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Julien D
1 196 abonnés
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2,5
Publiée le 12 mai 2012
Si les propos tenus par les personnages de cette comédie romantique peuvent sembler surannés, le thème de la discrimination, sous quelque forme que se soit, reste un problème universel. En opposant ainsi les familles d’un couple métissé dans une Amérique en pleine lutte pour les droits civiques en était donc une approche intéressante qui allait faire de cette histoire une réflexion sociopolitique intemporelle. De plus, le casting embauché par Stanley Kramer se devait de rendre son œuvre culte. Cependant, la mise en scène mollassonne et la facilité avec laquelle est traité ce sujet délicat lui fait perdre beaucoup de son charme tant les ficelles narratives semblent énormes pour nous mener vers un happy-end fort convenu. Il s’agit toutefois d’un film à voir pour réaliser la mentalité de l’époque.
Passionnant de voir cette confrontation où en définitive l'opposition ne vient pas forcément d'où on l'attend. Sydney Poitier est excellent et le couple mythique Hepburn-Tracy n'est pas en reste. A voir ou revoir...
En fait, j'ai vu ce film surtout à cause de "It's a mad mad mad mad world" qui a été une merveilleuse découverte, qui m'a enchanté de par son ambiance décomplexée typique de son époque, ou de l'idée que je m'en fais. Et encore une fois, j'ai retrouvé ce léger sentiment de mélancolie devant Devine qui vient dîner, lui aussi manifeste des moeurs de son temps. On a de belles couleurs, de jolies vues d'extérieur, des personnages attachants, et voir Spencer Tracy, fragile, dans son dernier rôle, ça fait quand même quelque chose. Mais bon, malgré quelques scènes très sympathiques et une BO mignonne comme tout, l'ensemble n'est pas assez relevé, il manque clairement de l'humour pour que le film soit plus vif, plus jovial, et moins académique. Car entre les 15 premières minutes et les dix dernières, ça tourne souvent autour du pot. Ça se suit sans grand déplaisir, mais voilà, on ne tient pas là non plus le divertissement du siècle, quand bien même il est relativement touchant et frais. Mention bien, pas plus hélas, car je m'attendais à mieux.
Bon, c'est vrai que ces trois étoiles peuvent paraître bien indulgentes tant le discours et le ton de ce « Devine qui vient dîner » paraîssent aujourd'hui vieillots et caricaturaux, et il m'a fallu d'ailleurs un bon petit moment pour m'y habituer. Cela dit, et même s'il vous sera bien difficile de ne pas sourire à plusieurs reprises devant des propos que même Claude Guéant et Brice Hortefeux n'oseraient pas tenir (quoique, sait-on jamais), il faut reconnaître un certain charme à cette oeuvre certes complètement dépassée, mais où l'on appréciera un casting quatre étoiles (bien que Spencer Tracy ne fasse ici pas franchement dans la dentelle, mais bon, quand c'est fait avec talent) et une sincérité manifeste, certaines vérités, bien qu'éculées, n'étant jamais mauvaises à attendre... Bref, du cinoche assez pantouflard, plutôt dispensable, mais pas déplaisant pour autant, surtout si l'on fait l'effort de replacer le film dans son contexte. Honnête.
"Devine qui vient dîner" est un des rares films dont on peut se dire avec satisfaction qu'il a beaucoup vieilli. En 1967, il était encore inconvenant pour des parents blancs de voir leur progéniture épouser un(e) Noir(e) ; et vice-versa. Le film est donc une photographie intéressante d'une époque révolue où les parents avaient leur mot à dire sur les mariages de leurs enfants, et où on avait également tendance à se marier un peu rapidement. Evidemment, il y a un côté un peu artificiel dans ce film, surtout dans son dénouement ; il serait également intéressant de se demander ce qu'il se serait passé si le personnage joué par Poitier n'était pas un médecin célèbre et réputé, mais un homme lambda, donc forcément moins "fréquentable". Le film n'est pas parfait, même s'il était important qu'il soit fait. Et on peut évidemment sourire lorsque le couple interracial s'imagine voir leurs enfants devenir président de la République ; en 1961, quelques années avant le tournage, est né en effet un certain Barack Obama, d'une mère blanche et d'un père noir. "Devine qui vient dîner" est également le dernier film de Spencer Tracy, qui joue une nouvelle fois le "père de la mariée", au côté de son amour Katharine Hepburn, oscarisée d'ailleurs un peu trop rapidement...
Comédie dramatique autour des préjugés raciaux. Le film montre que même dans le milieu des gentils libéraux progressistes de San Francisco, le mariage mixte n’était pas une chose acquise en 1967. 40 ans plus tard, Obama était élu président. On mesure l’immensité du chemin parcouru aujourd’hui.
Un bon film qui a apporté beaucoup de choses à la société lors de sa sortie. Les lois qui interdisaient les mariages interraciaux ont été abolies, Sydney Poitier a été le premier acteur a avoir été récompensé d'un oscar. Les scènes sont très fortes en émotion, les dialogues sont bien écrits. le propos est fort. Critiquer le racisme a l'époque était inconcevable. Le message délivré est pertinent. Ce film n'a pas beaucoup vieilli en lui même.
Aujourd'hui le film semble ambigu et moins au goût du jour, mais il faut reconnaître qu'à son époque, il fallait le faire et l'a été de manière plus que correcte.
Un film qui était audacieux pour l'époque mais qui conserve une certaine actualité dans certains propos et dont certaines questions qu'il pose n'ont toujours pas trouvé de réponses à l'heure actuelle. Pas vraiment une comédie, plus un film qui radioscopie la société, aussi bien US des années 60 que la notre, à travers la destinée d'un couple mixte et surtout les problèmes que cela posent dans leur entourage. Le beau rôle est pour S. Tracy dont le monologue final n'épargne personne et qui prône la tolérance. Bien joué, bien filmé, ce film s'apparente presqu'à une pièce de théâtre et multiplie les rebondissements afin de réunir un maximum d'avis dans un même endroit. S. Tracy est magistral, tout comme K. Hepburn, S. Poitier est un peu lisse et neutre sauf dans une scène magnifique et si je m'attendais plus à une comédie, ce film reste plaisant, engagé et à voir absolument. D'autres critiques sur
L'énorme succès de Devine qui vient dîner s'explique très facilement, comme toutes les productions de Stanley Kramer qui vont dans un sens humaniste et voulant détruire les préjugés racistes de la société américaine. Même s'il s'était tenu à ce genre de propos, il aurait difficilement atteint la fadeur, car c'est toujours intéressant de voir comment réagissent d'honnêtes citoyens, ayant toujours prêché la tolérance et le respect, quand ils apprennent que leur propre fille épouse un noir ! Et avec de tels acteurs, Kramer n'a de boulot que pour les dompter : Spencer Tracy et Katharine Hepburn, secondés par l'excellent Sidney Poitier. Mais non, le film va au-delà, et il s'agit d'une complète remise en question de la personnalité des protagonistes. Il est d'ailleurs intéressant de constater que l'histoire avance et les décisions sont prises uniquement à deux. Seul, on hésite, et à partir de trois, il n'y a plus de véritable discussion, mais des propos insignifiants, faux ou hors de propos. Toutefois, le nœud gordien est tranché trop facilement, à force de bons sentiments et de beaux discours.
Ce film est absolument génial ! Pour en prendre toute la mesure, il est nécessaire de replacer ce chef-d'oeuve dans son contexte, à une époque où une telle mixité était perçue comme étant inconcevable.
Un film donc avant-gardiste et qui plus est, est truffé d'humour. Ceci apportant au film toute sa légèreté. Ajouté à ceci, des acteurs excellents jouant sur toutes les nuances d'émotions.
Une véritable bouffée d'oxygène qui fait du bien ... Beaucoup de bien !
pas un chef d'œuvre, loin de là même, mais un petit film sympathique, presque un film à suspense, où le personnage principal est finalement Spencer Tracy