Snowpiercer, Le Transperceneige est adapté de la bande-dessinée "Le Transperceneige" de Jean-Marc Rochette, Benjamin Legrand et Jacques Lob. La série éditée par Casterman date de 1984 et comporte trois tomes qui vont être réunis dans un volume "intégrale" à l'occasion de la sortie du film.
Les connexions entre Snowpiercer, Le Transperceneige et le film Scott Pilgrim (2010) sont nombreuses. L'acteur principal du film de Bong Joon Ho, Chris Evans, a joué l'un des 7 ex-maléfiques contre lesquels Scott doit combattre. Alison Pill, qui joue la prof dans le transperceneige, incarnait Kim Pine, la batteuse et ex-petite amie de Scott. Enfin, le personnage de Jamie Bell est nommé "Edgar" d'après Edgar Wright, réalisateur de Scott Pilgrim (aucun des personnages n'a le même nom que dans la BD). Autant dire que le réalisateur Bong Joon Ho est fan du long métrage !
Après son film succès The Host (2006), le réalisateur Bong Joon Ho retrouve deux de ses comédiens coréens : Song Kang-Ho et Ko Asung. Cette dernière avait d'ailleurs joué dans son tout premier film avec The Host, elle avoue : "C’était comme revenir là où tout a commencé. Le réalisateur Bong Joon Ho me dirigeait et Song Kang-ho me donnait des conseils."
Snowpiercer, Le Transperceneige est le premier film tourné intégralement en anglais du réalisateur d'origine coréenne Bong Joon Ho. La dimension internationale du film a fait que le réalisateur n'a pas pu, contrairement à son habitude, tourner dans sa langue maternelle.
Clin d'oeil du film Snowpiercer, Le Transperceneige à la bande-dessinée d'origine : les dessins qui ornent les murs de l'arrière du train où la résistance s'organise ont été illustrés par le dessinateur de la BD, Jean-Marc Rochette.
Hong Kyung-Pyo est le seul Coréen à faire partie de l'équipe technique du film qui se revendique internationale. Venant du pays d'origine du réalisateur Bong Joon Ho, il avait déjà travaillé avec celui-ci sur Mother (2009).
L'équipe de Snowpiercer, Le Transperceneige a dû se concentrer sur la conception du train avant toute chose. Etant le décor principal dans lequel allait se dérouler le tournage, les concepteurs ont dû trouver comment résoudre ce problème sans quoi le film aurait été annulé, alors que le scénario, adapté de la bande-dessinée, n'aurait même pas été écrit.
Afin de rendre compte de la longueur de chaque wagon du train dans lequel évoluent les personnages de Snowpiercer, Le Transperceneige, l'équipe du film a dû se mettre en recherche de studios assez longs afin de planter leur décor. C'est en République Tchèque, dans les studios Barrandov, qu'ils se sont installés étant donné qu'il s'agit du studio le plus long d'Europe avec plus de 100 mètres.
Pour donner l'impression d'un train en mouvement, les décors du train de Snowpiercer, Le Transperceneige ont été montés sur cadran pour les faire bouger au besoin. Rien de bien particulier puisque le système est utilisé très souvent. Seulement ici, l'équipe a battu un record en montant un cadran portant le train de 120 tonnes - une première pour le poids de l'engin - avec 4 wagons et pouvant bouger comme un train y compris s'il faut que le véhicule soit dans un virage.
La production de Snowpiercer, Le Transperceneige étant internationale, plusieurs modes de travail différents se sont rencontrés. C'est alors que l'équipe coréenne du film s'est retrouvée face aux contraintes légales et strictes sur les heures de travail - pas plus de 12 heures sur une journée de 24h par personne - alors qu'ils sont habitués à faire de très nombreuses heures supplémentaires lorsqu'ils tournent dans leur pays.
Fan de bande-dessinée, le réalisateur Bong Joon Ho lit plus régulièrement des mangas (Japon) ou des comics (Etats-Unis) que de la BD franco-belge. Questionné à propos du choix de l'adaptation de cette oeuvre, il répond : "Quand je l’ai ouvert, j’ai découvert qu’il s’agissait de l’histoire d’un train. Or, je suis littéralement obsédé par les trains (...) c’est un espace confiné, un lieu qui représente un challenge en termes de mise en scène. (...) Le Transperceneige m’apparaissait comme une oeuvre qui m’était destinée. Un geste du destin, un film né du hasard."
Snowpiercer, Le Transperceneige est le dernier film tourné en pellicule en Corée par son réalisateur Bong Joon Ho. Le metteur en scène défend le tournage en pellicule : "J’aime la sensation, le grain, j’ai appris ce métier en portant de lourdes piles de bobines à l’école et ma mémoire tactile y est très sensible". Cependant, les studios de développement en Corée n'existant plus, les réalisateurs coréens vont tous devoir se tourner vers le numérique.
Chris Evans ne doit pas aimer la chaleur. Avant le tournage de Snowpierce, Le Transperceneige, il a joué dans The Iceman (2013) - littéralement, l'homme de glace - tandis qu'après, il va retrouver le costume de Captain America dans Captain America, le soldat de l'hiver (2014), soit trois titres de films consécutifs faisant référence aux grands froids.
Pour la diffusion américaine, le film de Bong Joon Ho a été acheté par la Weinstein Company qui aurait demandé au réalisateur de couper 20 minutes de son long métrage. Tilda Swinton, qui incarne Mason, s'est exprimée sur le sujet : "Il ne fait aucun doute que tous les spectateurs anglophones méritent de voir la version du réalisateur Bong Joon-ho (...). Un des effets que produit le film, c'est qu'après avoir passé deux heures dans ce train, on sort de la salle avec le soulagement de pouvoir vivre quelque chose de plus vaste. Passer deux heures dans un train, c'est donc peut-être une sorte de thérapie par aversion. J'ai bien dit deux heures, pas une heure quarante."
Etant donné que Snowpiercer, Le Transperceneige critique les Etats-Unis, il est étrange de retrouver Chris Evans au casting du film puisqu'il est connu pour incarner au cinéma le super-héros patriotique par excellence : Captain America. Le réalisateur Bong Joon Ho émettait quelques réserves à son sujet : "À vrai dire j'avais quelques préjugés sur Chris Evans avant de le rencontrer parce que c'est la caricature de l'Américain tout en muscles. Je le voyais bien en capitaine d'une équipe de football dans un lycée. (...) Je me suis aperçu que c'était un garçon intelligent, limite intello, et très sensible."