violence, les femmes et les enfants meurent (et oui on n'a pas un spectacle niais américain comme il en existe en pagaille). Avec La Horde Sauvage, Sam Peckinpah signe son film le plus célèbre, son chef-d'œuvre, à ne surtout pas louper.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 juillet 2014
    Sam Peckinpah est un habitué des films violents (Les chiens de paille, Major Dundee entre autres), mais avec « La horde sauvage », il atteint les sommets de la boucherie. Le film fut très controversé à sa sortie mais il demeure aujourd’hui une référence. Le scénario est bien ficelé et les acteurs jouent avec conviction. Au début, le spectateur va naturellement haïr le gang qui dévalise le bureau du chemin de fer et provoque un carnage dans la petite ville du Texas. Puis, petit à petit, le groupe survivant gagne notre sympathie. Le massacre final des soldats mexicains est d’une extrême brutalité. En revanche, la scène finale du film apporte une petite touche pathétique. Les jeux de caméra sont remarquables avec des ralentis chocs ou des gros plans sur les acteurs. William Holden et Ernest Borgnine dominent le film par leur présence, leur humour et leur interprétation. Cependant, je mettrais un bémol pour Robert Ryan qui n’amène pas grand-chose au scénario et dont on se demande ce qu’il est venu faire dans ce film. A noter, le symbole des scorpions brûlés par les enfants au tout début qui prédestine l’hécatombe finale.
    Truman.
    Truman.

    233 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2013
    Considéré comme l'un des meilleurs western ou encore un film qui donna lieux a un tournant dans le genre je dois dire que j'en ressors très déçu, un arrière gout amer de déception face a toutes ces bonnes notes et critiques.
    La Horde sauvage n'est évidemment pas un mauvais film, il a ses qualités comme des acteurs correct qui font leur boulot et arrivent a être convainquant, une mise en scène excellente avec un bon générique d'entrée et des fusillades vraiment bonnes .

    La mise en scène se dévoile énergique et intense lors des fusillades, même si ces scènes semblent souvent un peu rallongés, des scènes de combat qui sont dynamique et prenante, c'est bien ici qu'est la vraie force du film car en dehors de ça le film flanche totalement .

    Dans ce western poussiéreux on s'ennuie donc beaucoup, quand il n'y a pas de fusillades, par exemple ça bavarde beaucoup pour ne pas dire grand chose, remplit de dialogues creux et fade qui intensifie la lourdeur de ce scénario plat et banal.
    Un scénario qui n'a pas grand chose d'original qui avance sans vraiment savoir ou aller en nous trimbalant bien a droite et a gauche . 2h20 qui semblent longue .

    Pas un mauvais film certes mais a mes yeux bien loin de ce a quoi je m'attendais au vu de sa réputation .
    Marceau G.
    Marceau G.

    393 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2014
    "La Horde sauvage" est un très bon western, très violent, et très con ! Un film qui allie sans complexes du John Ford et du Sergio Leone... Bon, le réalisateur du film, Sam Peckinpah, est certes un très bon metteur en scène mais, il faut l'avouer, a un grain... Le film est un exemple de mise en scène et de virtuosité, le montre en particulier les fusillades, parfaitement filmées mais très brutales... Les acteurs principaux sont tous aux tops de leurs formes mais leurs personnages sont tous des ordures finies, poutant, auxquels on s'attache quand même... spoiler: On en vient à regretter leurs morts...
    La morale est néanmoins très douteuse et très étonnante pour un western Hollywoodien qui a pour habitude de mettre en scène des héros et non pas des enflures... Mais ce film reste quand même une pure pépite cinématographique...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2010
    Cela reste un mystère pour moi de constater la réputation de ce metteur en scène car en dehors de quelques séquences réussies qui arrivent d’ailleurs sans cohérence avec le fil de l’histoire,il n’y a rien.Aucune émotion,aucune créativité sauf dans quelques scènes de violence et aucun talent.Les 2 étoiles sont pour les acteurs, que j’aime beaucoup mieux ailleurs.Quant à la mise en scène ,elle est détestable.Les mouvements de caméra se font à la hache ,les zooms abondent et les gros plans nous envahissent à tel point que les extérieurs pourtant beaux sont massacrés.Je ne parle même pas des ralentis tellement ils sont bassement racoleurs.Une honte pour un homme reconnu comme un grand.Tous les films de Peckinpah sont en fait quasiment comme celui ci et il faudra du temps pour qu’il intègre une place dans les profondeurs du classement des grands cinéastes.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    48 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Scénario, acteurs et mise en scène au diapason pour accoucher d'un des plus beaux et, surtout, du plus touchant des westerns. Car derrière la violence, il y a une mélancolie insoutenable à voir ces vieux hors-la-loi en proie au désarroi devant leur monde qui fout le camp. Pourtant, aucune idéalisation du passé, Peckinpah ne montre pas des anges, n'enjolive rien, ne fait la promotion d'aucune morale.
    Reste juste l'évidence que la modernité est une nouvelle forme de violence, plus hypocrite encore peut-être, pas moins brutale en tout cas.
    Estonius
    Estonius

    3 470 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2020
    Un grand western, sans héros et dans lequel les pires crapules sont partout, mais aussi où les crapules ne le sont pas toujours tant que ça (Holden, impérial, mais aussi Borgnine, de façon beaucoup plus inattendue). Le film se fait un malin plaisir de défier les codes du genre, les gosses et les femmes tuent et se font tuer, les chevaux tombent (et meurent ?) aussi. A retenir la longue et stupéfiante scène d'ouverture avec le défilé de la ligue pour l'abstinence, l'attaque du train, et bien sûr la scène finale, improbable boucherie parfaitement maîtrisée, On n'est pas près non plus d'oublier ces étonnantes scènes de beuverie, les deux tueurs à gages timbrés, ni les tronches des gradés mexicains.. Dommage que l'on s'interroge parfois sur certains aspects du scénario, sinon ce film aurait été un chef d'œuvre.
    NeoLain
    NeoLain

    5 058 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 octobre 2012
    Western des plus violents qui soit, Sam Peckinpah disait être en colère contre une mythologie Hollywoodienne, et il faut dire que là, il se lâche à nouveau. La Horde sauvage est culte de par son ouverture d'un carnage touchant l'inouïe, tout comme le final du film qui pousse encore plus loin. En tout, pas moins de 222 morts à l'écran. La patte de Peckinpah tire sur du Leone sans être tout aussi poignante, mais ça reste quand même du costaud pour son époque. Sinon, comment dire, tout ne m'a pas plus, la musique est pas top, elle bâtardise les oreilles (le son mexicain ok, mais avec modération svp...). Les acteurs et pas des moindres manque pas d'aplomb, le manque vient qu'ils sont pas assez étoffés. A vrai dire, le seul moment ou ils sont vraiment des héros, on le perçoit pour le superbe final. Des cow-boys perdus ou dans leurs yeux ils doivent subir une fin d'une époque et en voir une nouvelle, et bien sur ils tiennent pas trop à vouloir la vivre. Leur destin est sans marche arrière. J'ai adoré aussi de voir ses cow-boys avec en main des fusils bien plus moderne vers la fin, normal les armes elle aussi se évolue et se perfectionne.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Réputé pour sa violence et ses torrents d'hémoglobine, il serait bête de résumer "The Wild Bunch" de Sam Peckinpah à cela. Ce western viril et pessimiste, à l'introduction aussi sanglante et barbare que le final, sait parfaitement oscillé moment violent et moment calme, et passe souvent de l'un à l'autre de manière assez rapide grâce à un montage haché. L'histoire est intéréssante, bien écrite et bien mise en scène, notamment pour ce qui est de l'action où Peckinpah fait techniquement des merveilles. Il multiplie les symboles et casse les codes du genre, que ce soit avec les gamins observant et imitant les adultes jusqu'à réellement participer à l'action, tout comme les femmes et son film est même par moment lyrique et le sens de l'honneur est défendu jusqu'à la mort. L'atmosphère à la fois poussiéreuse et fascinante est superbe, la réussite du film tient aussi en ses interprètes, que ce soit un grand William Holden ou encore Ernest Borgnine. Certaines scènes sont mémorable, que ce soit celle violente ou même des plus calme où un coté humain ressort alors que l'on ne trouve pas vraiment de héros... Un très bon western, à la fois violent et beau, captivant mais surtout fascinant. Une belle œuvre.
    Chaill
    Chaill

    19 abonnés 397 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 décembre 2019
    Une horde qui n'a de sauvage que le nom (quatre renégats fatigués et leurs quelques sbires) et qui a du mal garder l'attention de son auditoire, la faute à des scenes interminables de longueurs (pas loin d'une heure sans rien d'intéressant entre la tuerie grand-guignolesque du début et l'attaque du train). Peckinpah nous avait pourtant habitué à des films plus passionnants et trépidants (au hasard: Cable Hogue, Guet apens, Alfredo Garcia...), Quand je vois le tapage fait autour de ce film par certains cinéphiles, je me demande s'ils ont déjà vu un vrai western brut de décoffrage. Ce film est largement surrestimé.
    fandecaoch
    fandecaoch

    1 052 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2014
    La Horde sauvage : Un western brute et violent. Grâce a des scènes de fusiades assez intenses et sans concession mais assez fouilles car ça part dans tous les sens et des fois, on a du mal a donnée de la tête : surtout la gros scène du début et le final. D’ailleurs, pour moi, la réalisation est en dents de scie, déjà pour les scènes d’action mais sinon, la mise en scène ne met pas si en valeur que ça les décors qui donne cette ambiance si spécial dans les westerns. Mais globalement, la réalisation assure quand même. Sinon, l’histoire est vachement sympa. On suit une bande de voleur qui ce sont faits avoir lors de leur dernier braquage. Et donc, ils vont retenter quelque chose de plus énorme. Les personnages sont attachants car il y a une pointe d’humour agréable dans le film. Mais voila, scénario plaisant avec un bon rythme car le film dure 2h20. Sinon, le casting est bon et les acteurs convaincants. Donc voila malgré les défauts que je vous êtes citer, ce western reste excellent et a tous d’un grand western.
    liamsi
    liamsi

    19 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 juillet 2020
    Quand on visionne des films de cette époque, soit ça passe soit ça casse... Malheureusement "La horde sauvage" ne passe plus du tout, ni au niveau du rythme, ni au niveau des dialogues, ni à celui du scénario, ça ressemble davantage à une parodie sans humour, plutôt qu'à un western de qualité.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2024
    Sam Peckinpah, réalisateur maudit d’un Hollywood qu’il exécrait et qui en retour le lui rendait bien, constitue un cas unique dans la désormais longue histoire de la Mecque du cinéma. Il commence sa carrière au début des années 1960 juste après des réalisateurs comme Sidney Lumet, Arthur Penn, Martin Ritt, Robert Aldrich, Mark Robson ou Robert Mulligan tous issus de la télévision et dignes successeurs des grands et prestigieux cinéastes de l’âge d’or qui approchent de la retraite quand ils ne l’ont pas déjà prise. Sa soif d’indépendance et son intransigeance décuplées par son intempérance, le classent dès son troisième film (« Major Dundee ») dans la catégorie des « ingérables et infréquentables ».
    En fouillant un peu dans la liste de ses contemporains, le seul cinéaste avec lequel on peut oser une analogie certes à front renversé est John Cassavetes qui même si son cinéma est aux antipodes du sien, est aussi extrême dans l’affirmation de ses convictions. Mais ses films urbains et intimistes beaucoup moins coûteux ont permis à Cassavetes d’acquérir une indépendance que Peckinpah ne pourra jamais réellement approcher. Analogie paradoxale qui les voit œuvrer tous les deux sur la même période (de 1959 à 1985 pour Cassavetes, de 1961 à 1983 pour Peckinpah) avec quasiment la même production (12 longs métrages pour Cassavetes, 14 pour Peckinpah). Enfin ils meurent au même âge (59 ans) rongés par un alcoolisme au long cours, potion dérisoire pour endurer un pessimisme viscéral qui inonde leur art. Bien sûr Cassavetes démocrate a toujours été adulé par la critique tandis que Peckinpah jugé comme conservateur voire rétrograde a longtemps suscité méfiance ou rejet.
    Peckinpah qui a laissé sa santé sur les plateaux de tournage et dans ses querelles avec les producteurs aura tout de même réussi à parachever une œuvre prestigieuse composée d’un chef d’œuvre indépassable (« La horde sauvage »), de deux autres réalisés avec des moyens limités (« Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia » et « Croix de fer ») suivi de près par six autres excellents films (« Coup de feu dans la sierra », « Un nommé Cable Hogue », « Les chiens de paille », « Junior Bonner » , « Guet-apens » et « Pat Garrett et Billy le Kid »). Très controversé quand il était en activité à cause d’un cinéma à la violence extrême dont la destinée n’a jamais été bien comprise, « Bloody Sam » comme on le surnomme après le choc que fût « La Horde sauvage » est aujourd’hui quasi unanimement reconnu comme un des plus grands réalisateurs américains de la seconde moitié du XXème siècle. Après le tournage de « Major Dundee », devenu persona non grata, il reste quatre ans sans exercer. Le hasard voulant que Kenneth Hyman un des dirigeants de la Warner emménage près de chez lui, il se voit offrir par celui-ci le scénario de « La Horde sauvage » écrit par Walton Green sur une idée de Roy N. Sickner. Hyman finit par imposer Peckinpah à la réalisation malgré les réticences qui accompagnent son nom. Auparavant Peckinpah vend à la Paramount un scénario consacré à la vie du révolutionnaire mexicain Pancho Villa finalement réalisé par Buzz Kulik.
    « La Horde sauvage » prend pour cadre historique cette même révolution en 1913 pour suivre le parcours mortifère spoiler: d’une bande de malfrats vieillissants trouvant refuge au Mexique pour continuer à poursuivre leur activité, chassés par un progrès qui de l’autre côté de la frontière galope désormais plus vite que leurs montures
    . Le film poursuit en vérité trois objectifs fortement imbriqués les uns dans les autres. Le premier clairement affiché par Peckinpah est de démystifier cinquante années de westerns au cinéma : « J'ai fait ce film parce que j'étais très en colère contre toute une mythologie hollywoodienne, contre une certaine manière de présenter les hors-la-loi, les criminels, contre un romantisme de la violence. ». Le second est de poser le constat de la violence consubstantielle à la nature humaine. Le troisième enfin est de faire de son film via le conflit mexicain, un miroir au conflit vietnamien qui s’enlise sans qu’aucun Président américain ne puisse proposer une sortie crédible, confirmant aux yeux de Peckinpah des visées expansionnistes qui ne portent pas clairement leur nom. La violence extrême qui sera exposée et même esthétisée (cela lui sera longtemps reproché) n’a donc d’autre but que de servir ces trois objectifs.
    Dure mise à l’épreuve du modèle américain par le franc-tireur qu’était Sam Peckinpah qui se doutait bien que comme spoiler: ses quatre malfrats s’attaquant à tout un bataillon dans la scène finale de son film
    , il risquait de finir lui aussi criblé mais de critiques incendiaires. Si le film n’a pas eu de succès auprès des spectateurs américains, refusant de se reconnaître dans le constat impitoyable fait par Peckinpah, il recevra un accueil plutôt favorable de la critique bien obligée de s’incliner devant la maîtrise dont fait preuve le réalisateur qui n’a pourtant que trois films à son actif. Aidé du grand chef opérateur Lucien Ballard qui a commencé sa carrière en travaillant dès les années 1930 avec Josef von Sternberg, collaborant ensuite avec tous les grands cinéastes de l’âge d’or d’Hollywood, il met somptueusement en image spoiler: cette descente aux enfers
    , traduction du pessimisme profond d’un réalisateur jetant littéralement ses tripes sur l’écran à travers le personnage de Pike, le chef de bande décavé interprété par un William Holden abordant en fin de carrière ses plus beaux rôles.
    Rien ne trouve grâce aux yeux de Peckinpah qui ne retient que spoiler: cruauté, sadisme, trahison, lâcheté, cupidité, vacuité et renoncement partagés par les deux sexes et à tous les âges y compris chez les enfants qui sont montrés en introduction mettant en scène un combat à mort inégal entre des fourmis et des scorpions. Métaphore de la tuerie qui va accompagner le hold-up initial et conclure le sacrifice final. Au sujet des enfants tueurs
    , Peckinpah qui pense que l'enfant est déjà un homme, et l’homme encore un enfant, dira : « L'enfant est Dieu et le Diable à la fois, et en lui se trouvent mêlées la cruauté et une extrême bonté. Il suffit que les enfants soient témoins de certaines choses pour qu'ils deviennent très vite des adultes, des êtres aussi vicieux, aussi méchants que nous. […] Tout un système de morale, d'éducation nous empêche de regarder en face un certain nombre de vérités, par exemple qu'il existe déjà chez l'enfant tout ce côté sombre de l'homme. »
    En seulement 10 semaines et un budget doublé, Peckinpah aura réussi à monter près de 3h25 de film qui par le jeu inévitable de la censure et des coupes se transformeront en 2h14 exploitées. Un exploit quand on observe la profusion des informations délivrées qui ne nuisent en rien à la totale cohérence avec laquelle est servi le propos ambitieux du réalisateur. Aussi bien visuellement qu’au niveau d’une intrigue parfaitement fluide ou d’une direction d’acteurs montrant à quel point au-delà de ses épiques colères Peckinpah savait impliquer des acteurs aussi chevronnés que William Holden, Robert Ryan, Ernest Borgnine, Edmond O’Brien, Ben Johnson, Warren Oates ou Emilio Fernandez qui de toute évidence ont parfaitement compris où il voulait les amener. Jusqu’aux confins de la contradiction humaine qui confine le plus souvent à un nihilisme sans retour. Un sillon que « Bloody Sam » creusera sans relâche et si profond qu’il finira par tomber dedans.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2021
    Le film de Sam Peckinpah marque la cassure du western à l’américaine. Poussiéreux, crépusculaire et violent, « La Horde Sauvage » sent la poudre et le sang et n’hésite pas à faire le parallèle avec l’actualité vietnamienne de la fin des années 60. Son montage serré et révolutionnaire pour l’époque sublime les trois scènes clés d’une histoire qui perd quelque peu de son âpreté lors des moments les plus calmes. En chef de meute, William Holden trouve-là son meilleur rôle. Alors en retrait durant 2h20, Robert Ryan atteint le même niveau le temps des ultimes plans du film, quelques secondes avant le clap de fin.
    Le Guerrier
    Le Guerrier

    79 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    On a là un western qui va vraiment au bout de son idée c'est à dire démythifier la conquête de l'Ouest et ses valeureux cow-boys. Ici, il n'y a point de défenseur de la veuve et de l'orphelin, ni même de légendes de l'Ouest. Les cow-boys sont ici dépeints pour ce qu'ils étaient sans doute en réalité pour une partie d'entre eux: des tueurs qui se vendent au plus offrant et surtout qui sont capables d'assassiner femmes et enfant. Je ne dis pas que cette dimension là n'est pas présente dans les autres western mais ici il y a quelque chose d'assez systématique, et qui n'est pas vraiment dénoncé dans ce film (c'est presque "normal"). Par ailleurs, on voit des cow-boys pouilleux, boueux ce qui ne peut qu'altérer leur charisme. Enfin, il est clair ici qu'on est proche du Mexique, et à l'image de ce qui était sans doute la réalité à l'époque, on voit de très nombreuses interactions avec les Latinos, certains cow-boys sont clairement des métis, et une bonne partie du film nous montre les relations qu'ils ont avec les Mexicains qui au passage sont présentés sous un jour très peu avenant, miséreux, corrompus etc...Donc ce film gagne en réalisme ce qu'il perd en monumentalité, en côté mythologique, ce qui est dommage (quand je regarde un western, c'est justement ça que je recherche).
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top