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musica92
5 abonnés
20 critiques
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4,0
Publiée le 3 mars 2014
Deux scènes ressortent de ce film qui a finalement peu vieilli : la scène finale bien sûr avec ce monologue magnifique de Spencer Tracy, et celle du renvoi d'Aurélie dans laquelle K. Hepburn est d'une finesse machiavélique à souhait. Il apparaît évident que si ce film avait été tourné de nos jours, il aurait été plus virulent et peut-être agressif. Mais dans l'Amérique des années 60 où la ségrégation raciale était endémique, le dîner a dû être très indigeste pour beaucoup. D'ailleurs, si quelqu'un sait où je peux trouver les critiques de l'époque, je serais ravie de les lire.
Le sujet central de Devine qui vient dîner ? (Guess who's coming to dinner) est moins le mariage inter-ethnique que le fait de suivre des personnages qui se retrouvent face à leurs convictions dans des moments cruciaux.
Le film a un peu vieilli, la mise en scène est trop théâtrale, le comportement candide de la jeune Joey est assez insupportable mais les acteurs dont le couple mythique Katharine Hepburn et l'incroyable Spencer Tracy (qui mourra 17 jours après le tournage) font de du film de Stanley Kramer un drame haletant et une réjouissante comédie douce-amère.
Un film peut-être un peu suranné, mais dont le sujet est traité avec beaucoup de finesse et de sensibilité, sans pour autant verser à mon sens dans le pathos dégoulinant. L'interprétation est d'une justesse extraordinaire et contribue à donner au récit toute sa profondeur.
"Devine qui vient dîner..." est un film social important dans lequel une jolie jeune femme blanche désire présenter à sa famille l'élégant docteur de couleur noire qu'elle voudrait épouser, ce qui ne se faisait pas dans la bourgeoisie américaine des années 60... Les acteurs sont excellents (avec des stars comme Sidney Poitier ou Katharine Hepburn, entre autres) et donnent au film toute sa dimension. Les dialogues sont très bons également, assez drôles, et même si le message anti-raciste qu'il véhicule est encore d'actualité, il n'en demeure pas moins que "Devine qui vient dîner..." a quand même beaucoup vieilli, et reste un peu trop convenable à mon goût, même pour l'époque.
Quelque part entre le mélodrame familial et le film à thèse,"Devine qui vient dîner"(1967) restera vivace dans mon esprit. Tout simplement parce qu'il s'agit du dernier film commun du couple mythique,Spencer Tracy et Katharine Hepburn. Et c'est émouvant,notamment dans leurs regards attendris et leur complicité naturelle. Les rôles leur correspondent parfaitement,ceux de parents bourgeois mais libéraux d'une jeune fille joyeuse qui vient les voir au bras de son fiancé noir. Dans l'Amérique meurtrie et raciste de l'époque,cela fait désordre. Sidney Poitier incarne l'homme de la discorde. Il est élégant et intelligent. C'est le meilleur atout d'une histoire qui évite tous les clichés,et qui porte en étendard son humanisme et sa tolérance. Ainsi,tout repose sur la précision des dialogues,qui permettent de faire évoluer les mentalités,de la méfiance à l'acceptation en passant par le désappointement. Stanley Kramer montre que le mariage mixte n'a rien de choquant,qu'il peut même être très sain. Le film s'apparente à du théâtre filmé,c'est entendu,mais il dégage beaucoup d'empathie et exalte notre idéalisme. Les larmes de Miss Hepburn et le monologue final de Mister Tracy font le reste.
Vu en 2013 mais toujours d'actualité ... C'est mon premier film de Sydney Poitier. La seule question que je me pose est la réaction a la sortie de ce film a l'époque...
Un grand film qui n'a pas vieilli et qui est joué d'une manière magistrale par Mr. Tracy et Mme Hepburn. Le sujet traité est magnifiquement mis en scène. La finesse et la qualité des dialogues nous offre un grand moment de cinéma.
Le film profite pleinement de ses acteurs de grande classe. Aujourd'hui il s'agit d'un classique mais à la fin des années 60 on imagine que certains ont du faire de l'urticaire. Ne parlons même pas des réalisateurs français actuels toujours à la pointe :-) qui pour le même film choisiraient des habitants de la france profonde pour jouer les parents, bien racistes sur les bords comme il se doit et comme fiancé un petit déliquant sympa, évidemment.
Mme Hepburn est magnifique tout comme le scénario un film magnifique pour les gens avec de la culture. Les gens qui n'aiment pas ce n'est pas bo de salir la reputation de ce film mythique c'est vraiment histoire de dire je suis un rageux je casse les bo film !
Un film tolérant, parfois drôle de l’Amérique conservatrice des années 70. Si le film est une photographie de cette période de ségrégation, il reste toujours d’actualité.
Une fresque un tantinet osée sur le racisme et plus précisément la ségrégation entre les Noirs et les Blancs dans une Amérique encore conservatrice en matière de Droits civiques. Pourquoi un tantinet ? Parce que le Civil Rights Act a été établi trois ans avant la sortie du film en salles et parce que les mœurs ont bien changé surtout à San Francisco… N’oublions pas que le fameux Summer of love de 67 s’était déroulé dans cette ville quelques mois auparavant. On supposera donc également que cette fresque se base aussi sur les croyances de la bourgeoisie américaine (les parents de Joey, la fille et future épouse) et à priori sur son opposition contre une union mixte (celle de Joey et du Dr Prentice, le futur mari). La religion est également partiellement évoquée. Le casting est mémorable : Spencer Tracy (M. Drayton, le père), dont c’est le dernier film et le dernier monologue final (et quel monologue !), est le compagnon de Katharine Hepburn qui joue la mère de Joanna, Joanna –ou plutôt Joey- elle-même interprétée par la nièce d’Hepburn (Katharine Houghton). Enfin, le nœud du problème et le Docteur John Wade Prentice (Sidney Poitier, magnifique) et prétendant auprès de Joey. D’autre part, certains seconds rôles sont à noter comme Tillie (Isabel Sanford), l’employée de maison, fait preuve d’un protectionisme impressionnant envers Joey et la scène avec plan oblique où cela barde entre John et Tillie rappelle bien celui de ‘La Fureur de vivre’ dans les escaliers. De même, Monseigneur Ryan est très ouvert et se réjouit de voir M.Drayton hésitait de la sorte, il humorise même en disant qu’il sera présent au dîner pour ne rien manquer et surtout pour équilibrer la parité Blancs/Noirs ! Réactionnaires contre libéraux, le débat n’est pas aussi simple. Certes, le thème du film est plutôt osé puisuq’à l’époque encore beaucoup d’Etats du sud des Etats-Unis interdisaient l’union mixte mais aussi puisque le Ku Klux Klan sévissait toujours. Pas de manichéisme cependant, tout est en nuances et cela se voit bien sûr dans les sentiments des différents personnages… On est presque en état de crise diplomatique au vu des discussions qui se déroulent. Les deux parties divergent, les pères sont contre et les mères sont pour. Bref, rien n’est acquis et c’est en cela que le rythme est détonant. Malgré tout, l’environnement est bien restreint : tout ou presque se passe dans la résidence des Drayton à San Francisco avec en toile de fond le Golden Gate Bridge, le décor est figé (normal c’est une superposition grossière, technique appliquée même en voiture), avec un budget de 4 millions les efforts auraient pu être plus denses. En conclusion, toutes ces péripéties avec l’approbation des deux familles, la considération de l’avenir des enfants, paraissent impensables de nos jours et même plus : C’est une gigantesque mascarade théâtrale ! Un choc envers le spectateur est donc le but du film. Film qui joue donc un rôle bien plus important qu’un drame avec des touches d’humour par endroits, c’est aussi et surtout un témoignage sur le climat social des années 60 et les problèmes de mœurs qui s’y rattachent.
C'est amusant de voir cette Amérique qui se veut libérale, mais qui est en fait très conservatrice et pleine de préjugés. Les rôles sont superbement interprétés par les deux monstres sacrés, ils jouent avec une telle simplicité, une certaine nostalgie dans leurs jeux, car on sent bien que ce couple ne sera plus réunis à l'écran. Que reste t-il après la grande élocution de Spencer Tracy, un film touchant mais pas forcément pour son propos.
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3,0
Publiée le 20 mai 2012
Que faire si votre fille adorèe (la jolie Katharine Houghton dont ce fut le seul titre de gloire) dèsire èpouser un Noir ? La question ne se pose pas en 2012 mais en 1967 ce fût une autre affaire pour le couple Drayton! 2 Oscars à Hollywood (dont celui du meilleur scènario) pour ce film archi-cèlèbre de Stanley Kramer qui traite des conflits sociaux dècoulant de la diffèrence de races dans un couple qu'il soit Noir ou Blanc! Comme souvent Kramer voulait utiliser le cinèma comme moyen de communiquer un message (celui du racisme ici) à la conscience de l'humanitè! Dècèdè quelques jours après le tournage, Spencer Tracy fait une excellente prestation en père de famille ronchonneur (il faut le voir manger une glace dans un fast food) et Katharine Hepburn, plus dans la comprèhension et l'èmotion, reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprètation (rappelons qu'Anne Bancroft fut nommèe la même annèe pour "The Graduate"). Quant à Cecil Kellaway, il campe un curè de choc ne lèsinant pas sur le bourbon! Complètement dèpassè aujourd’hui, le film n'en demeure pas moins un classique avec le grand Sidney Poitier qui restera quoi que face la bonne conscience de l'Amèrique libèrale...