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    Cortex
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Cortex" et de son tournage !

    Genèse et développement du projet

    Pour Nicolas Boukhrief, Cortex est né d'une envie de travailler avec la scénariste Frédérique Moreau. "Nous avons échangé quelques-uns de nos sujets et nous avons découvert que nous cherchions tous les deux une histoire qui puisse mettre en scène des caractères d'une génération au-dessus de la nôtre, se souvient-il. Je tenais à refaire un polar, en huis clos si possible. Frédérique a évoqué la maladie d'Alzheimer, j'ai parlé d'un flic à la retraite atteint par la maladie, Frédérique a suggéré une maison d'accueil spécialisée, j'ai commencé à me poser la question de l'identité du "méchant"... Et ainsi de suite jusqu'au script final. Nous avons vraiment écrit ce scénario à quatre mains." Une fois le pitch trouvé, Frédérique Moreau a présenté au réalisateur Sylvie Pialat pour laquelle elle venait d'écrire le script de Meurtrières de Patrick Grandperret. "L'idée l'a emballée et elle s'est lancée dans le financement avec un enthousiasme qui n'a pas failli à ce jour, poursuit le cinéaste. L'écart entre le moment où je lui ai énoncé le sujet et le premier jour de tournage est d'ailleurs le plus rapide que j'ai connu sur mes quatre films. De l'instant où nous avons commencé à écrire jusqu'au dernier jour du mixage, le travail sur Cortex a été constant et la production a toujours su le soutenir et, souvent, l'anticiper."

    L'implication d'André Dussollier

    André Dussollier explique les raisons pour lesquelles il a accepté de faire ce film : "Parce que j'ai adoré Le Convoyeur que j'avais découvert au Festival du film policier de Cognac. Et j'ai retrouvé cette sorte de construction un peu similaire à la lecture du scénario de Cortex, avec notamment un personnage principal qui ne parle pas beaucoup. Paradoxalement, je trouve que le cinéma le plus parlant est celui qui est le plus économe des mots. J'ai donc été frappé par ce plaisir que Nicolas avait de raconter une histoire de cette manière, assez proche finalement du cinéma anglo-saxon. J'aimais beaucoup aussi l'idée d'aborder le thème de la maladie d'Alzheimer dans le cadre d'un thriller en mixant la réalité d'une souffrance humaine à un film de genre. Je me disais que nous pourrions retrouver la veine du Convoyeur doublée d'un enjeu très humain qui, visiblement, taraudait Nicolas."

    Au contact de la maladie d'Alzheimer

    Pour se préparer au rôle, André Dussollier a rencontré avant le tournage quelques personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ainsi qu'une connaissance dont la mère souffre de ce mal. "Il m'a livré beaucoup de détails sur l'évolution, au quotidien, de la maladie, confie l'acteur. Sur ces personnes qui ont des éclairs de lucidité et qui, à d'autres moments, sont complètement "ailleurs". J'ai pris des notes que j'ai données à Nicolas. Et il les a intégrées dans le script."

    André Dussollier / Marthe Keller : deuxième !

    Cortex a donné à André Dussollier l'occasion de retrouver Marthe Keller, sa partenaire de jeu dans Toute une vie de Claude Lelouch. "Nous avons tout de suite retrouvé une grande complicité, confie-t-il. Elle a adoré jouer ce côté "borderline" qu'elle crée aussi à sa manière : presque toujours en souriant et en ayant ce regard proche de l'enfance. Je trouve qu'elle donne une sorte de grandeur par rapport à la maladie et à ce qui se passe autour d'elle."

    André Dussollier au régime

    Pour les besoins du film, André Dussollier a perdu près d'une vingtaine de kilos. "Ce n'était pas du tout pour accentuer l'aspect maladif du personnage, explique-t-il, mais je pensais que ça pouvait le rendre un peu plus vulnérable et solitaire, même si ce n'est pas là-dessus que ça allait se jouer. Et, pour tout dire, le fait de maigrir m'a permis de me retrouver au plus proche de mon poids idéal, car j'avais des tendances à me laisser aller. Pour perdre tous ces kilos, j'ai donc fait appel à une nutritionniste formidable, très franche et très directe, qui m'a suivi dans ma cure. Et on a attaqué fort : un pamplemousse le matin, deux oeufs durs à midi, deux oeufs durs le soir et deux litres et demi d'eau. La première semaine, j'ai perdu cinq kilos et demi ! Et la semaine suivante, je suis passé au poisson/haricots verts... Je voyais ensuite la nutritionniste une fois par semaine pour qu'elle prenne systématiquement mes mensurations et continue de me conseiller sur mon alimentation. C'était un vrai travail en commun ! D'autant plus qu'elle n'hésitait pas à hausser la voix si je ne suivais pas le régime comme il faut. J'ai donc perdu une dizaine de kilos le premier mois, puis la même chose le mois et demi d'après."

    Nicolas Boukhrief vu par André Dussollier

    "J'aime bien cette espèce de force et de détermination qui se dégage de Nicolas et cette humanité qu'il arrive à faire ressentir, explique André Dussollier. Il y a chez lui quelque chose de très tendre et en même temps... de dur ! Avant le tournage, je l'ai connu déterminé, construit et solide. Mais dès le premier jour sur le plateau, il a dévoilé un aspect extrêmement sensible de sa personnalité. Et c'est rare de retrouver tout ça chez un même individu. J'avoue même avoir été un peu anxieux au départ. Je pensais avoir affaire à un réalisateur à qui il serait difficile de faire des propositions et qui voudrait qu'on se mette dans le moule précis de ses idées. En fait, il nous laissait beaucoup de liberté et n'hésitait pas à se remettre en question. Il était sans cesse à l'écoute, jour après jour. Il est capable de regarder la même scène ou le comportement d'un personnage sous différents angles. Il a une idée très précise de sa mise en scène qu'on ne peut pas forcément deviner à la lecture du scénario."

    Retrouvailles...

    Nicolas Boukhrief retrouve ici trois comédiens qu'il avait dirigés dans son précédent long métrage Le Convoyeur : Julien Boisselier, Claude Perron et Gilles Gaston-Dreyfus.

    Nouvelle collaboration avec le compositeur Nicolas Baby

    Pour la musique de Cortex, Nicolas Boukhrief a de nouveau fait appel à Nicolas Baby, bassiste du groupe FFF, avec qui il avait déjà travaillé sur ses précédents films. Le compositeur explique sa manière de procéder : "Je lui amène des maquettes de musiques pendant - voire même avant - ses tournages. Ce qui lui permet parfois de tourner en diffusant de la musique sur le plateau où en la faisant écouter aux techniciens et aux acteurs pour leur préciser le tempo de la séquence. Parmi toute cette matière, il choisit ensuite certains morceaux avec sa monteuse. Je ne compose donc pas spécifiquement pour des scènes en particulier, mais plutôt en fonction d'un état d'humeur. Je produis cinq, huit ou dix thèmes alors qu'il n'en faudra que deux au final que je découvre plus tard avec les images. Ça me laisse donc un effet de surprise qui me fait rebondir dans mes créations. Mais je pense aussi que ça investit encore plus Nicolas Boukhrief dans la musique de ses films."

    Budget et tournage

    Doté d'un budget de 4,5 millions d'euros, Cortex s'est tourné en banlieue parisienne, en 8 semaines, du 20 novembre 2006 au 20 janvier 2007. "Ce sont quasiment les mêmes conditions que pour Le Convoyeur, raconte le réalisateur. L'avantage de ce type de budget, conséquent, mais pas confortable, c'est qu'il vous laisse libre du choix de vos équipes aussi bien devant que derrière la caméra. Et comme ce n'est pas le type de salaires où ils font exploser leur compte en banque, vous savez égoïstement qu'ils sont là par intérêt pour le film. C'est pourquoi d'ailleurs l'équipe de Cortex est quasiment la même que celle du Convoyeur."

    Guillaume Canet pressenti

    Guillaume Canet était initialement pressenti pour jouer le fils de Charles Boyer. Il fut finalement remplacé par Julien Boisselier.

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