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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 janvier 2008
4 étoiles pour un film choc. Ce film me donne des frissons tant il me met mal à l'aise.
Je ne comprends pas que tant de gens n'aient pas compris le film...
Visiblement il ne sert à rien de relancer un débat. Tout ce que j'aime dans ce film a déjà été dit...
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen Art 35 : Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs...
Film coup de poing, "Ma 6-T va crack-er" l'est assurément. Pendant un peu plus d'une heure, le film s'emploie avec réalisme à décrire la vie de jeunes adultes dans une cité parisienne, la violence entre clans, les rêves inatteignables d'un avenir sans espoir, les tensions avec la police. Jean-François Richet s'en serait tenu à ce simple constat, son film aurait été intéressant, même poignant par instants. Mais la dernière demi-heure éclaircit totalement la position du cinéaste par rapport à son histoire : du côté des aimables jeunes délinquants qui doivent donc se révolter contre les autorités, décrites comme des fascistes – difficile de se remettre de ce travelling avant sur l'écusson "Police nationale", comme pour montrer le Mal en personne. Richet enfonce le clou dans les dernières minutes en filmant un meurtre injustifié de policiers sur des jeunes banlieusards et tente de valider son idéologie infecte en convoquant l'article 35 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." Le problème, c'est que Richet ne montre à aucun moment de manière objective et lucide en quoi le gouvernement, ou la police, violerait les droits de ces jeunes désœuvrés. Le cinéaste, emporté par sa colère, passe à côté d'un rapport de force beaucoup plus complexe qu'il ne l'imagine et signe un film "révolutionnaire" d'extrême-gauche dangereux dans le sens où il prend la forme d'un appel revendiqué à la haine.
Une production Actes Prolétariens distribuée par TF1... Remerciements à Karl Marx et Jean-François Copé, à Lénine et Dieu... De contradictions, "Ma 6-T va crack-er" en est rempli. Mis en scène en 1997 dans des conditions très délicates (quelques soucis avec la censure) par un Jean-François Richet se voulant dénonciateur (marrant de le voir tenir des propos pareils sachant qu'il a depuis retourné sa veste en devenant réalisateur pour les grosses pontes d'Hollywood) mais surtout caricatural. Pour lui, la banlieue n'abrite que des règlements de comptes entre bandes rivales, des affrontements de petites frappes cognant sans réfléchir, parlant en "niktareum" mais aimant quand même les filles qu'ils traitent tous plus ou moins comme des tasses-pé. En fait, on a l'impression en regardant ce film de voir défiler les mêmes âneries que dans le rap made in Skyrock : en gros, on est là pour tout péter quoiqu'il arrive. Le gros problème, c'est que Richet ne démontre pas ici une maturité supérieure à celle d'un gamin de 13 ans se croyant dans un clip : la preuve, c'est qu'il alimente sa mise en scène de larges mouvements de caméra inutiles, de coupes incessantes au point d'en devenir stressantes, d'extraits d'instrus hip-hop n'ayant aucun rapport avec le sujet et qu'il manifeste une véritable complaisance voire adoration de la violence dans tous ses états. Si les jeunes cassent tout, c'est parce que la société les manipule : pourquoi pas, si seulement la réflexion était un minimum poussée et ne s'en tenait pas à d'affligeantes banalités. Enfin, clichés à tous les étages avec cette bande de petits loubards que ne renierait pas Jean-Pierre Pernaut (dans son objectivité) face à des flics tous méchants tous racistes (voyez, manichéisme des deux camps, c'est beau l'analyse sociale !). Ca ne vaut pas un rond, le souffle révolutionnaire est absent (malgré la citation d'Eisenstein au générique) et Virgine Ledoyen est risible (il y a eu changement de bord depuis !). Douteux et mauvais.
Film particulier, pour les uns : pure chef d’œuvre, pour d'autres : énorme échec cinématographique. Plus qu'une question de gout je pense que l'on assiste à un véritable clivage des mentalités, chaque spectateur à déjà une vision intrinsèque de la banlieue qui colle ou non avec celle du film. Je ne veux pas tomber dans le cliché bateau des bobos qui se répugnent du tableau dresser par cette œuvre ou des caïras qui se reconnaissent dans la cruauté des événements qu'il relate. Pour ma part j’écris cette critique en écoutant le titre d'IAM présent dans le film, et si il y a bien une chose sur laquelle nous pouvons nous accorder, après tout, c'est sur le remous, l’émoi, la fièvre, le bouillonnement, l'agitation, l’anxiété. Autant d’émotions qu'il nous est inutile de nier avoir ressenti et, tandis que chaque note de piano raisonnent encore en moi, si c'est ainsi que l'on doit raisonner alors ce film est un incontestable succès.
beaucoup de critique négative, ce film est sorti aprés la haine donc beaucoup de gens font trop le rapprochement, pour ma part g trouvé ce film pas mal
Pourquoi avoir voulu faire encore et encore des films sur la banlieue, il y en a tellement. Il est loin de De bruit et de fureur ou de La haine . Ce film est complètement stéréotypé. Heureusement Richet à su réussir sa carrière après. vraiment mauvais
Une vision radicale de la vie des cités françaises supportée par des choix artistiques judicieux et par une réalisation nerveuse qui exprime la violence des situation avec beaucoup de réalisme. 16/20
J'ai vu un film... qui utilise les codes du documentaire, et qui laisse un sale goût de malaise dans la société.. Autant de jeunes qui sont laissés à l'abandon alors certes par la collectivité mais aussi par leurs parents, par leurs proches, et également par eux-même... Cela dit comment se développer "droit" lorsque l'on n'a ni exemple, ni tuteur, ni modèle ?... en tout cas, les qualités du films ne résident pas dans la beauté des images ou de la musique, mais bien dans la noirceur et la manque d'avenir de ces personnages... Idée aux producteurs : Et si on réalisait une suite 15 ans après ? Où sont ces jeunes aujourd'hui ? En prison ? en Afghanistan ? Marié ? Au travail ? Au chômage ? Comment sont leurs enfants ? Y-a-t-il un espoir de se dire qu'une fois les conneries de jeunesse passée la vie reprend le dessus, ou est-ce que leur vie d'aujourd'hui n'est que le prolongement de leurs conneries d'hier... En tout cas, ce genre de film fait bien plus peur que les films de vampires, de monstres et loups-garous...
Un film qui ne vieillit pas, qui traite encore de problèmes, de mal-être encore présents. La ghettoisation qui mène à la colère, à la haine, à la violence...Voici ce qui nous est présenté dans ce film. Et cela est admirablement bien réalisé. Des images choquantes, révoltantes mais qui ont un sens profond. Un film vrai, simple mais très efficace!
Clairement inférieur à "La haine" (indétrônable) pour rester dans le registre (Jean-Francois Richet a d'ailleurs surement tenté de surfer sur le succès de ce dernier), "Ma 6-T va crack-er" s'en sort tout de même assez bien en présentant le quotidien des jeunes banlieusards, leur comportement, leur haine, leur révolte...l'effet documentaire pourrait limite se faire ressentir, s'il évitait de tourner un peu trop en rond en se dirigeant nulle part.
Sociologiquement intéressant, bien que d’un point de vue sociologique il y aurait mieux à raconter sur le sujet « ghetto »! Mais c’est un film à voir au moins une fois malgré les clichés et le scénario simplet.
Plus visuel que La haine, mais moins drôle et moins bien écrit. Jean François Richet sort un très bon deuxième film sur la banlieue, et montre une histoire captivante et plus réaliste que celle de Mesrine. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Un film d'utilité public s'ouvrant comme ça a rarement été le cas à la banlieue. Il a cependant esthétiquement bien vieilli mais est encore plus aujourd'hui d'actualité.