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Roub E.
948 abonnés
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2,5
Publiée le 28 septembre 2023
Une comédie sociale sur un mariage mixte que l on doit replacer dans son contexte. S il était probablement très audacieux en 1967 il parait un peu désuet avec le regard d aujourd’hui. La mise en scène très statique et le côté théâtral du film le rend un peu ennuyeux. En revanche si un de ses aspect très pertinent a très bien traversé le temps c est la manière dont il montre l hypocrisie de personnes qui ne sont progressistes qu en façade et que par les mots. Au niveau du jeu des acteurs j ai eu aussi l impression d assister à un choc de génération entre le couple formé par Sidney Poitier et Katarine Houghton au jeu plus moderne et le reste du casting. Un film qui certes a laissé une trace mais qui ne fonctionne plus vraiment aujourd’hui.
C'est un film américain des années 60 qui livre une vue sur la mixité raciale: un couple mixte vient se présenter chez les parents de la fille qui est persuadée que ses parents ne sont pas racistes et ne verront pas d'un mauvais oeil leur union. Elle ne les a pas prévenus de son arrivée et s'attend à être reçue les bras ouverts. Mais cela ne se passe pas comme prévu. De plus les parents du jeune homme arrivent aussi et découvrent aussi que leur future belle fille est blanche et ne sont pas particulièrement ravis. Chaque couple y voit un anticonformisme qu'ils ne peuvent supporter. A retenir la belle performance de S. Poitiers. Notamment lors de sa mise au point avec son père: le conflit générationnel y est très bien décrit.
Stanley Kramer n'a pas très bonne réputation auprès de la critique hexagonale qui fait de lui un cinéaste pataud de films à thèse ( il illustrera d'ailleurs une émission des " dossiers de l'ecran" avec ce film).à l'image d'André Cayatte.
Sa réputation est toute autre outre Atlantique. Spielberg le considère ainsi comme un de ses cinéastes préférés.
" Devine qui vient dîner ?" est un des films de Kramer qui est resté dans les mémoires pour sa dénonciation des préjugés de race et implicitement de la situation qui régnait encore aux etats unis lors de la sortie du film ( 1967).
Une jeune fille blanche issue d'un milieu intellectuel et libéral présente à ses parents son futur conjoint un médecin noir.
Le scénario est l'occasion de mettre à plat les préjugés de race qui s'expriment de part et d'autres. Filmé de façon théâtrale, en couleurs, la photo est soignée, le style de Kramer est il est vrai un peu pesant.
Cependant, la fluidité et l'écriture des dialogues, le jeu des acteurs ( K. Hepburn obtint l'oscar pour sa prestation) dominé par Spencer Stracy ( dans un de ses très grands rôles) et Sydney Poitier ( excellent lui aussi, qui avait obtenu un oscar quelques années plus tôt ), compensent largement les imperfections techniques, qui se font ressentir dans la dernière demi-heure.
Pourtant on ne peut nier que "devine..." est parfois très émouvant, souvent séduisant et accroche le regard.
Pour la petite histoire, Sydney Poitier épousera quelques années après le film, en seconde noces, une actrice canadienne blanche prénommée Joanna ( comme le personnage de sa fiancée dans " devine...").
L'acteur témoignera de la proximité entre ce qu'il vivra , apres cette union,dans sa vie personnelle et la situation décrite par le film.
On ne peut imaginer que le célèbre et talentueux cinéaste allemand RW Fassbinder ne s'inspirera pas de " devine..."( en tous cas il y fait penser) pour son " tous les autres s'appellent Ali" ( selon moi un des chefs-d'œuvre du cinéaste allemand) dont le ton est tout autre que celui ( finalement optimiste) de " devine..."
On ne peut que conseiller au spectateur séduit par ce film de Stanley Kramer , de voir " tous les autres..." opus glaçant et tragique, qui aborde le même thème en le traitant plus en profondeur.
Joey, une jeune femme issue d’une famille de la haute société décide de présenter son fiancé à ses parents. Le Dr John Prentice a tout du gendre idéal, il est élégant, poli, intelligent et malgré leur différence d’âge (14ans), ça n’est pourtant pas cela qui va poser problème. En effet, leur union est entachée par le fait que John soit de couleur noir et Joey blanche…
Devine qui vient dîner... (1967) est tout bonnement une claque, aussi bien par ses propos que de la distribution tout entière. La confrontation entre d’un côté, des parents blancs, intellectuels et progressistes et de l’autre, ce jeune couple mixte, avec cette jeune femme naïve et ce brillant médecin de renommée internationale qui a le malheur, si l’on peut qualifier ça ainsi, d’être de couleur noire dans une Amérique encore empreinte par un racisme systémique où leur union est illégale dans plusieurs états du pays, puisque des lois proscrivent les mariages interraciaux (il faudra attendre 1967, soit l’année de la sortie du film pour qu’une loi ne soit votée par la Cour suprême, afin de légaliser le mariage interracial).
Stanley Kramer réalise ici une brillante satire sociale & sociétale, une plongée dans les années 60 où le racisme et le patriarcat était prépondérant (il faut voir la façon avec laquelle le père de famille mène à la baguette sa femme et sa fille). Il en résulte un huis clos passionnant de bout en bout, les premiers comme les seconds rôles y ont tous leur place, c’est brillamment mis en scène et ça a le mérite de pointer du doigt la discrimination à laquelle sont confrontés les noirs (encore à notre époque).
Une comédie dramatique incarnée par d’excellents acteurs (Sidney Poitier, Katharine Hepburn & Spencer Tracy) et qui fut très justement couronnée par deux Oscars (meilleure actrice pour Katharine Hepburn & meilleur scénario original). A noter enfin qu’il existe un remake inversé avec la comédie Black/White (2005) de Kevin Rodney Sullivan.
J'avais vu ce film au moment de sa sortie et je viens de le revoir plus de 50 ans après. A l'époque il m'avait touchée car je venais de vivre à peu près les mêmes affres étant fiancée à un "American negro" d'origine haïtienne. Je précise que le terme Afro américain n'était pas employé dans les années soixante et jusqu'en 1980. En 1965, année donc de mes fiançailles, les mariages étaient encore interdits dans nombre d'états du sud des Etats-Unis dont le Texas et nous étions donc un couple interdit et condamné à se cacher ou à émigrer vers le Nord. Ce que nous avons fait. Mais bien que la prohibition n'existe pas au nord des USA pour les couples comme nous, nous avons dû subir des humiliations et menaces de toutes sortes. Y compris dans ma famille blanche et française où les intimidations et vexations de toutes sortes, bien qu'étant plus sournoises étaient la règle. Pour en revenir au film avec 50 ans de recul je l'ai trouvé assez niais et convenu compte tenu de montrer avec insistance un docteur noir bardé de diplômes épris d'une jeune fille quelque peu écervelée qu'il dépassait de cent coudées et qu'il s'obligeait à se tenir à distance "sexuelle" pour ne pas l'engager alors qu'ils venaient de passer de 10 jours sans se quitter. Difficile à imaginer le scénario ! Quant à ce mariage programmé à toute vitesse c'est encore plus irréaliste !
Ce qui surprend dans ce film c est la finesse du jeu et des dialogues... quand on pense que ce film est de 1967 cela le rend d autant plus remarquable par son actualité. Un gendre 'parfait' sur le papier tant que l on a pas vu sa différence. Même si il n y a pas de surprises sur ce scénario, il n en reste pas moins que l on est pris par la réalisation qui nous immerge aisément dans cet enjeu familial et humain.
Un très bon film, qui met ko les préjuger raciaux ,en mettant très bien en valeur son acteur noir Sidney poirier, qui ce révèle ici et permet d'ouvrir la vois a tous les autres acteurs noir . Un film qui ne fait que parler mais qui arrive quand même malgré quelque manque de rythme a certain passage du film . Beau discours de John à son père. Un film très juste qui n'en fait ni trop ni pas assez.Une excellente comédie social révolutionnaire et progressiste, magnifié par un casting haut de gamme ! Un pur bonheur...Un film tolérant, parfois drôle de l’Amérique conservatrice des années 70. Si le film est une photographie de cette période de ségrégation, il reste toujours d’actualité.
résumer :
Joey Drayton, jeune fille de bonne famille, décide de présenter son fiancé à ses parents lors d'un dîner. Quelle n'est pas leur surprise quand ils constatent que le futur mari de leur fille est noir...
Le film qui a illustré le débat sur les mariages inter raciaux qui ne furent légalisés aux USA que la même année (1967). Intelligent et précurseur puisque les prédictions de Sydney Poitier sur l'avènement des noirs au gouvernement ont été dépassées. Hepburn en fait trop sur le lacrymal et Tracy nous émeut dans sa maladie ( il est mort 17 jours après le tournage).
Quelques 60 ans plus, Devine qui vient dîner est resté pertinent. Porté par des dialogues précis, soignés, peut se mettre en place le théâtre de la comédie ou la tragédie humaine selon son humeur. Le film a un côté théorique et un discours humaniste brillant sur les préjugés mais n'oublie pas d'amuser également grâce à quelques punchlines du meilleur acabit. Spencer Tracy et Katherine Hepburn sont formidables de complicité, Sidney Poitier imposait son charisme. Le film dégage un côté théâtre filmé un peu préjudiciable mais c'est son seul vrai défaut
Filmé telle une pièce de théâtre dans un huit clos, Kramer part d’un postulat grave : le racisme et la tolérance dans deux familles liées par un mariage entre une blanche et un noir et toute les polémiques que certains peuvent y voir et s’oriente vers une belle comédie et une réflexion. 1967 le film est toujours d’actualité. Des performances excellentes. Un vrai succès.
Je trouve que le film trouve sa puissance mélodramatique pendant le repas. « J’ai appris que vous n’insisteriez pas si vous rencontriez une opposition ». On y parle de folie mais on y parle d’amour aussi. On y parle pourtant d’une soirée triste comme d’un amour impossible. On oppose ainsi les mères et les pères. La force du film est de traiter ça avec une délicatesse formidable. Ce huis-clos central est d’une richesse incroyable dans ses dialogues.
Un classique de la comédie américaine, à la fois drôle et pleine de tolérance, abordant le sujet sensible à l'époque des mariages mixtes en raison des préjugés raciaux, porté par un casting génial, avec notamment un impeccable Sydney Poitier, et la dernière apparition du couple Katharine Hepburn (oscarisée pour son rôle) et Spencer Tracy qui mourut deux semaines après le tournage.
un chef d'œuvre du cinéma. Spencer Tracy et Katharine Hepburn, mes deux idoles. Sidney Poitier un de mes acteurs préférés. un thème difficile à porter à l'époque. on est en 1967. un scénario très bien écrit. une mise en scène bien travaillée. des dialogues à couper le souffle. un cocktail d'excellence qui fait de ce film un chef d'œuvre à voir et à revoir.
En un mot je résumerais le film de lent, il n'y a aucun rythme, les dialogues sont pauvres et le thème du racisme est bien trop enjolivé à mon sens vu la réalité de l'époque où est sorti ce film. Le scénario manque de finesse, il n'y a absolument aucun rebondissement et cela du début à la fin. pourtant je me réjouissais de le voir vu que on me l'avait présenté comme un chef d'oeuvre cinématographique et puis bah rien en fait vu que ce film ne m'a provoqué aucune émotion à part une envie profonde d'en finir. Bref pour éduquer contre le racisme, le réalisateur aurait dû être plus franc dans les dialogues des personnages au lieue de faire une espèce de comédie musicale où on aurait enlevé les chansons pour donner quelque chose de creux et vide de sens. La seule chose bien dans ce film c'est le jeu de Sydney Poitier qui reste un acteur incroyable malgré sa participation à l'élaboration d'un film plus creux que la tête de Donald Trump.