Ca se passe à Roubaix en famille, à Noël, moment propice aux règlements de comptes comme tout le monde le sait et ça s'étale sur 2h30. C'est long, très long. Une idée de base intéressante mais traitée de manière manichéenne: l'enfant non aimé est celui qui pourra sauver sa mère... ouh, la, la, entre temps tous les personnages fument et boivent à outrance, sans compter une haine inexpliquée et exagérée. Sinon, impossible de s'attacher aux personnages (malgré les acteurs qui font de leur mieux), déjà les parents, Abel et Junon, rien que les prénoms, pas crédible, ensuite le trait est forcé, aucun amour filial, rien, nada, les parents sont appelés par leur prénom, ils saluent sans se toucher, etc... Quant au cadre, l'histoire est posée à Roubaix (mode Ch'tis?) sans analyse aucune, cela ressemble plus à un intello parisien qui se dit et si on allait à Roubaix? Une bourgeoisie du nord avec la mère habillée comme dans des défilés, les mômes qui se trompent sans que cela ne choque personne, ni même leurs enfants (tonton est dans le lit de maman et alors?) sans compter la copine de l'arrière grand-mère qui était lesbienne of course. Ridicule, non crédible, personnages froids tandis que la mise en scène est odieuse, un exercice de style, regardez comme je sais bien faire et on se retrouve avec des zooms, des plans coupés, des styles de musique qui n'ont rien à voir et une opération filmée à la mode réaliste sur fond de musique d'ascenseur. A la réflexion, détestable... mais la critique parisienne se pâme, bien entendu!