Un monstre à Paris est le premier film français du français Eric Bergeron ! Le réalisateur avait précédemment réalisé deux films d'animation aux Etats-Unis : La Route d'Eldorado (2000) et Gang de requins (2004).
Un monstre à Paris marque une nouvelle étape dans la très fructueuse collaboration entre Vanessa Paradis et Mathieu Chédid. Suite à leur rencontre à la fin des années 1990, les deux amis ont en effet collaboré sur deux albums (Bliss et Divinidylle), une tournée (le Divinidylle Tour) et enfin une comédie musicale pour enfants (Le Soldat Rose). Le doublage d'un film musical pour enfants apparaît donc presque comme une progression logique !
Le personnage de Francoeur présente de fortes similarités avec le Soldat Rose que Mathieu Chédid interprétait dans la comédie musicale du même nom. Tous deux sont en effet des personnages marginaux car différents, dont la gentillesse reste ignorée par les autres. La chanson titre du film, dans laquelle Francoeur exprime sa solitude et la tristesse qui en résulte, est également très similaire dans ses thématiques et sa mélodie à la chanson titre du Soldat Rose, également composée par Chédid.
Partenaire de Johnny Depp à la ville et un temps égérie musicale de Lenny Kravitz, Vanessa Paradis possède le niveau d'anglais suffisant pour assurer le doublage de Lucile dans la langue de Shakespeare. Ce n'est pas le cas de Mathieu Chédid, dont le personnage est doublé en version anglaise par Sean Lennon (musicien et fils de). Les deux artistes ont en commun plus qu'une puce géante, puisqu'ils avaient déjà collaboré en 2005 sur la chanson "L'Eclipse".
La puce géante n'a pas été la première idée de monstre imaginée par le réalisateur pour ce film. À l'origine, le monstre du scénario était un vampire sanglant, abandonné ensuite parce qu'il ne correspondait pas assez à la figure préférée des enfants...
Mathieu Chédid et Vanessa Paradis n'ont pas connu que des monstres au cœur tendre comme dans Un monstre à Paris. Les deux avouent avoir eu de grandes peurs d'enfance : alors que Vanessa Paradis craignait que les fantômes la suivent dans les couloirs, Mathieu Chédid a été terrorisé par la petite fille dans le film L' Exorciste.
De même que Lucille, Vanessa Paradis a déjà chanté dans des cabarets, d'où sa familiarité avec le personnage. Pour elle, le cabaret est le meilleur endroit pour un artiste à cause de sa taille, sa chaleur humaine, toute la vie dans les coulisses et l'histoire conservée par le lieu, ce qui n'arrive pas, selon la chanteuse, dans les nouveaux "endroits métalliques".
Alors que Mathieu Chédid prête sa voix à un personnage d'animation pour la première fois au cinéma, Vanessa Paradis avait déjà interprété la petite Margote dans Le Manège enchanté, et Gad Elmaleh était à l'affiche des versions françaises de Bee movie - drôle d'abeille et de Moi, moche et méchant.
Tout au long du film sont discrètement glissés des clins d’œil au personnage de Francoeur, la puce géante, à travers certaines expressions prises au pied de la lettre. Ainsi, juste avant la rencontre entre le monstre et Lucile, cette dernière se dispute avec Raoul et lui dit : "Je ne suis pas ta puce". De la même manière, bien qu'il ne possède aucun pouvoir particulier si ce n'est une très belle voix, ledit monstre a la capacité de sauter sans effort d'un point à un autre, par ce qu'on ne saurait appeler autrement que des "sauts de puce".
Le réalisateur Eric Bergeron admet que travailler sur un film d'animation aux Etats-Unis et en France ne correspond pas du tout à la même expérience. Certes, le budget d'Un monstre à Paris n'est pas le même que celui des grosses productions qu'il avait dirigées pour DreamWorks Pictures (Gang de requins, La Route d'Eldorado), mais au moins le budget français lui a permis de bien contrôler son scénario et de conserver dans la version finale toutes les scènes prévues au départ. Dans les productions américaines, il avoue avoir fait le "choix douloureux" de jeter des scènes entières "à la poubelle".
Un monstre à Paris a bénéficié d'une stratégie marketing aussi originale qu'étendue. En effet, le 28 août, soit plus d'un mois avant sa date de sortie officielle, le film a été projeté en avant-première dans près de 300 salles obscures dans tout le pays. Ces séances ouvertes au public pour le prix d'une simple place de cinéma concernait aussi bien la 2D que la 3D, les grandes villes (Paris, Rennes, Bordeaux, Orléans, notamment) comme les plus modestes (Aigues Mortes, Carteret, Quetigny, etc.).
L'idée de réaliser le film en 3D n'est apparue qu'en milieu de production. La préparation pour cette technique à ajouté 3 mois à la durée de production d'Un monstre à Paris, mais le réalisateur est content d'un résultat qui n'attire pas l'attention à la technique, et qui reste aussi "doux" et "chaleureux" qu'il le souhaitait.