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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 7 août 2012
Daniel Auteuil est habitué aux rôles de looser depuis plus de 15 ans mais avec Olivier Marchal il franchit un pallier qui l’amène aux frontières de la dignité humaine un peu comme le « Bad Lieutenant » d’Abel Ferrara. Cet homme est brisé et traîne avec lui le sentiment de culpabilité d’avoir provoqué la mort accidentelle de sa femme et de sa fille. Marchal nous fait voir l’envers du décor, là où se retrouvent tous les fracassés de la police usés d’avoir fréquenté de trop près les basses fosses de la pègre lyonnaise. Devenu « border-line »,notre commissaire ne doit plus son maintien à flot qu’à quelques connaissances des temps glorieux bien entamées elles aussi. Nous avons vu la comparaison avec Abel Ferrara qui ancre les références de Marchal dans le cinéma américain des années 70. Le Calahan de Clint Eastwood est présent dès l’entrée avec la prise en otage du bus qui plutôt que d’éviter une catastrophe ou d’attraper un tueur obéit à l’abus de pouvoir d’un flic en déroute. Dans sa chute morbide mêlée d’une volonté de rédemption née de la volonté de protéger une jeune femme du tueur de ses parents libéré de prison, Auteuil entraîne avec lui son meilleur ami. Cette volonté rédemptrice n’est pas sans évoquer le « Travis Bickle » du Taxi Driver de Scorsese, encore une référence au cinéma américain. Dans le traitement formel du film notamment au niveau des dialogues voulus rares Marchal puise chez Melville. Auteuil comme le Delon du « Samouraï » est devenu une bête sauvage dans la jungle mais cette fois-ci la bête est blessée à mort et mouvements sont moins prompts face au danger qui rôde.Le casting est à la hauteur de la prestation d’Auteuil, notamment Gérald Laroche et Catherine Marchal. Ce troisième film de Marchal est de loin son plus maîtrisé et il conclut brillamment sa trilogie policière
Prévisible et ennuyeux! Dommage car le premier film était plus que prometteur! A trop vouloir donner dans le glauque, on tombe dans l'indigeste pur et dur, cliché sur cliché, guerre des polices difficilement crédibles mais surtout 2 histoires parallèles (trop) difficilement liées et dont l'intérêt aura du mal à nous garder éveillé. Depuis 36, nous sommes en droit d'attendre beaucoup, mais alors beaucoup mieux! Bref, une énorme déception!
Un polar bien noir, digne des meilleurs des années 70 et surtout des personnages travaillés profondement et avec justesse. Le sénarios est très suptile et terriblement accrocheur et La musique totalement envoutante. Bref, un très bon film du genre, A VOIR. 2 petits points anécdotique mais surprenant : on y retrouve tous les acteur de 36 quai des orfèvres et quasiment tous se déroule dans le département 13 (cf vhs) et aucun personnage n'a l'accent du sud !!
Olivier marchal est tout simplement devenu indispensable au cinéma francais, n'en déplaise à une certaine caste bien pensante et snobe. Merci encore ! c'est noir dur tres dur, mais le film finit sur une naissance! notre monde moderne est il finalement si different???? . A quant un nouveau tryptique.
Avions-nous tort de considérer Olivier Marchal comme l’homme qui allait faire renaître le polar en France ? La question nous brûle les lèvres après la projection de ce film, tant il semble à des années-lumière de son magistral 36 Quai des Orfèvres, sorti quatre ans auparavant. Exit son incroyable sens de la tragédie, MR 73 est tout ce que le film policier peut avoir de plus vulgaire. Mais on y reviendra... [...] Attachons-nous d’abord à l’unique élément défendable de ce film : le décidément très talentueux Daniel Auteuil. Car c’est malheureusement dans cette purge qu'il occupe l’un de ses plus grands rôles. Il y joue un être solitaire auquel la vie, ayant déjà enlevé la fille, veut maintenant prendre l'épouse. L’acteur, comme constamment sous les effets de l'alcool, transcende chacune de ses répliques. Le problème est qu'Olivier Marchal devait réellement carburer au J&B lorsqu'il écrivit le scénario. Principalement handicapé par une intrigue policière des plus inintéressantes, le réalisateur ne parvient à aucun moment à faire décoller son film. Pas même une seule seconde ! Et comme si cela ne suffisait pas, la direction artistique est vraiment risible – à moins que les locaux de la police ressemblent vraiment à une cave de pédophile, dans ce cas je vous prie de bien vouloir m’excuser. Au final, avec ses décors grossiers et tous les éléments malsains qui y sont incorporés – meurtres sordides, gros-plans (oui, au pluriel !) sur un accouchement, sang qui gicle sur le Christ –, MR 73 ressemble à un film de gosse. Celui d’un adolescent qui nous balance sa haine du monde en pleine face sans chercher une seule seconde à se justifier. Problème : Olivier Marchal est un grand garçon, et il serait temps de grandir... C'est dans la retenue qu'explose la rage. [Extrait de RedRoss.fr : site de critiques ciné]
C'est le film leplus boulversant, le plus hypnotique, et le plus émouvant qu'il m'ai été donné de voir. La réalisation est très soignée avec des images superbes, une tobalité grisatre désaturée qui confère une atmosphère fantomatique. Daniel Auteuil est ahurissant dans ce role incarnant à la perfection cet ange de la mort tourmenté qui semble en suspens dans ce monde. Olivia Bonamy est boulversante, elle a un visage magnifique, très expressif, avec un regard d'enfant qui colle à l'histoire et à son personnage. Quant à Philippe Nahon il est terrifiant, sa prestation m'a fait penser à celle d'Anthony Hopkins dans Le silence des agneaux, c'est la parfaite incarnation du mal. De plus, je trouve qu'avec cette ambiance fantomatique: des personnages toujours entre la vie et la mort, un Marseille en permanence sous la pluie et les ténèbres, et des décors rappelant une France médiévale (je pense notamment à la prison) faisant écho à la barbarerie du tueur, MR73 est une véritable curiosité cinématographique à la limite du fantastique. Ce que j'adore chez Olivier Marchal c'est cette volonté de divertir et de faire rever le spectateur quelquesoit l'histoire, c'est çà pour moi un vrai realisateur c'est une personne capable de vous emporter dans son univers, de vous faire ressentir ses émotions meme si le film est très glaucque. En effet, on voit que les flics du film roulent dans des grosses bagnoles américaines, ont des costards qui claquent, des grosses montres qui brillent. Beaucoup lui ont reproché de ne pas etre réaliste mais ces personnes ont rien compris au cinéma, ce qui compte c'est que le film en jette grave. En tout ca, je sais qu'Olivier Marchal est un des plus grands réalisateurs et qu'ont n'a pas fini d'en entendre parler et c'est tant mieux!
Il faut l'avouer, MR73 mériterait la Palme d'Or du film français le plus glauque de l'année ! Mais cette surenchère de tableaux sombres, noirs, limite du sordide peut vite vous mettre mal à l'aise si vous êtes bien entrés dans le film. Quand la fin du film est arrivée, et que les lumières se rallument, on en est presque soulagé ... Rien à redire sur la prestation de Daniel AUTEUIL qui reste un très grand acteur
Dans cette virée désespérée au tréfonds de la laideur humaine même si l’histoire est inspirée de faits réel, MR 73 donne vraiment l’impression de verser dans la surenchère pour noircir le tableau, à l’image de la déchéance de son flic alcoolo dépressif. Au risque de s’y perdre, le réalisateur semble avoir mis une telle couche de noirceur pour rentrer dans le vif du sujet de la tragédie humaine que presque tout en devient souvent ridicule que ce soit dans l’intensité de la dramaturgie qui tourne finalement au pathos ou bien dans le non esthétique, à l’image du QG crasseux des flics ou l’état des prisons sorti tout droit d’un temps révolu. On peut regretter aussi que l’histoire ne fait pas assez évoluer les sentiments des personnages apparaissant souvent comme stéréotypés tout comme l’opposition entre le flic de la vieille école et son collègue arriviste donne l’impression du déjà vu maintes fois ailleurs. Egalement, dans ce film dont les rebondissements sont assez faibles et finalement décelables, on pourrait mettre en avance l’interprétation de Daniel Auteuil assez crédible en flic lâché par sa hiérarchie mais malheureusement l’histoire en faisant trop, caricature aussi son personnage rongé pas ses démons, en quête de rédemption. Désolé ma critique est à l’image du film même si celui-ci se conclut par une lueur d'espoir.
...j'ai ressenti le besoin de sortir au plus vite du cinéma pour voir le soleil à la fin de la séance... Quelle horreur: je suis en général quelqu'un d'assez optimiste et là je dois dire que je suis sorti effondré: TOUT dans le film est noir et négatif. à part peut être le chat qu'auteuil recueille. si c'est la vie qu'a vécu tony marshall je le plains. beaucoup.
ceci mis à part... non, en fait on ne peut pas le mettre à part, le scénar n'est pas mauvais, c'est un retour aux sources du film policier, la violence en plus, la conséquence directe étant que l'on a souvent une longueur d'avance sur le scénar. fans d'ocean's eleven, passez votre chemin.
l'intérêt que je lui trouve, à part la performance des acteurs, c'est sa capacité à nous faire désespérer de l'humanité.
Noir vraiment sombre!!!! Ce qui pèse un peu sur le film! Ce jour là je n'avais pas besoin de broyer du noir mais plutôt de me divertir.....A vous de savoir ce que vous voulez regarder!!!