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C.Dervaux
136 abonnés
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4,0
Publiée le 8 octobre 2009
Un duo d'acteurs remarquable,des dialogues frivoltants et un scénario de bas étage permettent non seulement de passer un très bon moment mais aussi de découvrir le savoir-faire de Judd Apatow, inégalable dans le teen-movie américain.
Quelques années après Ron Burgundy, Will Ferell retrouve les sommets de la comédie faisant de l'humour régressif une véritable profession de foi. Accompagné de son compère John C. Reilly, Ferell se lâche totalement faisant la part belle aux impros délirante aux mauvais goûts assumés tirant à boulet rouges sur toutes les valeurs que sont la famille, la réussite sociale...Certes on ne fait pas toujours dans la dentelle mais les gags sont légion avec une mécanique imparable allant du 2ème ou 3ème degré au blagues scabreuses en passant parce ton régressif véritable marque de fabrique de l'équipe du film qui hérissera sans doute tous les amateurs de comédie franchouillarde adorant Dany Boon.
Frangins malgré eux fait partie de la délicieuse fournée que nous sert Apatow depuis quelques années en tant que réalisateur et producteur. Trash, hilarant, tendre, avec une touche comique qui ne sort dont on ne sait où et qui fait toute la différence avec les comédies potaches des FARELLY. Ici, Will Ferrell et jOHN c. Reilly qui porte le film aidée d'une troupe d'acteurs excellent (Robert Jenkins en tête) et d'une réalisation soignée. Idéal pour passer deux heures complétes à délirer.
Une autre bonne comédie. Le film démarre excellemment bien, avec beaucoup de situations hilarantes (mention spéciale pour la scène avec les cymbales), mais il s'enfonce un peu trop dans la banalité dans la deuxième partie, où l'humour ne parvient pas à décoller suffisamment pour en faire une comédie culte.
Sujet "apatowien" par excellence, le refus de grandir est au centre de ce "Frangins Malgré Eux", écrit et interprété par un Will Ferrell dans son mode "overdrive". Peu de risques d'échec donc, et de fait, le spectateur non coincé - prêt à rire des blagues les plus obscènes - passera une heure et demi hilarantes. Mais le système Apatow, c'est aussi cette propension à la tristesse diffuse, voire à la dépression aigüe, qui finit par rattraper les personnages et le film. Faute de mise en scène digne de ce nom - c'est la faiblesse de toute cette école de comédie, de ne pas avoir engendré son Frank Tashlin, sans parler d'un Blake Edwards -, le film se met alors à patiner, et déstabilise gravement le "fan" : au delà de la maladresse évidente, il y a ici une étonnante façon de se désolidariser des principes de base de l'Amérique : oui, pour Apatow et Ferrell, il vaut mieux perdre sa vie à se masturber devant sa télé en portant un masque de Chewabacca que de devenir un chef d'entreprise riche et performant ! Cool !
Bon, la, sérieusement, sans déconner, Step Brothers est LA comédie de l'année. Le synopsis est nul, la mise en scène est absente, l'histoire fait du surplace...mais bordel ca faisait longtemps que je ne m'étais pas tant marré. Ferrell et Reilly sont littéralement deux gamins de 40 ans. Ils n'imitent pas, ils sont. Tout l'humour découle de ce non-sens, l'histoire n'est qu'un prétexte au situations absurdes des deux idiots. Evidemment si vous détestez Ferrell, si vous ne faites de la place qu'à l'humour fin, vous serez déçu. Mais il y a ce quelque chose, cette idée que c'est grâce à leur insouciance qu'ils sont heureux, que c'est leur puérilité qui les protège , qui donne un autre aspect au film. Ca n'est jamais énoncé (excepté cette scène un peu ratée du père à la fin), toujours en filigrane, mais ca complète le film, c'est un humour un peu engagé, pour faire simple. Je pense notamment à la scène ou toute la famille est dans la voiture et fait cette reprise a capella de sweet child o mine...bien plus imagé que les critiques lourdingues de beaucoup de films estampillés critiques. Génial.
Je reste sur ma faim. Rien à dire sur le jeu d'acteurs : on sent qu'ils se sont amusés au tournage et le font bien partager aux spectateurs. Des moments de grosses rigolades, mais dans l'ensemble trop de gags moyens. Quant au scénario... on accroche ou pas. Personellement je l'ai trouvé trop surréaliste ou pas assez; un goût d'inachevé.
Les critiques dithyrambiques de ce film sont parfaitement compréhensibles. Quand on sait que Jean-Marie Bigard est l'humoriste préféré des français, on ne peut s'étonner que "Frangins malgré eux" ait fait hurler de rire les critiques presse et les spectateurs. Vulgaire, grossier et stupide, ce "Tanguy - sauce attardé" blase plus qu'il ne fait rire.
En voyant toutes les âneries vulgaires qu'Apatow persiste à nous envoyer en pleine face, on ne peut que repenser à la célèbre citation de Woody Allen: "A force de faire des films pour enfants, on finit vite par faire des films infantiles!". Effectivement, ici la régression intellectuelle ne concerne pas seulement l’humour lourdaud mais il s’agit également du thème central de l’histoire puisque l’on observe les tergiversations pleine de gamineries de deux quinquagénaires obligés de faire chambre commune tels deux adolescents immatures, un scénario si crétin qu’il rappelle celui du Jumeaux d’Ivan Reitman. Même si quelques situations loufoques sont posées de manière amusante, ça reste consternant de voir la façon avec laquelle cette comédie, représentative de nombreuses productions américaines du même genre, à de plus en plus tendance à prendre ses spectateurs pour des cons en les faisant s’identifier à des cons!