Avec La vraie est ailleurs, Frédéric Choffat signe son premier long-métrage. Il avait auparavant réaliser de nombreux courts-métrages, tels que "La dernière Nuit d'Eva Anderson" en 1997, "A Nedjad" l'année suivante, "Monde Provisoire" en 2000. Il est aussi le réalisateur de deux courts-métrages documentaires : "Ocumicho sauvé par les diables" et "Beaivi".
Selon les producteurs Pauline Karli Gygax et Max Karli : "(...)le désir de réaliser une oeuvre de fiction qui permette d'explorer plus avant, sur un mode intimiste, l'un de ses grands thèmes (au réalisateur) de prédilection, à savoir la confrontation masculin/féminin. (...) La décision fut ainsi prise de décliner cette thématique simple et universelle de la confrontation homme/femme avec trois couples de comédiens et trois destinations en partance de Genève. Marseille, Berlin et Naples."
"En partant de cette fausse citation de Rimbaud, c'est un certain rapport au réel que j'ai souhaité aborder dans ce film. Car c'est une question qui me poursuit, film après film, celle de savoir comment les êtres s'arrangent avec leur vie, avec leur quotidien, avec leur réel. En confrontant chaque fois le personnage principal, le temps d'une longue nuit, à un autre personnage qui va marquer, par sa simple présence, la faille en l'autre, j'ai tenté de mettre en place un mode de narration permettant d'explorer cette fragilité de l'être." explique Frédéric Choffat.
Le film se compose de trois histoires distinctes. A trois reprises donc, le réalisateur Frédéric Choffat est parti pendant une semaine, avec un équipe réduite au minimum : deux comédiens, une chef-opératrice, un ingénieur du son et une assistante. Les destinations : Marseille, Naples et Berlin. De plus, aucun scénario n'était écrit : le réalisateur n'avait qu'en poche la structure du film, quelques pages racontant précisément la trame du récit.