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L'homme sans nom
155 abonnés
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3,0
Publiée le 2 novembre 2024
Ce remake d'un film des années 50 que je n'ai pas encore vu est plus gore que flippant, avec une palette d'acteurs intéressant. Assez vite oublié cependant, notamment les personnages un peu stéréotypés, et hormis peut être les scènes de transformation des êtres humains sous leurs cocons, à éviter pendant le dîner.
Excellent début pour ce film qui installe lentement son atmosphère inquiétante. Ce remake est à la hauteur de son modèle malgré des effets (zooms, vues subjectives) datés. La deuxième heure est davantage oppressante. La construction du récit est parfaite. Bon, mai tenant, de là à parler de chef d'œuvre, il y a un pas que je ne saurais franchir.
Bien que délaissant la portée symbolique du récit, cette nouvelle adaptation instaure parfaitement un climat anxiogène grâce à ses choix de focalisations ainsi qu'à son utilisation magistrale de la bande-son, permettant à la tension d'augmenter pas à pas pour proposer un réel suspense survivaliste, porté par un pertinent casting (jusque dans de petits rôles en forme de clins d'oeil à l'oeuvre originelle). Osant montrer la transformation (répugnante) des cosses, la réalisation ajoute une touche de pure horreur d'autant que la nature faussement pure devient le médium de l'anéantissement de la race humaine. Et que dire de cet ultime cri, inoubliable! Un remake qui réussit à se distinguer de son inspiration sans la renier!
J'ai aimé l'ambiance paranoïa omniprésente mais ce film a beaucoup trop vieilli, plus rien n'a vraiment de sens ni de pertinence aujourd'hui, selon moi... Comme beaucoup de films SF de l'époque, c'est obsolète à beaucoup de niveaux. Heureusement Donald Sutherland est là, toujours la grande classe. La scène de fin m'a glacé le sang.
Original voire bizarre, mais un film d'épouvante qui vieillit bien convenons que c'est rare et c'est fort plaisant. Les acteurs s'en sortent bien, le scénario est original et le dénouement inattendu. À voir.
Intéressant de voir comment selon les époques l invasion des profanateurs montrent des peurs différentes. Cette version de 78 l est d autant plus qu elle apparaît comme un miroir inversé des peurs d aujourd hui. Cette variation nous montre des personnages assez lambda qui ont peur de tomber dans un monde uniformisé alors qu aujourd hui ont aurait des personnages très individualistes et marqués en apparence qui auraient peur paradoxalement de ne pas faire partie d un groupe. Le suspens est très bien monté et le film bénéficie d un superbe casting. Prenant et jouant bien sur son atmosphère pesante c est peut être la meilleure version de cette histoire.
C’est officiel, je préfère cette version de Kaufman que celle des 50’s. L’angoisse est palpable ici, la trame du métrage est dérangeante et terrifiante et la qualité des images appuie cette sensation malaisante. Ça met un petit moment à se lancer vraiment mais une fois l’intrigue véritablement partie, on enchaîne les moments d’angoisse, la sobriété du métrage étant un vrai bon point. Et d’autant plus d’ailleurs que lorsque des effets spéciaux apparaissent (de bonne qualité) l’effet est décuplé. C’est clairement effrayant et la dernière partie met vos nerfs à rude épreuve. Le casting est également intéressant avec en tête un Donald Sutherland efficace dont on n’oubliera pas de si tôt le cri lors de l’ultime plan …
Magré ses 45 années, Invasion of the body snatchers, deuxième adaptation cinématographique du roman éponyme de Jack Finney, n'a pas pris trop de rides. On ne pourra pas en dire autant de Jeff Goldblum et de l'immortel Donald Sutherland que je découvrais plus jeune avec un film du même acabit qui m'avait lui aussi visuellement marqué : Les maîtres du monde. J'étais jeune et facilement impressionnable face au rendu visuel de ces êtres venus d'ailleurs mais aujourd'hui, je ne le suis plus. Ce qui me touche maintenant, c'est l'ambiance et sur ce point, on peut dire que la première heure du film de Philip Kaufman a un peu pris du plomb dans l'ailes avec les années. Certes, la menace insidieuse prend doucement ses quartiers et très vite, on assiste à ce grand remplacement qui transforme vos êtres chers en objets organiques inexpressifs mais j'avoue avoir suivi tout cela avec un certain détachement, la faute je pense aux années passées et au thème maintes fois usités qui trouve malgré tout toujours une résonnance avec l'époque. Si aujourd'hui j'y ai vu la résistance des libertés individuelles et de la pensée multiple face au conformisme de masse, on y distingue clairement les messages politiques d'une autre époque, de l'ennemi communiste à l'autorité dictatoriale. Mais ce serait mentir de dire que le film ne sait traverser les époques que par son message. Car dans sa deuxième partie, lorsqu'enfin le mécanisme de substitution prend vie sous nos yeux, il se fait dérangeant et marquant et le récit prend une direction inattendue. En effet, les histoires d'invasion extraterrestres tournent généralement très vite à l'affrontement, à l'idée de résister coûte que coûte pour soit et pour l'humanité, à chercher la faille chez nos envahisseurs même lorsque tout semble perdu pour finalement, à grands coups de musiques héroïques, inverser la tendance. Pas là ! Philip Kaufman choisit d'exploiter pleinement le sentiment d'angoisse qu'il fait naître en se limitant à 4 individus et le film se pare d'un pessimisme de tous les instants à rebours de la fin "heureuse" du livre. La fuite de nos héros ne devient finalement qu'une lutte pour retarder l'inévitable et chaque acte de bravoure se fait immédiatement insignifiant face à la menace grandissante.
Après tant d'années, voilà donc un film qui sait offrir un contre-pieds involontaire et qui ne manque pas d'images puissantes et dérangeantes pour doucement faire suffoquer ses personnages à mesure que l'étau se resserre, sans aucune possibilité de salut.
L'éclosion des hommes-cosses, le chien hybride, les visages déformés par le cri d'alerte strident, bouche en forme de O et regards exorbités qui trouvera son paroxysme dans l'expression finale de Donald Sutherland, sont autant de passages qui ne laissent pas indifférents.
« L’invasion des profanateurs », version Kaufman, adopte une stratégie narrative qui peut paraitre surprenante et qui se révèle contre toute attente largement payante, à savoir le choix de porter une démarche explicative du phénomène surnaturel tout en ne cédant pas à l’effroi qu’il procure. Le prologue donne le ton en montrant très précisément le trajet de cette entité venue de l’espace qui va se déposer sur les végétaux pour accoucher d’une espèce parasite et influençable. Par la suite, le phénomène de duplicité des corps couplé à une absence d’émotions – en somme, un corps privé d’âme – sera lui aussi expliqué à la fois par les personnages et par les images dévoilant progressivement ce processus de remplacement des êtres humains par les extraterrestres. Le risque d’opter pour un scénario aussi limpide est justement d’anéantir la part de mystère qui mettrait le spectateur dans une zone inconfortable ; or, c’est parce que Kaufman assume la dimension littéralement tragique de son récit, elle-même relayée par une mise en scène qui met en évidence la paranoïa et l’horreur de l’action, que la peur se développe. À ce titre, toute la première partie du film insiste brillamment sur le caractère indéfini des personnages dans le cadre en laissant la question ouverte sur leur humanité ou leur « étrangeté », dans une mise en scène qui n’est pas sans rappeler les films de complot de ces années 70. Une fois révélé le système de duplication corporel, très cronenbergien dans sa facture plastique, le film est légèrement moins passionnant car plus vite tourné vers l’action et un suspense moins opérant dans la mesure où l’on comprend vite que l’issue ne saurait être favorable aux personnages principaux. Il n’en demeure pas moins que Kaufman trouve le bon ton – mélange d’empathie et d’objectivité froide – pour filmer jusqu’à un dernier plan glaçant la fuite désespérée de personnages tentant de sauver ce qu’ils peuvent de leur humanité. Entre efficacité rythmique et virtuosité scénique, le film trouve ainsi un équilibre qui captive de bout en bout.
Deuxième adaptation cinéma du roman de Jack Finney (classique de l'horreur/fantastique) et donc premier remake du film de Siegel, "L'Invasion des Profanateurs" de Philip Kaufman fonctionne à la fois comme un film d'horreur, qui adapte assez correctement le roman malgré des variations (métier du héros, époque de l'action et, surtout, l'action, ici, se situe dans une grande ville plutôt que dans une petite ville de province sans histoires), et comme critique de la société américaine des années 70, égocentrique au possible, et assez superficielle. Donald Sutherland est génial dans le rôle principal (sa première scène, dans les cuisines d'un restaurant - il joue un contrôleur sanitaire dans le film - est assez drôle), et on trouve aussi au casting Brooke Adams, Jeff Goldblum, Leonard Nimoy et Veronica Cartwright. Casting intéressant, donc (voir Nimoy sans ses oreilles pointues de Spock fait toujours son petit effet). Quelques scènes sont absolument géniales, comme quand Sutherland explose une cosse à coups de rateau, et évidemment le final. Ah, ce final... Là aussi, une variation importante avec le roman, mais ça fait du bien de varier, des fois. A noter que Kevin McCarthy, acteur principal du premier film, joue un petit rôle qui le rapproche de celui qu'il tenait dans le film de Siegel (qui, lui aussi, fait une courte apparition en chauffeur de taxi) : il gueule "ils arrivent ! ils arrivent !", au début du film, comme il le faisait à la fin du film de Siegel. Petit détail sans importance au final, mais qui, quelque part, valide ce remake, belle réussite du genre, et, clairement la meilleure version cinéma du roman de Finney, selon moi du moins (la première est trop ancrée ''lutte anti rouges'', trop politisée, pour être honnête, et Finney n'a jamais voulu faire un roman politisé)..
Excellente ambiance glauque, effets pratiques très bons, la musique de même, plusieurs scènes et plans vraiment marquants, avec une mise en scène de qualité notamment sur les scènes en extérieur et/ou en mouvement, cadre réaliste donnant une urgence assez énorme à un concept vachement intéressant, car même si en soit il est assez basique sur ses grandes lignes, il offre plusieurs niveau de lecture et une certaine profondeur qui ajoute quelque chose de plus au récit. Quand j'y pense le tout fait bien Cronenbergien. Seulement quelques petites baisse de rythme assez gênante quand même, mais sinon c'est un très bon film de SF horrifique.
Qu'est ce que ce film m'a fait peur gamin quand je l'ai vu à la téloche ! Et oui je suis vieux ;-). Je n'ai découvert que plus tard qu'il s'agissait du remake du film de 1956, mais quel remake ! P.Kaufmann nous entraîne petit à petit dans la psychose des protagonistes du film, à savoir qui est qui ! Le casting (l'excellent Donald Sutherland notamment !) est juste impeccable, la narration juste et sans parler d'une photographie juste parfaite. L'invasion des profanateurs est depuis devenu un classique et ce n'est pas pour rien, le Body Snatchers d'Abel Ferrara essayera d'atteindre le niveau d'angoisse de cet opus, mais en vain malgré des qualités certaines. Conseil d'un vieux, vous devez voir au moins une fois ce film ! PS: Alex Garland s'est fortement inspiré de ce film pour son très mauvais Annihilation avec N.Portman. On y retrouve l'essence de l'histoire des profanateurs de sépultures, et donc du remake de Kaufmann, à savoir un clonage du 3eme type, mais Garland n'a pas su retranscrire cette peur indicible que Kaufmann a lui maîtrisé.
Film qui a plutôt mal vieilli Mais l'histoire est prenante et angoissante. On se met à la.place des protagonistes face à une invasion inaltérable. Bon film de science fiction.