Un vieil homme aisé meurt en laissant à sa veuve des affaires parmi lesquelles se trouve un film de torture pornographique, dont la victime semble trépasser pour de bon... La petite mamie, inquiète, met un détective (Nicolas Cage, impeccable) sur le coup afin de savoir ce que son mari faisait avec cette vidéo et surtout si la jeune fille est réellement assassinée. 8 mm nous plonge dans l'insalubre trafic des vidéos sous opiacées, de maltraitance érotique, de sado-masochisme poussé à l'extrême, jusqu'au meurtre, pour des esprits pervers en exaltation, et il est impossible de ne pas être scandalisé en découvrant ce qui fait fantasmer certains... On suit l'enquête de bout en bout avec le plus grand intérêt, on plaint aussi la famille des victimes de ce genre de "casting" épouvantable, on aime beaucoup le duo Nicholas Cage et Joaquin Phoenix (un agent d'accueil dans un bar à sexe, forcément calé sur le sujet, qui aide le détective), et le final nous satisfait en tout point, entre
le rebondissement de la mort du jeune agent d'accueil, la résolution de l'enquête (le vieil homme avait commandité le porno-meurtre) qui entraîne le suicide de la gentille mamie bouleversée, les tueurs qui sont abattus dans la douleur qu'ils méritent
... Une catharsis à peine déguisée, qui nous fait passer par différentes émotions, et nous ravit
dans la punition finale des meurtriers
. Le sujet est vraiment original, cru, dur parfois à supporter (à ne pas mettre devant des yeux sensibles), mais vaut vraiment l'intérêt qu'on porte à cette enquête cauchemardesque. Glaçant d'imaginer que ce marché existe.