Troisième et génialissime volet d’une saga ô combien florissante. Suite au rigoureux exode glaciaire et au raz de marée, notre compagnie préhistorique se retrouve confrontée aux plus grands reptiles de tous les temps, soi-disant disparus, mais pourtant bien en chair et en crocs. Sid s’improvise mère poule en faisant l’acquisition d’œufs mystérieux, bientôt identifiés comme dangereux prédateurs. Manny lui, prend son rôle de futur papa très à cœur et donne de sa personne pour accueillir dans les meilleures conditions l’heureux évènement. L’instinct de Diego refait surface, affaibli par sa nouvelle vie de pacha au sein du groupe le plus hétéroclite de l’univers. S’en suit une aventure électrisante de dynamisme dans les entrailles de la terre, dans un monde souterrain figé dans le Jurassique, le vrai, celui des dinosaures, des volcans, de tous les dangers et…de Buck. Personnage far de cet opus, cette belette intrépide en fait voir de toutes les couleurs aux grands méchants. Derrière ce faciès buriné de baroudeur et ces mimiques de beau-parleur se cache l’une des voix françaises les plus mythique du cinéma, à savoir Emmanuel Curtil, notre Jim Carrey national. Le résultat est évidemment excellent. Mention très bien également pour Elie Semoun dont la voix est si parfaitement imbriquée au personnage de Sid, hilarant et touchant à la fois. Et il y a Scrat, la consécration du génie animé, magistral sur tous les plans. Un personnage si parfait qu’on en réclame toujours plus. Et pour notre plaisir, les producteurs en ont tenu compte. Ses apparitions sont plus fréquentes et imaginatives. Désormais, ce n’est plus en solo qu’il convoite le golden gland, mais aux côtés de Scratina, diablesse aguichante et roublarde. L'Âge de glace 3, c’est un spectacle extraordinaire, tant un retour aux sources qu’une évolution puissance 10, aux petits soins de son public. De l’action, du rire, du rythme, de l’amour, des merveilles, et des personnages toujours aussi épatants. Le jurassique mêlé à l’ère glaciaire était le meilleur prétexte à une avalanche de péripéties délirantes. La promesse est donc amplement tenue. Elle surpasse même nos espérances en insufflant un souffle puissant à la saga. Pour une telle qualité devenue trop rare, je dis bienvenu au top 50 du best of the best ! Épique. 5/5