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Eve F
28 abonnés
40 critiques
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5,0
Publiée le 27 janvier 2008
"de battre mon coeur a continué"... malgré un scénario un peu tiré par les sentiments et le gout de l'excès, c'est un film qui fonctione à merveille. magnifique à tout moment, il nous bouleverse et nous étonne... on s'attache à ces personnages comme sortis des méandres des tréfonds de notre propre âme toute torturée et émue de réagir à ces images aussi grises que lumineuses...
Décidément de cinéma allemand ne s'est jamais aussi bien porté depuis les années 20 !!! Superbes interprétations des acteurs et surtout pour "Jenny"... Le seul vraie défaut, peut-être, sont les flashbacks nombreux, inutiles et qui ne servent pas le film au mieux. Le milieu carcéral est bien mis en image et la musique est bien choisie. Petit bémol aussi pour le gardien jaloux comme un gamin.
La bonne santé du cinéma allemand continue de nous éblouir. Après Goodbye Lenine ou La vie des autres l'an passé voici 4 minutes, magnifique et terrible drame. Voilà encore un film qui sort presque dans l'anonymat et qui mériterait d'être vu par un large public. Il y a d'abord une histoire forte, dure, cruelle, doublée en flashback de l'histoire de la plus vieille des deux femmes pendant la guerre. C'est le seul bémol que je mettrais, ces retours vers le passé s'ils sont utiles pour comprendre le personnage, aurait gagné à être plus resserrés, moins nombreux ou à être montrer d'un bloc en préambule. Mais c'est avant tout deux portraits de femmes très différentes avec rien en commun, qui vont être réunies autour d'une même passion la musique. La route sera longue, sinueuse et très difficile. mais leur histoire commune est bouleversante, déchirante, belle. Un vrai cri d'espoir dans une sonate. Rarement aujourd'hui un scénario dégage une telle puissance émotionnelle, cela monte progressivement pour finir en apothéose. La scène finale est grandiose, d'une puissance exceptionnelle, elle parachève le tout idéalement. Si intense qu'elle vous colle au siège et à l'écran et on a pas envie que cela se termine. La mise en scène est coup de poing mais sans en faire trop, sans jamais tomber dans le jugement, le pathos ou la facilité. Pour son deuxième film le réalisateur Chris Kraus fait preuve d'une parfaite maîtrise et même d'une belle virtuosité. Il a mis, apparemment, beaucoup de temps et d'énergie à trouver ses interprètes principales. Mais la difficulté pour les trouver est largement compensée par la qualité des deux interprétations. Deux actrices formidables, absolument bluffantes, nous offrent des prestations à couper le souffle. Rien que pour elles le film est à voir. Monica Bleibtreu en vieille prof de piano intransigeante et froide comme le métal est terrible à tous les sens du terme. Quant à Hannah Herzsprung elle est une vraie révélation...suite sur mon blog...
Traude Krüger enseigne le piano à des détenues. Un jour, elle fait la connaissance de Jenny Von Loeben, une jeune femme instable et incarcérée pour meurtre. Elle décèle en elle, un talent pour le piano et va tenter de lui faire passer un grand concours…
Chris Kraus met en scène un magnifique duel entre deux femmes que tout oppose, si ce n’est, cette passion pour la musique. D’un côté, une femme d’un certain âge (elle a connu l’horreur nazi), tiraillée entre son amour de jeunesse et celui pour le piano et de l’autre, une jeune femme emprisonnée pour meurtre, au caractère bien trempée et qui n’a plus rien à perdre. D’ailleurs, on ne tarde pas à découvrir qu’en réalité, elles ont un autre point commun, celui de la captivité (psychologique pour la première et physique pour la deuxième).
Malgré leurs ressemblances, elles ont néanmoins deux visions bien distinctes de ce qu’est la musique au piano. Traude a plus d’affinité pour des compositeurs tels que Schumann, Mozart ou Schubert, tandis que Jenny, voit à travers sa pratique du piano une sorte d’exutoire qui la met en transe lorsqu’elle s’adonne à sa “musique de nègre” (dixit Traude à propos de sa jeune élève insolente).
Quatre minutes (2008) marque les esprits, en très grande partie grâce aux interprétations des ses actrices, Monica Bleibtreu (dont le rôle était initialement prévu pour Jeanne Moreau) et la remarquable et incandescente Hannah Herzsprung. La mise en scène faisant le reste, ainsi qu’une très belle B.O. qui nous accompagne tout au long du film.
Peut-on se permettre de critiquer un film dans lequel une scène est considérablement majeur ( au point d'en donner le titre ), mais dans lequel l'émotion est inégale voire parfois inexistante ? J'ai plutôt apprécié l'ensemble du film de Chris Kraus, en dépit du scénario qui ne parvient pas toujours à éviter les maladresses ( de plus, une impression de déjà-vu surplombe le film du cinéaste allemand : trouver la rédemption dans l'Art musical était aussi le message des Choristes, de Danny the Dog ou encore du Pianiste ). Les dialogues sont intelligents et la mise en scène propre sur elle. La musique est jolie également ( tout de même, c'est du Schuman ! ), et pourtant la sauce ne prend pas tout à fait. Et nous en arrivons au 4 fameuses Minutes, et là...Bouleversant ! Une Hannah Herzsprung bestiale et virtuose, qui joue avec ses tripes, son coeur, sa violence. L'un des plus beaux happenings de ce début de siècle, un instant trop court, la sensation d'une colère écrasant tout sur son passage, époustouflante et admirable. Quelques minutes de chef d'oeuvre pour un film brutal et assez imprévisible. Je ne peux pas mettre quatre étoiles, et je le regrette. Mais cette fin est à couper le souffle. A voir absolument.
Ce nouveau chef d’œuvre mélodramatique du cinéma allemand aborde avec finesse ces deux thèmes passionnants que sont l'univers carcéral et la rédemption par la musique. C’est époustouflant de constater le talent avec lequel Chris Kraus réussit à filmer l'opposition pleine de violence intense entre les deux actrices parfaitement dans la peau de leur personnage respectif grâce à une mise en scène superbement efficace. Et évidement, la bande son, au moins aussi splendide que la photographie, est la pièce maîtresse de cette œuvre bouleversante.
Un film austère et cru. On est loin des films américains. Ici la réalité transparaît à chaque plan. Les décors sont laids, les costumes aussi. On ne s'attache qu'à l'humain. L'acharnement de cette vieille dame et la pauvreté psychique de l'héroïne nous emmènent dans un film rude et peu divertissant mais la musique transcende tout. Il y a du Björk dans cette femme et il y a du Lars von Trier comme si c'était tourné avec un camescope. Les 4 minutes, je suppose que c'est la durée de ce concert final, point d'orgue et libération de son esprit. Elle est touchante dans sa blessure
La filiation intellectuelle avec l’œuvre de Polanski est clairement assumée avec une affiche pastichée et une thématique, la Seconde Guerre mondiale et la musique, identique. Seulement, la comparaison s'arrête là tant "Quatre minutes" s'avère plus sec en terme de contenu, voire parfois autrement plus grand-guignolesque. Que dire ainsi de la scène où la fille s'excite tel un militant UMP lors de la victoire de Sarkozy en 2007, tandis que la vieille siffle le pinard négligemment oublié sur le buffet ? Plus sérieusement, je relèverai trois défauts rédhibitoires tout en reconnaissant la qualité musicale de certains passages. Primo, le manque de maîtrise de la dialectique passé/présent. L'idée de donner une profondeur historique au film était excellente, encore fallait-il distiller plus intelligemment les indices. La découverte du pot aux roses manque par conséquent d'intérêt. Deuxième déception,les personnages. Je n'ai absolument pas accroché. Une question de noirceur ? Pas tellement, vu que je suis friand des salauds et autres humanoïdes de bas étages. Enfin, l'espèce de rigueur allemande, de sobriété soporifique à la Arte, ne permet pas d'être vissé sur son siège du début à la fin.
Bien mais pas à tomber par terre non plus. Voilà ce qui me vient à l'esprit à la fin de ce film. Les actrices sont excellentes, les 4 dernières minutes excellentes, mais on a peine à croire à cette histoire un peu tirée par les cheveux. Mais le scénario du prof qui permet à un détenu, une paumé ou une racaille, de faire quelque chose d'étonnant de sa vie, à été traité à de multiples reprises par les américains, mais jamais avec autant de brio.
Une belle histoire, servie par deux excellentes actrices. Tour à tour sombre, drôle et touchant, 4 minutes frôle la magnificence dans une scène finale de toute beauté. Les musiques y sont superbes.
4 minutes est un bon drame de Chris Kraus. Les acteurs comme Monica Bleibtreu, Hannah Herzsprung, Sven Pippig sont corrects dans leurs interprétations bien que peu exceptionnels, le scénario est travaillé et intéressant, la mise en scène est irréprochable, le film est divertissant etc… Bref c’est un film à découvrir.
Même s'il s'inscrit dans un contexte original au cinéma, le scénario brasse des thèmes classiques, conflit de cultures et de générations, transmission et enseignement, rédemption par la rigueur, sans oublier l’histoire qui se répète, à soixante ans d’intervalle. Basée sur de nombreuses invraisemblances, comme le personnage de ce professeur de piano dont on ne saura jamais la fonction au sein de la prison (animatrice, gardienne, visiteuse ?), ou bien l’ignorance par le personnel pénitentiaire du dossier de la jeune détenue-prodige, le récit débute dans une ambiance prenante, avec une bande-son très étudiée, une caméra alternant les prises de vue tournoyantes et les plans fixes. Un certain mystère plane, les personnages sont loin d’être classiques, le potentiel larmoyant reste en retrait. Puis, après une révélation sur le passé de la jeune femme, tout s’écroule assez rapidement, la mise en scène perd de sa force, les incertitudes s’évaporent, les scènes mélodramatiques s’accumulent, ainsi que les soubresauts bien démonstratifs de l’histoire, jusqu’aux quatre dernières minutes, créant un choc artistique et émotionnel. A posteriori, ce choc paraît finalement attendu et comme un compromis douteux entre les deux personnages. On est donc bien loin, au contraire de ce que prétend la publicité, de la splendeur de la vie des autres.
Meme si le scenario ne recele aucune veritable surprise quant a son denouement ,cette oeuvre beneficie d'une tres bonne interpretation qui lui confere un certain interet ,assez eloigné tout de meme de la puissance narrative de La Vie des Autres auquel on le compare.L'idee du maitre veillissant cherchant a guider son eleve aussi talentueux qu'indiscipliné est loin d'etre nouvelle mais la realisation maitrisé de Kraus apporte une densité emotionnelle grandissante qui atteint son paroxisme lorsque Kruger reccueille Jenny chez elle.Cadrages serrés ,lumieres opaques.... la violence de l'univers carceral contraste avec la majestuosité flamboyante des airs de piano ,le talent des 2 principales comediennes faisant le reste.Dommage qu'en dehors de leurs intenses face a face ,le reste du film au rythme trop senatorial ne s'empetre dans de lourds flashbacks ainsi que quelques caricatures faciles.
Un film correct, qui se laisse regarder car on ne s'y ennuie pas, on est emmené par l'histoire. Seulement, le film est un peu "lourd", indigeste, par tous les drames auxquels on assiste. De beaux moments de musique. De belles interprétations, Hannah Herzsprung est habitée.