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    La Horde sauvage
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    emma emma
    emma emma

    40 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2021
    Western sanglant de Sam Peckinpah, réalisé en 1969.
    Au début du XXème siècle, une bande de malfrats menée par William Holden (avec son second couteau Ernest Borgnine), attaque au Texas le dépôt d’or des chemins de fer d’une petite ville, en plein milieu d’une procession de bigots anti-alcool. S’ensuit une fusillade de tous les diables où des hectolitres d’hémoglobine viennent repeindre la rue et les passants.
    Du côté de la loi, un certain Thornton (formidable Robert Ryan), l’ancien complice de Holden, sorti de force de sa geôle de Yuma pour l’occasion, et que l’Etat entend bien utiliser pour traquer et tuer son ancien bras droit. C’est ça, ou retour à la case prison. Après ce carnage et terrible fiasco des 2 côtés (les braqueurs n’ont pas eu l’or, mais ont fui, et le nombre d’innocents tués est dantesque), commence un périple jusqu’au Mexique, où la mauvaise troupe s’en prend cette fois à un transport ferroviaire d’armes, dans le but de les refiler au sanguinaire Général mexicain Mapache, contre une somme rondelette.
    Voilà pour le Pitch.

    On s’attend à un déferlement de violence, mais entre la scène d’ouverture à la sauce ketchup et celle de fin, où l’homme moderne a découvert la mitrailleuse (formidable gain-de-temps), pas tant d’effusion de sang que ça (pour un western, s’entend…) En revanche, la violence est partout, sous-jacente dans tous les plans ou presque. Tout peut péter à tout moment…
    Dans la même veine qu’un Aldrich avec son Vera Cruz, réalisé 15 ans plus tôt, Peckinpah nous plante une bande d’Américains plutôt frustres au milieu d’une horde de Mexicains mal dégrossis, eux aussi englués en ce début de XXème siècle dans une histoire nationale violente.
    Et le spectateur de se demander à quel groupe de protagonistes s’adresse réellement le titre du film… La horde, c’est celle de Holden ? Celle de Ryan, avec qui on la confond parfois un quart de seconde (sciemment) à l’image ? Ou les Mexicains, à la limite de la caricature pour certains personnages? On peut se le demander, d’autant plus qu’on passe le film à changer d’avis sur les protagonistes et leurs actions.. Le plus bel exemple avec Borgnine qu’on déteste quand il abandonne son complice Angel (Jaime Sanchez) aux Mexicains, puis qui revient le chercher avec les autres mais par intérêt personnel… Bref, on oscille d’un sentiment à l’autre à bien des moments clés du film. Et les personnages aussi: tout au long du film, les protagonistes semblent aptes à changer de camp au grès de leur intérêt, ou de leur nature profonde, et la violence peut jaillir de n’importe qui, au sein-même d’un groupe. La petite bande de justiciers menée par Ryan se retourne même un moment contre l’armée qui les escorte, sans raison apparente. Et Ryan, qui ronge son frein pendant tout le film d’avoir été contraint d’être du côté des « bons », lui qui rêverait de faire des coups avec son vieux pote Holden..

    Dès le plan d’ouverture, ce sont des gamins qui rigolent en martyrisant scorpions et fourmis: l’homme nait mauvais, quoiqu’on y fasse. Plus tard dans le film, un personnage se fera la réflexion que tout homme rêve de redevenir enfant. Dans le cas de ce film, ce n’est certainement pas pour retrouver son innocence, mais bien plutôt une immunité par rapport à la loi. Car les enfants font déjà preuve de cruauté, selon ce que nous sert Peckinpah, à l’image du bambin mexicain qui chevauche le corps d’Angel, torturé et trainé derrière un voiture, comme pour jouer « au grand ». C’est d’ailleurs un gamin qui tire la balle fatale sur Holden, qui mourra l’arme à la main, littéralement, comme il a vécu (bon, il n’était plus très frais de toutes façons…)
    Les femmes aussi en prennent pour leur grade, elles sont soit bigotes (la procession de la ligue de vertu très féminine du début du film) soit des prostituées en puissance, prêtes à trahir et à tuer (c’est une femme qui tire la première balle sur Holden). Que dire de la Mexicaine, ancienne fiancée d'Angel, qui nous sort un rire de diablesse quand on découvre qu'elle a -elle aussi- changé de soupirant.
    En fait, personne ne tire son épingle du jeu. Seuls les animaux ont grâce aux yeux de Peckinpah, victimes eux aussi de la violence aveugle des personnages. En plus des insectes déjà cités, on remarque la peur panique des chevaux, ce qu’on voit rarement dans les westerns, et un des frères Gorch tue un piaf après avoir malmené une Mexicaine, piaf qui sera largement vengé à la fin du film par une troupe de vautours bien contents du spectacle de désolation.

    Après des décennies de western où les personnages se prenaient des balles sans une seule tâche de sang, on peut dire que Peckinpah a choisi un certain réalisme. La guerre ravage le Vietnam à la fin des années 60, et le réalisateur prend le parti de montrer la violence dans sa plus grande crudité. Le sang jaillit souvent, et le spectateur en reçoit plein la figure. Les USA se sont construits dans l’hyper-violence, et il est temps de montrer la vraie nature de l’homme, et d’enfin montrer dans les western que les hommes meurent salement, et dans d’atroces souffrances.
    Le montage participe amplement à la violence, avec une foultitude de plans très courts dans les tueries, des montages alternés qui font monter la sauce, des séquences qui s’étirent au-delà du réalisme comme l’effondrement du pont, et des flashbacks là-aussi toujours au service de souvenirs violents.
    Malgré la fulgurance de certains passage, on note malgré tout quelques petits ventres mous de-ci, de-là, notamment dans toutes les scènes de beuverie-coucheries, qui ont tendance à traîner en longueur. Le montage du film n’a pas eu l’air d’être une mince affaire, peut-être ces (tout) petits défauts viennent-ils de là.. En tous cas, et c’est dommage, le scénario souffre parfois de micros moments d’égarement, et le spectateur patauge parfois un peu.
    Quand le film se termine, on est à peu près dans le même état que Thornton, assommé par tant de violence, et heureux d’en être sorti sain et sauf. Robert Ryan livre dans cette séquence un jeu magistral, plein d’humanité, ce qui fait un bien fou, je ne vous le cache pas.
    La Horde sauvage se regarde comme un formidable spécimen de ce nouveau western, genre né à l’orée des années 70, où la frontière entre bien et mal, entre bons et mauvais s’efface en permanence. La fin du western classique, de John Wayne, et de cette bête vision manichéenne du gentil Américain confronté à des sauvages. Là, les sauvages, ce sont tous les hommes (et les femmes) du film, c’est l’époque elle-même.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mai 2007
    De la même année que "Il était une fois dans l'Ouest" (1969 donc) de Leone son compère Peckinpah signe lui aussi un chef d'oeuvre du western crépusculaire, un must du genre. Sam Peckinpah utilise le ralenti 10 fois mieux et 10 fois plus efficacement que John Woo... Peckinpah lui ne magnifie pas la violence mais la montre au contraire plus brute et plus frontalement. Les sentiments sont ici mis de côté car pour une fois les héros sont des salauds. Dans le top 10 des westerns sans aucun doute avec lui aussi 2-3 scènes d'anthologie.
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2009
    En 1969,à la croisée des chemins entre le classicisme de John Ford et le western spaghetti de Sergio Leone,"La Horde sauvage" est un western crépusculaire sublime.Sam Peckinpah s'amuse à démystifier ces héros de l'Ouest,en les présentant comme des êtres faillibles,tourmentés,humains avant tout.Et ce n'est pas pour rien que ces 5 hors-la-loi sont vieillissants.Ils ont connu la période fastueuse de la conquête de l'Ouest,et ne se reconnaissent plus dans ce monde mouvant où apparaissent des générals roulant en Ford T. et où la mitrailleuse est l'arme nec plus ultra.Des hommes dépassés par leur époque.Des bandits,certes déterminés,mais au code d'honneur infaillible.Peckinpah loue les valeurs de l'amitié et de la droiture propre à l'esprit de groupe.Surtout,il innove en disséminant une violence graphique et stylisée assez impressionnante,où l'hémoglobine gicle et les cadavres s'entassent dans des ralentis poussiéreux.La scène d'ouverture et la bataille finale sont des ballets chorégraphiés indépassables.Loin d'être poétique,"La Horde sauvage" prouve que la violence éclatante est incontrôlable,que le lyrisme élégiaque de l'oeuvre est intemporel.La bande de Pike,chef au sens de l'honneur poussé,se retrouve anachronique face à un régime mexicain pré-révolutionnaire,et à un magnat des chemins de fer corrompu à l'os.Très symbolique aussi le fait que Pike soit poursuivi par son ancien compère,Thornton,amer d'une trahison.Vraiment,un très bel écrin à un genre en perpétuel recommençement.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2022
    Question western, on peut dire que les spectateurs américains ont été gâtés en 1969, avec la sortie de 3 classiques du genre ! Le must "Butch Cassidy and the Sundance Kid", le monument "C'era una volta il West", et le film de Sam Peckinpah, "The Wild Bunch". Ce dernier partage un trait commun avec le film de Sergio Leone. Tout deux évoquent le western comme un genre en fin de vie, à travers un monde moderne qui rattrape les pistoleros du vieil Ouest. Ici, l'action se déroule en 1913, et l'on suit un groupe de bandits pris entre deux étaux. D'un côté, une compagnie du rail prête à tout pour les abattre, y compris embaucher des crapules encore plus sinistres qu'eux. De l'autre, des militaires mexicains en pleine révolution, mettant à feu et à sang leur pays. Un monde en ébullition, dans lequel les vieilles valeurs telles que l'honneur, la fidélité, ou la parole sont devenues des faiblesses poussiéreuses. Seules la ruse et la violence semblent désormais fonctionner. Des thématiques abordées en premier lieu avec un série de gueules cinquantenaires impériales, habituées au western ou à l'âge d'or hollywoodien. On citera évidemment William Holden en chef de bande plein de ressources, qui comprend qu'il est dépassé, mais ne peut rien faire d'autre qu'une fuite en avant. Ernest Borgnine en bras droit bonhomme et fidèle. Et Robert Ryan en ancien acolyte qui a retourné sa veste contre son gré. Mais la vraie star du film, c'est Sam Peckinpah ! Le réalisateur utilise de nombreuses innovations, qui auront un impact énorme sur l'industrie du cinéma et des générations de cinéastes. Des zooms à point nommé (technique qui sera très à la mode dans les 70's). Un montage sonore varié, avec notamment des effets propres à chaque type d'arme. Des ralentis, procédé alors inédit pour des séquences d'action. Tout ceci est englobé dans un montage à la richesse inouïe. Avec près de 100 km de pellicule utilisés pour plus de 1200 prises de vue, pas étonnant que le montage du film s'étendit sur 6 mois ! Le résultat offre des séquences d'action tout simplement fabuleuses pour l'époque. L'introduction explosive, l'acte de bravoure centrale, ou le final apocalyptique, parviennent à trouver l'équilibre entre le chaos causé par la violence et la fluidité de l'action qui se déroule à l'écran. A côté, il est peu dommage que le film souffre d'un coup de mou sur certains passages. Les scènes de fête ou de liesse sont notamment un poil répétitive. Néanmoins, "The Wild Bunch" marque de manière importante la fin du western traditionnel... et annonce le futur cinéma d'action.
    Carne
    Carne

    83 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La Horde Sauvage est un bon western. Mais comparé à un film de Sergio Leone, je le trouve quand même beaucoup moins impressionnant.
    Le film se démarque des autres westerns par sa violence paroxystique et stylisée lors de la scène finale qui m'a beaucoup impressionnée de ce point de vue: ralentis, giclées de sang, peu de survivants,...
    En bref, c'est un bon film. Mais de là à dire que c'est le meilleur, il y a de la marge...
    Kill-Django
    Kill-Django

    42 abonnés 319 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2013
    Alors que Sergio Leone avait "enterré" les westerns classique américain avec sa "Trilogie du Dollars", Sam Peckinpah le réinvente, et en beauté ! "La Horde Sauvage", sortie en 1969 est un chef d'oeuvre intemporel du grand réalisateur qu'est Peckinpah ! Plus violent, plus sanglant que les westerns vu auparavant, ce film est un classique que tout fan de western devrait aimer. La scène d'ouverture nous plante le décors d'un univers violent à la "Django" ( Sergio Corbucci ) et cette univers n'a de cesse de bout en bout ! Les paysages sont magnifiques et la mise en scène est tout simplement exemplaire. "La Horde sauvage", ( The Wild Bunch ) est un classique du septième art. Une claque, un véritable film coup de poing encore aujourd'hui étonnant pour sa violence. Il est l'un de mes film préféré.
    CEE
    CEE

    36 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Pendant 2h25 on suit une bande de gringos, attachés à leur train train composé de braquages, d’alcools et de femmes. Si tout le long de leur vie, cette débauche leur aura value de l’argent mais des ennuis, Peckinpah les laissera en repos après une bonne douche d’honneur et d’héroisme. Le réalisateur fait dans la diversité, il filme ses fusillades ( ce qu’il fait le mieux) avec audace mais en même temps éparpille sa caméra pour mieux nous laisser perplexe… qui est mort et qui ne l’est pas ? Mais il filme également l’ancienne vie de ces gringos, leur caractère, bien que frôlé par le cinéaste. Car si il tente quelques incursions dans la psychologie des personnages ce n’est finalement que la virilité qui en ressort, de part ces images. Et Peckinpah n’oublie pas de nous rappeler la vie décadente des bandits, autres que celle des personnages principaux, qui serait sex, drugs et rock and roll de nos jours mais qui se transforme en sex, tequila and latino musica pour l’époque. Au demeurant très classique, La Horde Sauvage est une œuvre lumineuse, poussive quand le réalisateur traîne et rajoute de l’inutilité mais d’une violence purificatrice .
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    En 1969, complétement empêtrés dans la guerre du Viet Nam, les Américains découvrent ce western de Sam Peckinpah qui fait grandement écho au conflit militaire en cours. L’histoire relate les derniers jours d'une bande de hors-la-loi tentant de rejoindre le Mexique. Entre violence gratuite, tuerie et immoralité, le dogme du Bien et du Mal en prend un sacré coup derrière la tête. Cette vision pessimiste de la société est portée par l’excellent William Holden, endossant ici l’habit d’un truand qui malgré la certitude d’une issue fatale refuse de faire marche arrière. Notons également la mise en scène très déroutante pour l’époque avec de nombreux plans et angles de vue variés. Bref, une œuvre majeure du cinéma bien éloignée des standards d’Hollywood.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un western fascinant, mélancolique, désabusé, et vraiment poignant. Refusant tout manichéisme, représentant froidement la violence, Peckinpah parle de valeurs et d'impossible rédemption, pour une épopée magnifique.
    Emmanuel Cockpit
    Emmanuel Cockpit

    65 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2022
    Le film commence par un long générique où la tension monte et qui fait penser à celui d’ « Il était une fois dans l’Ouest », sorti d’ailleurs quelques semaines avant. On y trouve des gros bras du western comme Robert Ryan, Ernest Borgnigne ou William Holden dans une photographie sublime et des paysages grandioses. Sam Peckinpah est un habitué de la violence (Les chiens de paille) et il transmet dans sa réalisation des mouvements de caméras, zooms et ralentis pour sublimer les actions. Il ne s’aventure cependant pas trop loin, comme Sergio Leone qui lui a allègrement sauté le pas, et les codes traditionnels du western restent très présents, avec de la musique mexicaine, rires, chants, et danses qui nous donnent l’impression que c’est la fête permanente. Les interactions entre 2 bandes rivales, généraux et révolutionnaires rallongent inutilement le film qui aurait pu durent une demie heure de moins.
    Michel1664
    Michel1664

    21 abonnés 738 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 avril 2018
    Pour un soit disant classique du Western c'est vraiment très très moyen. Les grandes lignes du scénario tiennent la route sans être original par contre que de longueurs ! Il y a quelques tentatives par moment de travailler la psychologie de certains personnages mais malheureusement cela est à mon sens bâclé et surtout entaché d'incohérences dans les réactions, les choix et les comportements de ceux-ci. Certain dénouements sont totalement improbables aussi ! Le montage décousu n'aide pas et n'étant pas un grand fan des interminables séquences de fusillade (les giclées de sang ne font pas un film pour moi), celui-ci en deviens limite lassant. Une étoile et demi dans ma grande mansuétude !
    SebD31
    SebD31

    93 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2009
    Un western brutal, où la violence est présente sous toutes ses formes pour dénoncer explicitement l'impitoyabilité du monde moderne. Un grand film !
    The-Spider
    The-Spider

    42 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2010
    L'un des meilleurs et plus violent western jamais réalisé.
    jack-
    jack-

    52 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2008
    Au delà d'être un western de très bonne facture, "La Horde sauvage" est avant tout un film sur la violence, cette violence démente qui sommeille en chacun et qui se déploie d'une manière terrible dans les fusillades d'enfer qui ponctuent le début et la fin du film (on pense instinctivement à Tarantino et on comprend mieux le culte que celui voue au film). En outre, Peckinpah fait preuve d'une maîtrise totale dans sa mise en scène et il a la chance pour ce film d'être entouré d'immenses acteurs à commencer par William Holden, antithèse parfait du hors la loi romantique comme le magnifiait à la même époque Leone avec son personnage de Blondin. Et pourtant, il manque quelque chose à cette "Horde Sauvage" pour pouvoir rivaliser avec le western spaghetti de Sergio Leone ou encore celui de l'immense John Ford. L'approche psychologique des personnages n'est qu'effleuré, il n'en ressort qu'une forme de virilité et ce sentiment d'être inadapté au monde moderne qui arrive à grand pas (voir l'épisode de la voiture). Dommage, le chef d'oeuvre n'était pas loin !
    chrisbal
    chrisbal

    15 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2024
    Un western spectaculaire, où la morale passe au dernier plan, du carnage initial jusqu'au massacre final, d'une rare violence, que ne renierait sûrement pas un Quentin Tarantino au meilleur de sa forme.
    Aux antipodes du cinéma hollywoodien de John Ford ou d'Howard Hawks, ce chef d'oeuvre de Sam Peckinpah, au scénario et à la réalisation souffrants de peu de défauts, est mené par une bande d'acteurs investis dans leurs rôles, bien que Robert Ryan soit nettement sous employé (il est plus spectateur qu'acteur de tout ce qui se passe).
    Les scènes d'action sont nombreuses, d'une redoutable efficacité et donnent un vrai rythme à l'intrigue, faisant passer les 2h15 du film sans ennui.
    Enfin, l'affiche du film colle parfaitement avec le côté crépusculaire voulu par le réalisateur, mettant en scène la fin d'une époque, la fin d'un monde qui disparaît avec ses représentants.
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