Dans son nouveau film Queer de Luca Guadagnino, Daniel Craig joue le rôle de William Lee, un homme gay qui raconte sa vie à Mexico parmi les étudiants américains expatriés. Là, il poursuit un jeune homme nommé Allerton, un militaire de la marine américaine récemment libéré de Jacksonville, en Floride.
Basé sur une nouvelle semi-autobiographique de William S. Burroughs, le film n’aurait pourtant pas été un choix pour Daniel Craig lors de ses années James Bond. L’ancien interprète de 007 a en effet récemment confié au Times de Londres qu’il n’aurait jamais envisagé d’assumer ce rôle pendant son passage à la tête de la franchise.
“Je n’aurais pas pu faire ça en faisant Bond. Cela aurait semblé réactionnaire, comme si je montrais ma palette”, ajoutant également qu’il n’était pas intéressé par la perspective d’amener les fans de Bond à une représentation différente de la masculinité. “Ce n’est tout simplement pas une conversation que je voulais. Je l’ai eue tout au long de Bond de toute façon. Pourrait-il y avoir ce Bond-là ? Ce Bond-là ? Donc quelque chose qui va enflammer cette conversation ? Non, la vie est trop courte.”
Une vie de James Bond mouvementée
Sa période James Bond n’a effectivement pas été de tout repos, Daniel Craig a en effet avoué qu’il lui fallait six mois pour se remettre de son expérience à chaque fois qu’il jouait l’espion iconique. L’acteur britannique, qui a incarné James Bond dans cinq films dont Mourir peut attendre en 2021, a continué : “Au début de Bond, je pensais que je devais faire autre chose, mais je ne l’ai pas fait. Je devenais une star, quoi que cela veuille dire, et les gens voulaient que je joue dans leurs films. Incroyable…”
“J’étais tellement épuisé à la fin d’un Bond qu’il me fallait six mois pour récupérer émotionnellement”, a-t-il ajouté. “J’ai toujours eu l’attitude que la vie devait passer en premier et, lorsque le travail passait en premier pendant un certain temps, cela me rendait accro.”
Quoi qu’il en soit, maintenant qu’il s’est éloigné de ce rôle très défini, Daniel Craig est enfin libre de “montrer sa palette” et elle est bien colorée, avec de l’épaisseur et du talent à afficher – sans se soucier de l’avis du public.
Sorti aux États-Unis avec A24 cette année, Queer a été présenté en première mondiale à la Mostra de Venise où il a reçu des critiques positives si bien qu’après le festival, MUBI, qui produit le film, a pu vendre le film sur plusieurs territoires, dont le Royaume-Uni, l’Irlande, le Canada, l’Amérique latine, l’Allemagne, l’Autriche, le Benelux, l’Espagne, la Turquie et l’Inde, ainsi que tous ses droits, à l’exception de la diffusion en salles en Italie.
Queer n’a pas encore de date de sortie prévue en France.