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Un visiteur
4,5
Publiée le 20 juin 2018
Dans le théâtre de Tennessee Williams, les sentiments et les comportements humains deviennent souvent les moteurs de l’action. Dans ce cas-ci, c’est autour du mensonge que les personnages prennent forme et que l’histoire se bâtit. Le dégout que Brick ressent pour Maggie repose sur le fait qu’il croit qu’elle lui cache la vérité et qu’elle a couché avec son ami Skipper afin de briser la relation spéciale qu’il entretenait avec lui. La famille de Gooper qui se montre remplie d’amour et de compassion pour le père n’espère au fond qu’il crève pour mettre la main sur sa richesse. En contrepartie, le père ne refoule rien au point de devenir un bulldozer qui écrase tout sur son passage tant ses compétiteurs que ses proches. Le spectateur assiste à ces guerres relationnelles en étant à la fois voyeur et arbitre. Finalement on sort de la projection admiratif devant le travail des créateurs impliqués. Élizabeth Taylor est comme dans un aquarium dans l’univers de Tennessee Williams puisqu’elle possède toute l’intériorité et la folie qu’il exige. Burt Ives qui a interprété le personnage à la scène rempli l’écran de manière effrayante. Les propos qu’on lui met dans la bouche sont si dévastateurs qu’on a l’impression que c’est le comédien qui en met trop. La beauté de Paul Newman en fait une icône dans lequel se glisse ses personnages. Pas étonnant que Maggie désire si passionnément son Brick au point de vouloir briser la relation homosexuelle qu’il entretenait avec Skipper... et que les producteurs ont décidé de taire par censure. L’art de traiter du mensonge par le mensonge!
Un film de Richard Brooks (1958) avec Paul Newman et Elizabeth Taylor d'après une pièce de Tennessee Williams. Une magnifique direction d'acteur, une critique féroce de certaines familles américaine (ah, cette belle fille et ses cinq mouflets insupportables !) On finit par comprendre que le thème est le mensonge, mais tout cela est bien long , bien bavard, assez pesant et peu passionnant (de plus le changement d'attitude de Paul Newman est loin d'être démontré clairement !).
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4,0
Publiée le 13 février 2012
Saisissant et intelligent psychodrame qui èvite magistralement le thèâtre filmè grâce à d'excellentes idèes de mise en scène de Richard Brooks (la course de haies de Paul Newman dans le stade vide est admirable), "Cat on a Hot Tin Roof" raconte les tourments d'une jeune femme nègligèe par son mari, au sein de la famille de celui-ci, une tribu bruyante et vulgaire du sud des Etats-Unis! La pièce de Tennesse Williams adaptèe à l'ècran permit à la sublime Elizabeth Taylor d'exprimer avec sincèritè le dèchirement qu'elle èprouvait au fond d'elle-même d'avoir perdu son mari, Mike Todd, en transposant ce sentiment dans le personnage tourmentè de Maggie la Chatte! Frustration, dèsir, colère, Liz donne le meilleur d'elle-même, en hommage à celui qui lui avait accordè sa confiance et son amour! Liz n'avait pas terminè le film quand Mike Todd disparut! Son chagrin, les calmants qu'on lui administrait pour lui èviter de porter atteinte à sa propre vie, lui interdisaient de paraître sur le plateau où elle aurait ètè incapable de jouer! Le film se fit malgrè tout et remporta un ènorme succès avec 6 nominations à l'Oscar! Paul Newman, magistral objet sexy abîmè avec sa jambe dans le plâtre, face à Liz Taylor, d'une beautè à couper le souffle (la scène au cours de laquelle elle ôte ses bas est d'anthologie), sont les "hèros" de ce superbe règlement de comptes familial des annèes 50! A noter que l'interprètation globale et sans faille (seconds rôles compris comme Judith Anderson et surtout l'immense Burl Ives) est tout à fait exceptionnels! Un grand film...
J'ai adoré ce film de Richard Brooks. Un drame d'une grande puissance sous des airs de musique jazz parfaitement interprétés par de très grands acteurs. Paul Newman, un de mes acteurs préférés joue ici un de ses rôles les plus marquants, il est magistral dans son personnage d'homme tourmenté devenue alcoolique et rejetant sa femme. Elizabeth Taylor est également géniale et signe aussi un de ses plus grands rôles avec Maggie la chatte, une femme repoussée par son mari. N'oublions surtout pas Burl Ives qui n'a bien sûr pas le magnétisme à l'écran du duo Newman/Taylor, mais qui est vraiment brillant dans le personnage du père fortuné. La première fois que je l'ai vu, j'y ai repensé pendant pas mal de temps, je l'ai revu et j'ai encore plus aimé. Inoubliable.
"Cat on a hot tin roof" adaptation de la pièce de Tennessee Williams est un vrai régal. On y suit les disputes entre Maggie et Brick, à cause du suicide de l'un des amis de ce dernier, pendant l'anniversaire du patriarche de Brick et en présence de son frère et de la femme de ce dernier. Quelques rebondissements parfois inattendus viendront compléter ce film théâtral. A cause la censure de l'époque, le scénario a été un peu modifié (notamment sur les doutes d'homosexualité de Brick), mais il ne change en rien la qualité du film. Les dialogues sont particulièrement bien écrits et sont souvent savoureux, marrant et parfois dramatique. On ne s'ennuie jamais, l'histoire est captivante et on est pris entre trahison, loyauté, amour ou encore regret, sans jamais être caricatural. Emmené par une Elizabeth Taylor fabuleuse (dont la scène d'ouverture où elle enlève doucement ses bas restera dans les mémoires) ainsi qu'un très charismatique Paul Newman qui donne tous deux une force supplémentaire au récit. Un très bon film, captivant, et qui arrive bien à osciller entre la dramaturgie et quelques touches d'humour.
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1,0
Publiée le 14 juin 2021
C'est ce qui passait dans un film pour adultes dans les années 1950 Elizabeth Taylor se promenait en sous-vêtements pendant que Paul Newman ruminait sombrement quelque chose sans que personne ne puisse savoir quoi. Peu de films datent aussi mal que celui-ci et peu de films de cette décennie illustrent ses afflictions de manière plus frappante que La Chatte sur un toit brûlant. Lancé a environ 10 décibels trop haut pour que le public puisse confondre un discours fort avec un jeu d'acteur supérieur. Le résultat est plus ennuyeux que stimulant ou même divertissant. Ce sont deux heures de bruit et de fureur qui se résument finalement au plus banal des messages les garçons ont besoin de l'amour de leur père. Et combien transparents sont plusieurs des personnages en particulier le clan des sans-culottes qui font paraître même un Western de serie B sophistiqué en comparaison. Seul Newman parvient à s'en sortir avec une dignité professionnelle intacte. Le fait qu'un grand nombre de nominations aux Oscars soient allées à ce film de bavardage surchauffé prouve une fois de plus que les récompenses sont plus des investissements plutôt que des inventions artistiques...
"La pauvreté n’est rien quand on a 20 ans, mais quand on est vieux, il faut de l’argent » Un huis clos familial qui n’est pas sans rappeler « Festen ». Chacun expose ses griefs personnels autour d'un père qui va peut-être mourir mais l’amour de cet homme pour son fils prend toute la place. Une pièce de théâtre filmée avec des dialogues superbes (la vérité, c’est les rêves qui ne se réalisent pas), une magnifique mise en scène et quels acteurs…..
J'ai eu du mal à le visionner. Les chants des enfants sont vite insupportables et trop présents. Le film est bien trop lent. On voit très vite le délaissement de la femme mais l'histoire est peu passionnante et difficile à suivre sans longuement s'ennuyer malgré le sérieux du jeux des acteurs. Sérieux mais peu savoureux.
Adaptation de la pièce de Tennessee Williams qui vaut surtout pour son face à face entre 2 monstres sacrés Elizabeth Taylor & Paul Newman au sommet de leur art. Un véritable classique brillant aux dialogues cultes même si le thème de l'homosexualité de Brick est occulté par rapport à la pièce.
Tennessee Williams, auteur de la pièce de théâtre Un Tramway nommé désir, a vu sa pièce "Cat on a Hot Tin Roof" être adaptée au cinéma par Richard Brooks en 1958. Une très belle adaptation, poignante et dure, celle d’une famille en conflit, au moment où le patriarche, atteint d’une tumeur va passer l’arme à gauche. D’un côté, il y le cadet, qui refuse avec obstination de revoir son père et de lui parler et d’un autre, il y a l’aîné, qui agit avec sa femme comme des hyènes afin de pouvoir s’approprier la riche plantation que possède le père. Alors que le patriarche fête son anniversaire avec toute la famille, la tension commence à monter au fur et à mesure, tout d’abord entre le très beau couple incarné par Elizabeth Taylor & Paul Newman, puis au moment où le père et le cadet (Burl Ives & Newman) s’affrontent, enfin, pendant que le reste de la famille débat sur la succession des terres. Un huis clos où la tension est quasi constante, sans relâche, où coups bas et méchancetés sans oublier les mensonges ne sont là que pour créer cette atmosphère pesante et si complexe à décrypter. Les interprétations sont magistrales, à savoir celles de Taylor & Newman, ce dernier étant accusé à tort d’être homosexuel (dans la version cinématographique, l'homosexualité de Brick est mise de côté au profit du renforcement du conflit familial et de la relation père-fils). Quant à Elizabeth Taylor, surnommée dans le film Maggie "La Chatte", elle incarne cette féline prête à tout pour avoir un enfant de l’homme qu’elle aime. Sa tenue vestimentaire, sa beauté flagrante font qu’elle est (comme il est dit dans le film) cette chatte sur un toit brûlant, entre les tensions qui n’en finissent jamais et cette inlassable amour envers l’homme qui la rejette. Car la fin nous réserve bien des surprises, avec un happy end de rigueur auquel on ne croyait plus. La Chatte sur un toit brûlant (1958) est et restera l’un des plus beaux films du regretté Paul Newman, d’une si grande justesse et sincérité !
Drame très théâtral, "Cat on a hot tin roof" aborde surtout les relations dans une famille bougeoise du sud des Etats-Unis, à travers un couple déchiré et un patriarche mourant. Les interprétations de Paul Newman et Elizabeth Taylor sont superbes, le thème est traité de manière assez crue pour l'époque et l'atmosphère en huis-clos renforce les propos du film, cependant la fin semble un peu trop optimiste. De plus, il est dommage que le sujet de l'homosexualité n'ait été qu'effleuré par le réalisateur (censure oblige...). Néanmoins, très bon film.
Un pur chef d'oeuvre !!! Vraiment à la hauteur de sa réputation ! Le film est génial, un pur drame psychologique qui lave son linge sale en famille et où la solitude de certains ne se ressent jamais aussi bien qu'au contact de certains autres. Tout se fait avec subtilité, sans arrogance démonstrative de la part du réalisateur ni des acteurs. Un film très noir et pesant parfaitement incarné par Paul Newman en alcoolique dépressif, beau gosse déchu. Quelle performance de sa part..! d'une justesse implacable qui va à l'essentiel. La profondeur de son regard en premier lieu mais l'ensemble de sa performance est magistrale, celle d'un très grand ! La sublime Liz Taylor est aussi excellente tout comme Burl Ives ou encore Judith Anderson, (après Rebecca d'Hitchcock, Laura de Preminger entre autres, encore un chef d'oeuvre à son actif). L'histoire et son déroulement sont aussi de très grande qualité. Un film qui tient ses promesses et m'est resté dans la tête plusieurs jours
Grâce à des dialogues finement ciselés, ce huis clos familial met en exergue les relations conflictuelles faites de rancœur et de fiel entre des proches dont les joutes permettent une critique sociétale virulente par son dépit et ses désillusions. Portée par un casting pleinement impliqué cette adaptation de Tennessee Williams n'édulcore l'homosexualité de Buck que si on ne parvient pas à lire entre les lignes tout en optant pour un parti pris défendable, à savoir l'exploration des liens entre père et fils et un final à l'optimisme discutable puisque les motivations du couple principal mêlent divers aspects, du plus noble au moins reluisant. Une satire dramatique dense et implacable.