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Gérard Delteil
203 abonnés
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3,0
Publiée le 27 novembre 2013
Un peu déçu par rapport aux critiques dithyrambiques qu'on peut lire de ce film. Certes, Bogard est comme toujours excellent et son personnage d'homme violent incapable de maîtriser ses pulsions est crédible. Mais le scénario est prévisible et comporte pas mal de temps morts. Les personnages secondaires, tel celui de l'imprésario, sosie de Woodie Allen, sont irritants. Certaines scènes et dialogues sont réussis, d'autres fleurent le remplissage. Quant à la satire d'Hollywood, on a fait tellement plus méchant depuis qu'elle présente peu d'intérêt. Ajoutons que l'intrigue policière n'a visiblement pas intéressé le réalisateur qui l'a traité par dessus la jambe. Au final, un film qui oscille entre le noir et le mélo et ne mérite pas, à mon avis, de figurer parmi les grands films de Bogard.
Je dois avouer que je ne m'attendais pas à une si grande claque ! A la fois un drame et un film noir, teinté de romantisme, fatalité, enquête policière ou encore analyse de personnages complexe "Le Violent" ou "In A Lonely Place" de Nicholas Ray s'avère une très grande réussite. Le scénario est très bien écrit, nous faisant suivre un scénariste de Hollywood accusé de meurtre mais sa voisine est capable de lui fournir un alibi. Peu à peu une liaison va commencer à naitre en les deux et on va suivre son évolution entre passion, terreur, doute ou encore violence. Les personnages sont bien écrit et notamment celui du scénariste dont l'immense Humphrey Bogart permet d'en ressortir le coté névrotique et autodestructeur et devient même terrifiant lors de certaines scènes. Les dialogues sont tranchants et subtil et la tension et le suspense montent peu à peu avant de nous offrir une excellente fin qui nous prend littéralement aux tripes lors des dix dernières minutes. L'atmosphère est à l'image du sujet du film, triste et sombre et ce côté noir est doté d'une mise en scène virtuose de Nicholas Ray, bénéficiant aussi d'une superbe photographie. Et le film contient parfois de belles touches de poésie et de romantisme. C'est aussi un film subtil et intelligent qui nous montre parfois que l'innocence et la culpabilité ne sont pas délimitées par la simple justice, notamment dans l'intimité des gens. En plus d'un Humphrey Bogart comme souvent immense, les autres rôles sont impeccable et notamment la belle Gloria Grahame. Un chef d'œuvre comme Hollywood n'en produit plus depuis longtemps, un genre de film qui a malheureusement disparu, un très grand film noir, très sombre et qui arrive à être poignant, subtil, violent et fascinant. Du vrai et du grand cinéma.
Je ne connais pas bien Nicholas Ray, j'avais juste vu la Fureur de vivre, qui est loin d'être mon film préféré, mais malgré tout j'en attendais quand même pas mal de ce film avec Bogart. Déjà Bogart, encore une fois est la classe incarnée, la scène d'introduction permet tout de suite de bien cibler ce personnage, violent, borderline… Et c'est jouissif. C'est un très beau film, au final qui est juste excellent et change des habituelles productions du genre, le film n'a pas à rougir de la comparaison avec d'autres grands films noirs. Une photographie splendide, le noir et blanc est vraiment capable de très belles choses lorsqu'on sait bien l'utiliser, des acteurs qui sont justes excellents, et puis une histoire menée d'une main de maître par Ray. On est comme happé par ce personnage d'écrivain has been qui aime la castagne. Il y a une réelle fascination pour le personnage, mais on est pas comme dans certains films genre Scarface (le remake) où il y a une sorte d'idolâtrie du héros super violent, car si au début on le trouve très classe ce personnage, on voit bien vite ce qui se dessine, le personnage est fou, il s'autodétruit. Et pour ça le film est très intéressant. Et puis c'est un divertissement de haute volée, passionnant de bout de bout, et ça confirme encore une fois le talent de Bogart.
Un meutre particulièrement sordide et un suspect particulièrement violent, déjà ces deux aspects de l'histoire promet un film intéressant mais si en plus le suspect est scénariste à Hollywood, avec donc la promesse de nous montrer la Mecque du cinéma dans ses côtés les moins reluisants, cela devient carrément passionnant. Vous ajoutez à cela le charisme de Humphrey Bogart dans un de ses rôles les plus complexes et la fascinante Gloria Grahame, une des rares actrices à pouvoir tenir la dragée haute à Bogey ainsi que le réalisme désespéré de Nicholas Ray alors on peut considérer «Le Violent» comme une très belle réussite dans la carrière de ses comédiens et de son réalisateur.
Sans crier au chef-d'oeuvre absolu, ce film noir de Nicholas Ray mérite néanmoins clairement le détour. En effet, tout est réunis ici pour passer un excellent moment de cinéma, à savoir une intrigue bien construite, une réalisation très appliquer, une photographie élégante ainsi que des deux comédiens - Humphrey Bogart et Gloria Grahame - qui font preuve de beaucoup de sérieux.
Référence dans la filmographie de Bogart, "Le Violent" n'en reste pas moins décevant par l'usage de personnages peu intéressants évoluant dans un scénario plat sans grand rebondissement. Nous offrant une histoire à première vue semblable à un petit Hitchcock, Nicholas Ray se laisse entraîner dans une banale histoire de cœur dont la seule originalité est le caractère plutôt imprévisible de Dix interprété par Humphrey Bogart. Bien heureusement il existe quelques qualités pour tenter de dégager toute la poussière qui recouvre aujourd'hui les bobines de ce classique du cinéma. Outre une mise en scène plus que correcte, "Le Violent" dévoile des courses en voiture impressionnantes en vue de l'époque ainsi qu'un jeu d'acteur de Bogart tout bonnement incroyable. Malheureusement, ces qualités de formes ne peuvent rattraper des faiblesses de fond gargantuesques qui perdent le spectateur dans la fatigue et la souffrance de la conventionnalité.
Le Violent (In A Lonely place) c’est le portrait d’un homme caractérisé par des accès de colères autodestructeurs. Nicholas Ray nous raconte donc l’histoire d’un scénariste à Hollywood du nom de Dixon Steele (Humphrey Bogart). Celui-ci invite une jeune femme à lui résumer un livre dont il doit faire l’adaptation. Le lendemain, un ancien frère d’arme devenu flic, lui apprend la mort de celle-ci et l’emmène pour interrogatoire. Pour appuyer son histoire, il fait appel à sa nouvelle voisine Laurel (Gloria Grahame). Rapidement une idylle se noue entre eux mais Laurel commence à douter de l'innocence de Dix à cause de son caractère colérique et de l’enquête policière.
L’enquête policière n’est donc ici qu’un catalyseur. Nicolas Ray ne s’intéresse pas tant à disposer des indices et à nous expliquer qui, comment et pourquoi qu’à utiliser cet évènement pour troubler notre vision (et celle de Laurel) de Dix. Tantôt tendre, doux et lumineux lorsque le couple est seul au monde dans l’appartement ou dans cette très belle scène du piano-bar, tantôt sombre, dangereux, à la limite de la folie lors de la reconstitution du meurtre ou lorsqu’il est à deux doigts de fracasser le crâne d’un automobiliste. Cette dualité du personnage ne cesse de maintenir la tension du spectateur jusqu’à ces 10 dernières minutes paroxystiques.
Cette dualité est renforcé par un gros travail de lumière notamment sur le visage d’un Bogart au sommet de son art.
Un drame hollywoodien très classique sur la forme, avec une dose de thriller psychologique sur le thème « mon fiancé est-il un psychopathe ? ». Cet aspect est intéressant mais exploité assez mollement je trouve. Le thème de la violence compulsive apporte un peu d’originalité, je ne crois pas qu’il soit souvent traité au cinéma dans ces années-là. Un bon film, sans plus pour moi.
Un film électrique, haletant et à la puissance émotionnelle assez incroyable. Nicholas Ray n'a pas son pareil pour mettre en scène des personnages torturés, remplis de haine et en même temps attachants et victimes de leur situation. C'est le cas ici du personnage d'Humphrey Bogart, à la fois complexe, flippant et sacrément touchant. L'écriture du film est donc un vrai délice et ce cinéma totalement consacré à ses personnages est très enthousiasmant. Cette complexité des héros permet une valse des émotions qui se fait avec une fluidité et une soudaineté toute naturelle et assez stupéfiante. Le tout est servi par une mise en scène au cordeau, à la fois nerveuse et élégante, et qui sait faire monter la pression quand le scénario l'exige. A noter enfin la superbe prestation de Gloria Grahame, dont la finesse du jeu est assez remarquable.
Un film superbe des magnifiques bien dirigés une très belle histoire d'amour une tension amoureuse permanente des dialogues au cordeau et des répliques passées à la posterite un cadrage très bien fait mais une pellicule un peu grise..... qui a peut être mal vieillie?
Ce film m'a beaucoup plu, j'ai adoré la performance d'Humphrey Bogart, je pense que c'est l'une de ses plus grandes performances à l'écran. Il n'y a qu'à le voir s'énerver pour en être convaincu, si vous aimez cet acteur, ce film est à ne pas manquer. Le scénario est très bien ficelé, la photographie très belle, bref c'est un très bon film qui vaut vraiment le coup d'oeil.
Il existe des chefs d’œuvres de films pour enfants qui nous ont émerveillé au bon moment, bien choisis par nos parents pour nous les montrer. ‘’Le violent’’ est un chef d’œuvre pour adulte intellectuel, ayant souffert de l’égoïsme qui l’entourait, ayant beaucoup appris et étant en plus cinéphile , tous genres confondus. Dans ces conditions, ce film est exceptionnel, il n’y a pas une minute de projection qui ne porte à l’admiration et à la réflexion. Tout cela grâce à Nicolas Ray qui y a mis toute la philosophie de sa vie et tout son talent. Deux grands comédiens complètent le tableau, ils ont trouvé là leurs plus grands rôles…Bogart est légitimement reconnu mais Gloria Grahame mériterait de l’être davantage, c’est une authentique comédienne cinématographique qui ne met pas son physique au premier plan. Il est impossible d’apprécier complètement ‘’le violent’’ lors de la première vision comme c’est souvent le cas des films parfaits. Inclassable, il peut être considéré comme un thriller, un drame de mœurs, un film policier, un témoignage du milieu cinématographique américain des années 50, un film noir, une étude psychologique, un film passionnel. Heureusement il existe un Blu-ray qui se conservera comme nos plus beaux livres. Rien de mieux que le voir entre amis et d’en parler ensemble après.
Le film est intéressant avec cette dualité entre le comportement violent de l'homme qui effraie la femme et cette enquête dont on ne sait pas le fin mot. Ray filme le doute qui laisse tout possible dans la tête des deux personnages !!!!
Dixon Steele (Humphrey Bogart) est un célèbre scénariste hollywoodien en panne d’inspiration. Il est suspecté d’avoir tué l’employée d’un restaurant revenue un soir chez lui à son bras pour l’aider à écrire l’adaptation d’un livre médiocre qu’il n’avait pas eu le courage de lire. Mais le témoignage d’une voisine, Laurel Gray (Gloria Grahame), le disculpe. Bientôt se noue une idylle avec elle, qui lui redonne le goût de l’écriture. Mais Dixon cache un fond anxieux et paranoïaque qui resurgit à chaque occasion et hypothèque le bonheur du jeune couple.
"Le Violent" est un chef d’œuvre oublié, éclipsé par "Boulevard du crépuscule" de Billy Wilder et "All About Eve" de Joseph Mankiewicz qui sortirent la même année et traitaient d’un sujet à la mode à l’époque : les coulisses de Hollywood. Il a pour héros, ou plutôt comme anti-héros, un scénariste interprété par Humphrey Bogart qui était alors au sommet de sa gloire et qui accepta pourtant le rôle antipathique d’un homme pathologiquement jaloux et violent.
Le film est l’adaptation d’un polar de Dorothy Hughes, une auteure à succès elle aussi reléguée dans l’oubli, "In a Lonely Place", traduit en français sous plusieurs titres, "Tuer ma solitude", "Un homme dans la brume" et même "Le Violent". Nicholas Ray, qui n’avait pas encore tourné "Johnny Guitare" (1954) ni surtout "La Fureur de vivre" (1955) mit dit-on beaucoup de lui-même dans le personnage de Dixon Steele, lui aussi rongé par ses démons intérieurs. Il confia le rôle de Laurel à Gloria Grahame qu’il avait épousée deux ans plus tôt et dont il était en train de divorcer (elle avait été surprise en fâcheuse posture avec le premier fils de Ray, qui avait alors treize ans à peine).
"Le Violent" n’est pas un polar. L’enquête sur le meurtre de Mildred Atkinson n’en constitue pas le sujet essentiel. C’est une description quasi-clinique de la pathologie de Dixon : une anxiété incontrôlable qui l’entraîne aux pires excès. On parlerait aujourd’hui de masculinité toxique et on ne lui consacrerait certainement pas un film.