Surnommé Cash, Jean Dujardin fait profession, avec une poignée de complices, d'escroc de haut-vol (encore que, pour avoir l'air astucieux, les exemples qu'on nous donne en préambule ne le sont pas vraiment).
Le réalisateur Eric Besnard a l'ambition, pour ne pas dire la prétention, de filmer un "Ocean"s eleven" à la française. Même principe, style analogue, avec acteurs "bankables", son film cherche tellement à ressembler à son modèle qu'il en subit la comparaison. Car,
si le dénouement, bref et conforme au procédé d"Oceans'eleven", porte un éclairage différent et inattendu sur l'ensemble de l'intrigue, obligeant le spectateur à reconsidérer sont point de vue, abusé par les faux-semblants
, le scénario et la mise en scène impersonnelle apparaissent bien moins futés que tordus. Les sujets de Soderbergh ne sont sans doute pas plus crédibles que celui de "Ca$h" mais au moins on n'y sent pas comme ici l'écriture laborieuse et artificielle, les limites d'un réalisateur pas à la hauteur de la tâche. Les dialogues, pseudo-spirituels, sont médiocres et les comédiens autour de Dujardin rament : Reno dans un role sans épaisseur, Valeria Golino en "hommasse" ou femme d'action, parfois grotesque, Berléand, le spécialiste des jolis seconds rôles, dans un emploi en forme de coquille vide.
De la frime, du clinquant pour donner le change, mais guère d'inspiration.