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Patjob
35 abonnés
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3,0
Publiée le 28 décembre 2020
« Crépusculaire » est un terme qui a souvent été employé pour qualifier ce western. A juste titre : il s’agit de la fin de l’aventure d’un groupe de hors-la-loi « à l’ancienne », dans un vieux monde -celui du western, et des grandes épopées- qui disparaît, dépassé par la modernité, ses innovations (la voiture) et ses pouvoirs (celui des entrepreneurs). Le pressentiment de la mort est constant, et la violence et la cruauté semblent inhérentes à la nature humaine (à ce titre les images des enfants s’amusant du supplice des scorpions dans la mémorable première scène, ou jouant sur le corps du supplicié trainé derrière la voiture, sont édifiantes). Dans cette impression générale marquante, les personnages sont insuffisamment fouillés, Peckinpah ayant fait l’impasse sur leur psychologie, et l’émotion ne nait d’aucune situation individuelle. Formellement, il a fait le choix contestable d’un étirement des séquences, visible dès la première scène du guet-apens, et parfois pénible, notamment lors des scènes libidino-éthyliques de repos des guerriers. La mise en scène vise à donner une certaine grandeur à cet opéra funèbre, alternant zooms appuyés, plans de coupe brefs et ralentis sanguinolents.
C'est le premier western de Peckinpah que je vois, et j'ai été surpris par la violence omniprésente qui règne dans "La horde sauvage" pour un film de cette époque. Le film se distingue également des autres westerns par une mise en scène particulièrement dynamique. Quelques flash back inutiles mais une excellente distribution, avec notamment Ernest Borgnine qu'on revu récemment dans le genre avec "Blueberry".
La Horde Sauvage est un bon western qui se démarque par sa grande violence. A l'instar du Il était une fois la révolution de Leone, le film ce déroule au début du 20ème siècle avec tout ce que cela sous-entend : la fin de "l'ouest sauvage", l'apparition des armes automatiques ou encore des voitures. William Holden et Ernest Borgnine exercent leur charisme et leurs talents d'acteurs à merveille et les seconds rôles sont solides. Les paysages ou autres lieux sont superbes comme la plaine de l'attaque du train ou encore le canyon, ils marquent l'œil du spectateur. Venons en mettant aux points négatifs, pour moi le principal défaut du film vient de la réalisation des scènes d'actions. Bien sûr ça dépend des goûts de chacun mais moi Peckinpah, j'adhère pas... Les zoom avant/ralentis/changement de plan ultras rapides ça ne me plaît pas... L'autre gros défaut du film, c'est sa bande originale... On est très loin de Morricone, et je parle de qualité, je ne dis pas qu'il faut faire la même chose que ce dernier. La Horde Sauvage est donc un bon western, à voir absolument pour tout les fan de ce genre du cinéma.
Peckinpah réalise ici le symbole du western crépusculaire. Le film est vidé de morale, avec des détrousseurs de cadavres qui sont en fait les représentants de la justice, des brigands avides et cruels, des "soldats" mexicains sans foi ni loi... Plus aucun code ne régit la vie ici (on voit avec une voiture, la venue du modernisme). Mais ceci conduit à une accumulation de violence qui se déverse dans la scène finale, où cette fois-ci, contrairement à avant, le désir de sauver sa peau est plus faible que celui de liquider tous ces "enfoirés", dégoût porté essentiellement par deux cowboys à l'ancienne, qui n'arrivent pas à se sortir de cette vie. Cette violence, Peckinpay prend le temps de nous la faire ressentir. Les personnages sont des salauds crédibles, donc assez complexes. Dans son ensemble, le film nous crache à la figure le mépris de la vie humaine de cette époque à ceux que les westerns auraient tendance à rendre nostalgiques. Pas aussi passionnant que The searchers ou Rio bravo, mais un des westerns phares.
Ce film a surement beaucoup de choses à revendre mais je pense q'il demande un guide ou une certaine forme d'éducation ou d'enseignement. C'est un peu comme une oeuvre d'art: si cette dernière nous est expliquée on prendre beaucoup plus de plaisir à la regarder car on aura compris certains codes. C'est un peu la même chose avec ce film et il est facile de passer à côté je pense. Il a énormément vieilli et malgré une mise en scène travaillée et des effets novateurs pour l'époque on sent le poids des années. La violence est là c'est indéniable mais elle est présentée d'une manière différente. Notamment si on compare ça avec du Tarantino. Comparé aux films de Leone, le film de Peckinpah est aussi très différent et plus difficile d'accès.
Pièce maîtresse dans la filmo de Peckinpah qui explose ici les codes du western hollywoodien, un ride violent, crû, sentant bon la poudre et la sueur et violemment critique envers l'être humain et sa soif (précoce) de carnage. Le tout culminant dans un final d'anthologie.
Un très bon western signé Sam Peckinpah , une oeuvre réaliste et impitoyable qui choque et impressionne en même temps ! Direct et violent , le scénario reste l'histoire d'une époque , une vision du far-west a travers des personnages tous en quête de liberté ou de vengeance et qui assiste a la complaisance et la violence des tyrans , une galerie de caractères qui s'affrontent dans des scènes d'une extrême intensité , et qui monte crescendo au fil de l'aventure jusqu'a l'apogée... En bandit sur le déclin et qui a perdu la volonté , William Holden est excellent , sensible , discret et très charismatique quand il le faut , un leader de bande né pour diriger des gueules comme le dynamique Ernest Borgnine et surtout échapper a la patience presque passive mais qui tombe juste du chasseur Robert Ryan . Cinéaste dont je connaissais la réputation mais que je découvre , Sam Peckinpah a combler mes attentes avec un style direct et un talent inné pour filmer la violence , un massacre parait presque poétique sous la caméra de Peckinpah et c'est son grand talent ! Un western violent et unique , puissant et assez marquant .
La Horde sauvage est sans doute possible, une pierre angulaire du western «crépusculaire»; une seconde naissance du 'Western' signé Sam Peckinpah. Plus violent et réaliste lors des fusillades, dans La Horde sauvage l'ensemble paraît plus sombre que les précédents Western, grâce notamment aux protagonistes apportant tous la part de mal qu'ils ont en eux. Brutalité sans limites, La Horde sauvage est un western explosif, remarquablement bien filmé.
Ça y est ! J'ai vu la horde sauvage dont j'ai entendu tellement de bien. Et je dois dire que je n'ai pas été déçu non plus. Sam Peckinpah nous offre un western magistrale (pas le meilleur de tous les temps mais sans doute l'un des plus marquants) où la violence est assumée. Le réalisateur nous offre là une œuvre crépusculaire, l'un des derniers western qui marque à coup sûr l'histoire de ce genre si particulier. Malgré quelques petites longueurs à la fin de la première partie du film notamment, ce film reste très rythmé notamment dans la deuxième partie (qui commence à l'attaque du train pour moi) sans aucun temps mort, avec une fin à couper le souffle. Cette fin représente pour moi une sorte de couvercle qui vient se refermer sur le western classique avec la mort de personnages (je ne parle pas des acteurs mais bien des personnages) qui représentent à eux seuls le western classique tel qu'il a toujours été montré (appât du gain, fous de la gâchette, alcooliques etc). Mais c'est surtout cette mise en scène dans la dernière partie qu'on retiendra (ainsi que dans tout le film après tout) et ce scénario très bien ficelé. J'ai aimé, je ne suis pas le seul, ce film reste et restera encore longtemps dans les anales du cinéma et du western !
Véritable tournant dans l'histoire du west-ern, "the wild bunch" constitue un classique célèbre pour sa violence et sa noirceur. Dès le début, Sam Peckinpah installe l'ambiance du film en une scène d'ouverture d'anthologie. Il maitrise la caméra avec virtuosité et semble diriger la scène comme une chorégraphie où tous les éléments sont travaillés et retravaillés dans le détail. Les personnages semblent installés, le traitement de la violence et le fond psychologique prêt à être dévellopés. Mais ça ne dure pas bien longtemps... en ce qui me concerne je me suis vite ennuyé pour ne retrouver une tension que lors de certains moments. La faute à des personnages peu travaillés, aucun ne se distinguant réellement des autres. Les dialogues sont assez brouillons, la mise en scène pas toujours transcendante et le scénario manquant un peu d'enjeu dramatique. C'est bien après, avec beaucoup de recul, que j'ai commencé à prendre conscience de l'intérêt du film. Mine de rien, le fond de la "horde sauvage" est très travaillé. Ce qui m'a le plus marqué, c'est le thème de l'enfance, et l'innocence, mis en parallèle paradoxal avec ce déferlement de violence. Une réplique du film dit :"nous rêvons tous de redevenir des enfants, même les pires d'entre nous... surtout les pires d'entre nous". Le code de l'honneur des membres de la horde sauvage est égalament intéressant à regarder. Dommage que tout ça ne soit pas visible directement et paraisse ennuyeux de premier abord. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti, entre autre a cause des personnages très peu creusés. D'ailleurs leurs interprètes ne m'ont pas laissé de grands souvenirs, malgré tout le bien que l'on dit du casting. Dommage car la mise en scène de bloody sam était plus qu'intéressante. En tout cas, "the wild bunch" est un film à voir pour l'impact indéniable qu'il a eu sur le west-ern et le cinéma en général.
Ford, Leone, Peckinpah. Trois grands noms du western, trois styles différents et pourtant de grandes similitudes entre leurs films. "La Horde sauvage" est en quelque sorte un mélange entre "La Prisonnière du désert" et "Il était une fois dans l'Ouest", une sorte de western crépusculaire narrant la fin du Far West tout en en célébrant ses héros à savoir les gangsters qui ont fait sa légende. Pike (William Holden) et Deke (Robert Ryan) étaient de ceux là mais maintenant, ils ne sont plus grand choses face aux révolutions et aux chemins de fer. Leur ultime affrontement sera terrible, une traque inlassable jusqu'au Mexique où la violence et la folie seront deux compagnons de route omniprésents. Le film s'ouvre sur une fusillade et se termine sur une fusillade. Ces deux scènes, d'une violence exceptionnelle, font partis des séquences les plus impressionantes que le cinéma ait jamais porté. Et entre les deux tueries, il y a le voyage nostalgique de deux hommes à travers un Ouest qu'ils ne reconnaîssent plus et dont ils ne font plus partis. Comme le dis le vieux Syckes à la fin : "C'est pas comme au bon vieux temps mais c'est mieux que rien". "La Horde sauvage" est une dernière chevauchée vers l'enfer, l'enfer des balles et des fusils, l'enfer de la démence et de la violence.
Cinéaste de la violence, avec un rapport affectif, profond et systématique à la survie, l'instinct, les pulsions, la douleur refoulé et l'animalité de l'être humain, Sam Peckinpah, auteur des immenses La Horde sauvage, Les Chiens de paille, Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia, ou encore le terriblement efficace Guet-apen, est au cinéma - toute proportion gardée - ce que Robert E. Howard est à la littérature...
Grand western à voir absolument !! Ce film n'a rien à envier aux westerns crépusculaires du grand Sergio Leone tellement il est accrocheur de bout en bout. Des prises de vue légendaires avec ses fameux ralentis dans les scènes de batailles qui font la marque de fabrique de Peckinpah. De même que les gun-fights superbement filmés et stylés. Des acteurs au fort charisme et un des plus beaux finals (avec le film Scarface) que le cinéma américain a pu nous pondre.
Western crepusculaire annoncant la fin de l'âge d'or des westerns, "La Horde Sauvage" reste un des meilleurs films du grand Peckinpah. On retrouve une histoire sombre et pessismiste à travers ces braqueurs traqués marquant la fin de l'ouest dans un futur ou il n'y aura plus de place pour eux. On retrouve un casting solide avec des habitués du réalisateur dont Warren Oates ou Ernest Borgnine et des nouveaux comme Robert Ryan. On ne peut pas parler de ce film sans évoquer la cultissisme fussilade finale complétement apocalyptique.
Les westerns, j'aime pas. Les scénarios se révèlent rarement innovants (bandits, chasseurs de prime, braquage osé, poursuite de criminels), et cèdent vite la places aux personnages, souvent campés par de bons acteurs, qui arrivent ou non à nous brosser un portrait cohérant et intéressant. Celui ne déroge pas à cette règle. L'intérêt qu'on peut lui trouver réside dans sa forme, son jusquauboutisme dans la violence (parfois gratuite). Les rapports humains sont tendus, et la poudre parle souvent à leur place. Toute la rage d'une époque, toute la violence que le genre s'emploie généralement à délaisser (pour s'intéresser aux péripéties, aux caractères...), trouve ici une réelle exposition, conférant alors à l'oeuvre un certain réalisme et une humanité terrifiante aux protagonistes. La horde sauvage, ou l'aboutissement d'un genre d'habitude ouvert au grand public (réussissant sur le plan des péripéties, de la violence, des caractères et des paysages). Impardonnable de le rater.