Une comédie sympa plutôt drôle et avec un bon casting mais le problème c'est que le thème est assez maigre ce qui fait qu'il y a quelques longueurs et que le film tourne un peu en rond.
Premier (relatif) échec du "système" Judd Appatow, "Sans Sarah, Rien ne Va" (titre français encore une fois á côté de la plaque !) commet le péché originel : ne plus arriver à faire rire à force de se préoccuper de notre empathie avec les personnages. Plus que la mise en scène anonyme d'un nouveau tâcheron, il convient de blâmer l'erreur de casting d'un Jason Segel dans le rôle principal : juste et touchant, il est tout simplement incapable d'être drôle. Comme la soit-disant "révélation" Kristen Bell passe elle aussi à côté d'un personnage sans doute trop complexe pour elle (on ne touche jamais l'ambigüité que le scénario a imaginé pour elle), on en est réduit à savourer les excellents numéros des seconds rôles - comme toujours décalés, cruels et malaisants - à qui incombe finalement la responsabilité de porter tout le mal-être du mâle "Appatowien", gras, stupide, inculte et infantile, face à la femme, comme toujours brillante, sûre d'elle et - un tantinet - castratrice. Dommage !
On rit pas toujours, les comédiens sont moyens, beaucoup de grossiertés pour pas grand chose... Je retiens Mila Kunis, délicieuse. Le reste est vite oublié...
Sans Sarah rien ne va n'est pas arrivé à me toucher car ses protagonistes ne ressemblent à personne. Je veux dire, pas à des gens comme vous et moi. La fameuse Sarah est actrice. Son compagnon est compositeur. Le décor est paradisiaque. C'est Hawaï, quoi. La plage, les cocktails, l'hôtel de luxe. Mila Kunis comme réceptionniste souffrant d'un gros chagrin d'amour. On y croit. C'est artificiel. Ça sonne faux. Ils ont des vies de rêve. Ils sont dans le monde du spectacle. Ils gagnent beaucoup d'argent. D'accord, comme on le sait, il ne fait pas le bonheur. Mais il remplit le frigo et permet de partir en vacances et de ne pas être regardant sur la dépense. Comment osent-ils s'apitoyer sur leur sort ? Et comment on pourrait s'apitoyer sur le leur ? Si on prend une référence comme Coup de foudre à Nothing Hill, Hugh Grant est un pauvre libraire coincé. Julia Roberts est une actrice hollywoodienne, certes. Mais elle fait tout pour être anonyme. Le coloc ne la reconnait même pas. C'est facile de s’identifier à lui. Ou au pauvre Carell dans 40 ans, toujours puceau. Là, dans Sans Sarah rien ne va !, il y a trop de lamentations, de gémissements, de fric dans l'air, de nanas super bien gaulées, de décors de rêve. Ce n'est pas en glissant quelques vulgarités dans les dialogues ou les situations (orgasmes bruyants) que ça va changer quoi que ce soit. Que ça va rendre Sans Sarah rien ne va ! plus audacieux pour parler d'un adjectif cité dans le film. Qui plus est, c'est dans sa vie que rien ne va. Un métier, précaire, qu'il déteste. Un projet plus personnel qu'il n'arrive pas à mettre en œuvre. Une incapacité à ne parler d'autre chose que de lui-même. Et si c'était ça le vrai problème ?
Mis a part quelques situations amusantes. Franchement c'est vraiment pas terrible. Je l'ai uniquement regarder parce que j'etais a Hawaii. Jason Segel est plus marrant dans tout ce qu'il a fait d'autre.
Une comédie romantique au masculin qui suit le mouvement initié par le nouveau roi de la comédie américaine Judd Apatow, qui officie ici en tant que producteur. "Sans Sarah rien ne va !" réuni d'ailleurs des habitués de son univers. Nicholas Stoller, coscénariste avec Apatow de "Braqueurs amateurs" et ici réalisateur. Jason Segel, acteur et scénariste déjà présent dans "En cloque, mode d'emploi" et la série "Freaks and Geeks". Jonah Hill, révélé par "SuperGrave". Paul Rudd, fidèle des fidèles, acteur de quasiment tout les Apatow. Si on y réfléchit bien, le pitch n'est d'ailleurs pas sans points communs avec "40 ans, toujours puceau" ou "En cloque, mode d'emploi", à savoir l'histoire d'un loser (ici Peter, musicien raté détruit par sa rupture avec sa copine) qui va grandir et s'affirmer tout-au-long du film. Si les comédiens sont bons (Jason Segel et Russell Brand en tête), le scénario est malheureusement un peu mou et les gags amusants a défaut d'être hilarants. Un film qu'on suit sans se passionner mais sans pour autant s'ennuyer.
Une petite comédie romantique de plus, rien d'extraordinaire, la seule petite touche d'originalité, c'est que le largué finit avec une nouvelle conquête et ne revient pas pas avec l'ancienne, mais à part çà, rien de transcendant, ce n'est même pas réellement drôle.