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Philippe C
97 abonnés
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4,0
Publiée le 25 mars 2010
Joli film, intense, dramatique qui joue magistralement sur les oppositions : prison/musique, vieillesse/jeunesse, classique/moderne, père/violeur, lesbienne/nazi, art/liberté....mise en scène austère qui sert bien le sujet ; actrices des premiers roles excellentes
Réalisation intéressante, bon scénario mais le gros point fort du film sont les personnages vraiment ambiguë et parfois même sordide. Le film n'est pas toujours prenant et les dialogues un peu surfait , le concours final de piano est vraiment bluffant.
Ce drame dans un univers carcéral et de musique classique séduit par son teint lugubre et sombre. La douleur enfuit dans ces personnages surgit avec violence et haine. La réalisation aurait méritée d'être plus juste, je me suis égaré par moment. Les deux actrices soutiennent bien ce film par leur prestation.
Film assez originale, bien écrit, mais les personnages me semblaient un peu caricaturaux et me laissaient entrevoir du déjà vu dans la volonté d'agir. Du cinéma propre.
D’une rare intensité émotionnelle, cette histoire d’une jeune délinquante emprisonnée qui gâche ses dons de pianiste virtuose par sa nature violente et rebelle, constitue un scénario très efficace. Les scènes de ses affrontements avec ses geôliers et son mentor musical, mettent en valeur les qualités de deux grandes actrices à découvrir. Le message de ce film n’est pas sans rappeler celui de Milos Forman dans “Amadeus” : talent et génie peuvent habiter des êtres en profond décalage avec la société dans laquelle ils sont censés évoluer. Dommage que la scène finale dégénère en un délire artistique improbable, sous prétexte de souligner, bien inutilement, la sauvagerie rebelle et la liberté créatrice de l’héroïne. Beau film qui se termine sur une grosse fausse note.
Une bande originale vraiment extraordinaire au service d'un film humaniste réalisé de façon subtile et intelligente. Dense, violent émotionnellement, magnifique, des actrices épatantes dans des rôles difficiles. De quoi se réconcilier avec le cinéma allemand. Un chef d'œuvre.
Beau thème mais trop surjoué, équivaut tout au plus à un téléfilm du dimanche soir...beaucoup d'évidences, de clichés, l'ajout de l'histoire personnelle de la prof est inutile, son déguisement en vieille prof aussi, les excès d'agressivité stéréotypés...cela rend vraiment le film agaçant. Par contre la jeune actrice Hannah est superbe. Hâte de la voir dans d'autres film.
Déjà pourquoi aucune copie en VF sur paris aujourd'hui ? Une rare violence visuelle, sonore à outrance et permanente lasse véritablement. Le foisonnement des flashbacks use aussi ! Bonne performance des actrices vite oubliée car noyée dans trop de miasmes. Deux excellentes séquences cependant mais vraiment trop de longueurs dans ce film. Violence et lenteur font que j'ai oublié le propos du film. Enfin les clichés ne sont pas évités hélas. Je déconseille mais c'est juste mon avis de profane pas captivé du tout !
Séduit à l'origine par le thème (la rédemption par la musique), j'ai été progressivement découragé par l'accumulation de clichés figurant dans le film et par son omniprésente psychologie de bazar (le transfert de Frau Krüger de son amour de jeunesse vers Jenny, la révolte contre l'ordre établi incarné par le personnel de la prison etc...) . La dernière partie (brève rencontre de Jenny avec son père, récital de concours) franchit allègrement les bornes du ridicule. En résumé, c'est aussi prétentieux que raté.
On l'a beaucoup comparé à « La Vie des autres » ce « 4 minutes » : ne nous énervons pas. Que ce soit dans la mise en scène, le scénario ou le contexte, le film de est très inférieur à son brillant modèle. Cela dit, il n'y a pas de honte à cela! Je pense d'ailleurs qu'il faut simplement prendre ce drame pour ce qu'il est : un bon film, ni grand ni magnifique, mais qui a quelque chose à partager et qui le fait plutôt pas mal. Ce rapport à la musique, cette relation entre les deux héroïnes : on s'intéresse au récit et au cadre de la prison dans lequel il se déroule, même si cela manque quand même de force (on est loin de « Oz »). Le final est toutefois assez beau et permet à l'oeuvre de terminer sur une note positive. Pour le renouveau du cinéma allemand, on attendra, mais « 4 minutes » reste très honorable.
"4 minutes" est le 2ème long métrage du réalisateur allemand Chris Kraus. Il raconte l'histoire de Traude, une professeur de piano âgée et pleine d'expérience qui donne des leçons dans une prison pour femmes depuis des années et qui rencontre un jour une élève différente des autres : Jenny a été enfant prodige, puis s'est transformée en une jeune femme imprévisible, renfermée et auto-destructrice.Les deux femmes vont s'affronter, se rapprocher, s'affronter, etc. Ce film, couvert de récompenses dans les nombreux festivals où il est passé, aurait dû me plaire et m'émouvoir. Et bien non, rien ne s'est passé. Tout cela principalement à cause d'une mise en scène à l'esbrouffe et d'une bande-son truffée d'effets qui n'ont pas leur place dans un tel film. Vu les divers prix gagnés par ce film dans les nombreux festivals où il est passé et le succès rencontré chaque fois auprès du public, on doit reconnaître humblement que ça marche ! Avec moi, ça n'a pas marché !
J'ai en fait assez aimé ce film mais il me désespère tant il est racoleur, lourd, prétentieux et fabriqué sans la moindre sincérité. Il veut juste plaire et y arrive grâce à des moments ou il arrache les larmes bien que l'on ne puisse être dupe des procédés. Après tout, c'est une façon de faire plaisir au public mais j'aime trop le vrai cinéma qui sort de la tête militante et du coeur des cinéastes de talent pour mettre plus de deux étoiles. Ces deux étoiles sont exclusivement pour les deux actrices et pour la musique en dehors de tout contexte. Avouez quand même que ajouter tous ces malheurs successifs, le pire étant l'inceste, sur un seul personnage innocent de surcroit, y adjoindre des êtres sans grandeurs et une enseignante lesbienne, tres âgée, refoulée ayant subie l'horreur Nazie, il ne faut pas avoir peur de faire trop de clichés . Tout est construit pour la scène finale où toutes les voitures de police se donnent rendez vous…C'est presque du cinéma fantastique car rien ne tient la route et c'est exactement cela qui ne va pas avec un tel drame. Pas mal de complaisances aussi comme la vision au travers d'une porte entrouverte d'un des responsables de la prison troussant l'ex-femme d'un autre…Qu'est ce que cela vient faire là? Autres ratages en dehors la mise en scène assez laide et proche du voyeurisme, les flash-backs incompréhensibles au départ car : qui peut comprendre instantanément que c'est Traude jeune que l'on voit? Une fois de plus les prix sont plus distribués sur les artifices que sur la valeur profonde d'un film et la révérence finale menottée que chaque cinéphile attend en est la meilleure preuve.